Objet no : SCP-136-FR
Niveau de Menace : Rouge ●
Classe : Euclide Keter
Procédures de Confinement Spéciales : En raison de sa nature, SCP-136-FR ne peut être complètement confiné. Cependant, des recherches actives doivent être menées en permanence afin de déceler la moindre apparition de l'anomalie. Huit (8) versions différentes du logiciel ERVA-3X58 doivent constamment filtrer les bulletins scolaires ainsi que les publications de rapports médicaux et d'activité d'entreprises ou d'institutions du monde entier (incluant ceux de la Fondation) afin de détecter les mots-clefs suivants, ainsi que leurs termes analogues : baisse anormale des résultats, distraction soudaine, troubles spécifiques de l'apprentissage ; maux-de-tête, migraine, affaiblissement des capacités cognitives, hallucinations acoustico-verbales ; brusque augmentation de la productivité, efficacité globalement améliorée. Si jamais le signal XFG-136 est envoyé par l'intermédiaire des logiciels ERVA-3X58, un agent en civil sera mandaté pour rencontrer la ou les personne(s) possiblement affectée(s) afin d'enquêter sur la présence ou non de SCP-136-FR-1 ou de SCP-136-FR-4.
Lorsque la présence de SCP-136-FR-1 est avérée, une équipe de récupération doit se rendre sur le lieu où il est entreposé afin de le retirer le plus vite possible. Un tableau identique à celui infecté par SCP-136-FR-1 devra lui être substitué afin de ne pas éveiller les soupçons. Des amnésiques de Classe A seront distribués aux éventuels témoins.
La totalité des instances de SCP-136-FR-2 et de SCP-136-FR-4 doit être éliminée, sous couverture des actions d'un tueur en série (dans le cas de plusieurs instances), d'une attaque d'animaux sauvages (dans le cas d'une instance isolée en milieu rural) ou encore d'un accident de voiture (dans le cas d'une instance isolée en milieu urbain).
Toutes les instances de SCP-136-FR-1 doivent être détruites, à l’exception de trois d'entre elles, qui sont actuellement conservées dans un casier sécurisé dans l'entrepôt n°3 du Site-Aleph, à des fins de test. Une accréditation de Niveau 4 minimum est nécessaire afin d'accéder aux artefacts.
SCP-136-FR-3 est actuellement confiné dans l'ancienne imprimerie de Kervidec, en France. En raison de l'impossibilité de déplacer l'objet SCP, un périmètre de sécurité a été mis en place, sous couverture d'une rénovation du bâtiment. Les quatre (4) agents de sécurité présents sur place devront éloigner les éventuels civils et administrer des amnésiques de classe A à ceux qui s'approcheraient trop de SCP-136-FR-3 avant de leur faire quitter la zone. Les demandes de recherche doivent être approuvées par un minimum de deux (2) chercheurs de Niveau 4.
Il est formellement interdit d'accepter un quelconque marché avec SCP-136-FR-5. Tout membre du personnel entrant en contact avec SCP-136-FR-5 se doit de prévenir les personnes possédant une accréditation de Niveau 4/136.
La création de nouvelles instances de SCP-136-FR-4 à des fins de test doit recevoir l'approbation de quatre (4) chercheurs possédant une accréditation de Niveau 4/136, et être réalisée sur des Classes-D n'ayant absolument aucune connaissance de la Fondation.
Description : SCP-136-FR-1 est une figure géométrique composée de deux cercles circonscrits à l'intérieur d'un rectangle apparaissant aléatoirement et uniquement sur les tableaux scolaires à feutre. L'effet anormal ne se déclenche que lorsque des symboles mathématiques (des caractères qui ont comme fonction pour le sujet de pouvoir dénombrer, calculer et compter) sont tracés sur SCP-136-FR-1 par un être humain. Il semble que SCP-136-FR-1 acquiert des connaissances relatives aux personnes qui se servent de sa surface comme d'un support d'écriture, et qu'il ne s'active que si les conditions précédentes sont remplies.
Le sujet (dorénavant nommé SCP-136-FR-2) présentera alors, au bout d'une période variant de deux à trois semaines, une baisse significative des capacités de réflexion, une migraine persistante et prétendra entendre des voix.
Les analyses des IRM montrent une importante augmentation de l'activité du cortex préfrontal latéral (correspondant aux processus cognitifs complexes, comme des raisonnements déductifs ou la résolution de problèmes difficiles), mais une baisse de toutes les autres zones du cerveau, dont [DONNÉES CENSURÉES]. L'hypothèse acceptée est que SCP-136-FR contraigne le cerveau du sujet à user de sa plasticité cérébrale afin de réorganiser ses réseaux de neurones, par l'intermédiaire de plusieurs molécules encore non-identifiées aujourd'hui. Les personnes dont l'âge est compris entre 13 et 18 ans sont donc plus sujettes à SCP-136-FR-1, représentant 86 % des instances de SCP-136-FR-2, dû notamment à leur capacité plus prononcée que les adultes à faire appel à leur plasticité cérébrale et à leur niveau suffisant en mathématiques.
