SCP-1346
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Entrée de SCP-1346.

Objet no : SCP-1346

Classe : Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : Étant immobile de nature, l'infrastructure d'origine abritant SCP-1346 a été réquisitionnée pour servir de site de confinement.
L'objet SCP doit être surveillé et les entrées non autorisées doivent être rejetées, mais aucune autre mesure de sécurité particulière n'est nécessaire.

Description : SCP-1346 est un couloir de 3,5 mètres par 3,5 mètres et de 130 mètres de long, situé dans le sous sol de l'ancien Centre de Recherches et d'Ingénierie ███████████████.
L'entrée est délimitée par une lourde porte en acier de 3,5 mètres de côté et de presque 45 centimètres d'épaisseur. Une porte identique fermée se trouve à l'extrémité opposée du couloir. Le couloir en lui-même est continu, en ciment, sans aucune autre porte, fenêtre ou alcôve. Le plafond est équipé de luminaires espacés à intervalle régulier ; cependant, en raison des effets de SCP-1346, tout ce qui se trouve au-delà de 60 mètres s'avère peu pratique à entretenir, laissant la dernière moitié du couloir dans le noir et dans un état délabré.

La nature anormale du couloir se manifeste aux alentours des 50-60 mètres. Peu après avoir franchi le seuil des 50 mètres, les appareils électriques commencent à dysfonctionner. Arrivé à ce stade, les sujets rapportent avoir entendu des clics, des tapotements et d'autres sons mécaniques sans parvenir à identifier l'origine précise. Selon les témoins, les bouchons d’oreille et d'autres mesures d'atténuation de bruits n'affaiblissent pas ou n'éliminent pas ces sons. À ce jour, l'existence d'aucun de ces bruits n'a été vérifiée.

Pendant cette période, les sujets commencent à signaler des sentiments d'appréhension qui s'intensifient aussi longtemps qu'ils restent dans le passage et qu'ils le traversent. Passé un certain temps, les peurs ou les craintes du sujet se transformeront en une phobie totale. Les sujets prédisposés à l’achluophobie, à la claustrophobie, à la bathophobie ou d'autres prédispositions similaires réagiront en conséquence. D'autres peuvent commencer à halluciner en imaginant la présence d'une entité ou d'une situation tirée de leur imaginaire. À environ 90-100 mètres, ou si plus de 10 minutes ont été passées dans la zone anormale, le sujet devient submergé de peur, essayant de ressortir du passage aussi rapidement que les circonstances lui permettront.

Chez la plupart des sujets, les sentiments de peur et d'anxiété disparaissent immédiatement dès leur sortie du couloir. Beaucoup expriment de la confusion et de la gêne face à leur réaction excessive et peuvent souvent être persuadés d'y retourner (même si cela amènera systématiquement au même résultat). Une minorité reste apeurée par le passage, entraînant dans certains cas un traumatisme psychologique à long terme. Certains sujets peuvent par la suite nier l'existence du couloir ou de ses propriétés inhabituelles, devenant agités et hostiles si on leur parle de SCP-1346. On ne sait pas s'il s'agit de réactions psychologiques naturelles ou un aspect de SCP-1346. Plus une personne est exposée, plus il y a de risques de réactions sévères.

Addendum 1346-A : Les plans de l'infrastructure comprennent le sous-sol, le couloir, ainsi que les deux portes de la chambre forte, mais rien au-delà de la porte la plus éloignée.
Les entretiens avec d'anciens membres du personnel indiquent que même si certains savaient que la salle était “étrange”, personne n'y accordait plus d'attention.
L'observation du personnel suggère que la plupart des gens, livrés à eux-mêmes, ne s'intéressent pas au sous-sol et semblent l'éviter inconsciemment. L'imagerie sonore a révélé la présence de plusieurs pièces au-delà de la porte la plus éloignée, mais la nature et le contenu de ces pièces sont inconnus.

Addendum 1346-B : Des essais ont révélé la présence d'un fort champ électromagnétique dans la zone anormale du couloir, y compris un schéma inhabituel d'impulsions rapides de micro-ondes.
Celles-ci expliquent probablement les dysfonctionnements électroniques persistants et peuvent également jouer un rôle partiel dans les réactions psychologiques des sujets testés.
Ces modèles d’ondes et d’impulsions semblent similaires à ceux étudiés dans le cadre du Projet Pandore, un programme de recherche militaire traitant des effets des rayonnements électromagnétiques. La source de ce rayonnement est inconnue et celui-ci continue