Note du Dr ████████ : Ainsi, la majorité des dyslexies, dysorthographies et autres dys- ne sont qu'une manifestation des effets de SCP-136-FR-1, et pas uniquement d'origine naturelle. Nous avons, suite à cette découverte, ajouté les mots-clefs correspondants aux logiciels ERVA-3X58.
Toutes les deux à trois semaines, SCP-136-FR-2 ressentira un besoin compulsif d'écrire un courriel à l'adresse suivante : [DONNÉES SUPPRIMÉES], qui lui sera dictée par "une voix dans sa tête", bien qu'aucune décharge corollaire correspondante ne soit détectée. Le sujet tentera par tous les moyens d'accéder à sa messagerie électronique, usant de la violence si nécessaire. Si SCP-136-FR-2 se trouve dans l'impossibilité d'assouvir ce besoin, ses capacités mentales se réduiront encore plus. Une trop longue période sans envoyer de courriel (2 mois pour la plupart des sujets) entraînera l'arrêt des fonctions vitales (voir l'addendum 136-FR-B pour plus de détails). Lorsque celui-ci accède à sa messagerie électronique, il se mettra à écrire une suite de caractères n'ayant, a priori, aucun sens. Les messages sont envoyés à SCP-136-FR-3.
Les instances de SCP-136-FR-2 sont incurables et doivent être éliminées dès que possible.
SCP-136-FR-3 semble être un ordinateur d'origine non-humaine. Une analyse en profondeur n'a pas pu être faite, la totalité de l'objet SCP étant recouverte d'un métal indestructible et imperméable à tous les types de rayonnements possibles. L'artefact en question est composé de quatre parties, nommées SCP-136-FR-3-A à SCP-136-FR-3-D :
SCP-136-FR-4 désigne des individus ayant passé un marché avec SCP-136-FR-5. Une fois l'accord prenant acte, SCP-136-FR-4 verra alors ses capacités cognitives augmenter de façon significative, les tests montrant une hausse du QI de près de quarante points. Les analyses IRM montrent une modification profonde de l'hippocampe : celui-ci perd en masse (de 3 à 5 %), et une excroissance particulière fait son apparition, nommée SCP-136-FR-4-A, remplaçant ainsi le vide laissé. Cette excroissance est capable d'émettre et de recevoir des ondes électromagnétiques, d'une fréquence de [DONNÉES SUPPRIMÉES], qui ne peut être captée par des moyens non-anormaux.
SCP-136-FR-4 communique ainsi en permanence avec SCP-136-FR-3, qui agit ici comme une extension du cortex préfrontal latéral : les 'problèmes' d'ordre logique que peut rencontrer SCP-136-FR-4 son envoyés à SCP-136-FR-3, qui va les traiter puis envoyer directement les solutions dans l'hippocampe de SCP-136-FR-4. Les réponses passent immédiatement dans les souvenirs de SCP-136-FR-4, qui aura alors l'impression d'avoir trouvé de lui-même la solution.
Cependant, des souvenirs de SCP-136-FR-4 seront dérobés à intervalles réguliers par SCP-136-FR-4-A et envoyés à SCP-136-FR-3 à l'insu de leur propriétaire.
L'ablation de SCP-136-FR-4-A résultera systématiquement en la libération de toxines, qui viendront nécroser les neurones environnants, résultant au décès de l'instance de SCP-136-FR-4.
En raison du danger que représentent les fuites d'information et de leur caractère incurable, les instances de SCP-136-FR-4 doivent être éliminées dès que possible.
SCP-136-FR-5 est une entité n'apparaissant que dans les songes des possibles futures instances de SCP-136-FR-4. Celles-ci la décrivent comme une voix grave, toujours entendue juste avant leur réveil, leur proposant un 'marché', qui consiste en 'plus de facilités, contre de quoi être plus efficace'. Si la personne accepte, elle devient une instance de SCP-136-FR-4. En cas de refus, la personne se réveille sans incidence.
Les études montrent que SCP-136-FR-5 est plus susceptible d'apparaître aux personnes qui possèdent ou qui ont accès à des informations sensibles, telles que des chefs d'état, des chercheurs et des dirigeants d'entreprise ou d'organisation.
Addendum 136-FR-A : Lettre du service de cryptographie au Dr ███████, en charge de l'étude de SCP-136-FR.
Au Dr ███████
Suite à votre demande de décryptage des messages envoyés par SCP-136-FR-2, j'ai le plaisir de vous annoncer que, après trois mois de travail, notre équipe a réussi à traduire ces courriers. Il semble que la clef de déchiffrage soit unique, jamais utilisée jusqu'à aujourd'hui. Les résultats sont pour le moins surprenants. Je vous laisse seul juge de tout cela.
Cordialement,
Edward M█████, secrétaire adjoint du service de cryptographie.
Addendum 136-FR-B : Tests sur SCP-136-FR-2.
Sujet : D-5463, 18 ans
Le membre du personnel de classe-D a été exposé le ██/██/20██ à SCP-136-FR-1, puis a été placé en isolement dans une cellule meublée (disposant de moyens de divertissements pour faire passer le temps) et équipée de caméras et de micros. Une visite régulière du Dr ████████ permet d'évaluer quotidiennement les capacités cérébrales du sujet, ainsi que son ressenti sur les effets anormaux provoqués par SCP-136-FR-1.
Temps passé depuis l'exposition à SCP-136-FR-1 : 0 jours
Résultats : Rien de notable. Le sujet a exprimé son incompréhension face à cette figure géométrique.
Temps passé depuis l'exposition à SCP-136-FR-1 : 15 jours
Résultats : Le sujet commence à montrer des signes de lenteur. Ses souvenirs sont de plus en plus flous. Son temps de réaction a augmenté. Le sujet a maintenant la migraine.
Temps passé depuis l'exposition à SCP-136-FR-1 : 35 jours
Résultats : Le sujet souhaite envoyer un courriel. Selon lui, c'est parce qu'il "doit le faire". Il ne se souvient pas de l'origine de cette adresse électronique.
Temps passé depuis l'exposition à SCP-136-FR-1 : 39 jours
Résultats : Le sujet a supplié l'agent ████████, lui demandant d'accéder à un ordinateur relié à Internet. Requête refusée.
Temps passé depuis l'exposition à SCP-136-FR-1 : 40 jours
Résultats : Le sujet a attaqué l'agent ████████ alors qu'il venait lui apporter son repas. Blessures légères pour les deux.
Temps passé depuis l'exposition à SCP-136-FR-1 : 42 jours
Résultats : Le sujet se jette sur la porte de sa cellule pour tenter de l'enfoncer. Celui-ci insulte les scientifiques à travers le micro de la pièce. Test de QI impossible, le sujet refusant d'y participer.
Temps passé depuis l'exposition à SCP-136-FR-1 : 48 jours
Résultats : Le sujet commence à perdre l'équilibre et ses propos à être désordonnés. Ses souvenirs semblent pour la plupart avoir été effacés. Il se montre cependant toujours autant agressif.
Temps passé depuis l'exposition à SCP-136-FR-1 : 54 jours
Résultats : Le sujet n'arrive plus à se tenir debout et à articuler. Il faut dorénavant l'assister afin qu'il satisfasse ses besoins vitaux. Le sujet est placé sous assistance respiratoire et cardiaque. Il est dorénavant nourri par intraveineuse.
Temps passé depuis l'exposition à SCP-136-FR-1 : 63 jours
Résultats : Le cerveau du sujet continue toujours son activité, cependant, aucune fonction vitale n'est remplie. D-5463 est dorénavant considéré comme cliniquement décédé.
Corps éliminé à la suite des tests.
Addendum 136-FR-C : Circonstances de découverte.
Le ██/██/████, une très importante augmentation des migraines et une baisse anormale des notes aux examens du lycée de █████████ attira l'attention de la Fondation. Les agents ███████ et Aribadicci furent envoyés, se faisant respectivement passer pour un professeur de français et de mathématiques afin d'enquêter.
Deux semaines après son affectation, l'agent Aribadicci releva l'observation suivante : seuls les élèves qui séchaient volontairement les cours de mathématiques ne semblaient pas être affectés par les symptômes décrits.
Les Drs █████████ et ████████ proposèrent différentes hypothèses, que l'agent Aribadicci put tester durant ses cours. Une semaine plus tard, SCP-136-FR-1 fut découvert.
Les interrogatoires des différentes instances de SCP-136-FR-2 permirent de trouver l'adresse mail, qui fut tracée, aboutissant au confinement de SCP-136-FR-3.
Addendum 136-FR-D : Incident relatif à SCP-136-FR.
Le ██/██/████, SCP-████-FR provoqua une brèche de confinement, réussissant à éliminer █ agents avant d'être finalement maîtrisé. Les caméras de sécurité montrent qu'au moment de l'incident, l'entité a soudainement réussi à porter son membre à une température de ███° C (capacité considérée comme normale, mais auparavant largement sous-estimée par l'entité, qui la considérait plus comme une forme de distraction), atteignant exactement la température de fusion du ███████, élément jusqu'alors inconnu de SCP-████-FR étant donné son intellect primaire, faisant ainsi fondre la serrure de la porte de sa cellule. L'entité a aussi profité du roulement de gardes (dont l'horaire lui était inconnu) afin de profiter pleinement de l'effet de surprise.
Une enquête minutieuse a révélé que le Dr ███████, alors en charge de l'étude de SCP-████-FR, était en réalité une instance de SCP-136-FR-4.
Il semble que, par un moyen inconnu, SCP-████-FR ait réussi à acquérir des informations relatives à son confinement grâce à SCP-136-FR par le biais du Dr ███████. Une des hypothèses avancées est que SCP-████-FR soit lui aussi une instance de SCP-136-FR-4.
En vue des possibilités, SCP-136-FR a été reclassé en Keter.
Par mesure de sécurité, le Dr ███████ a été éliminé.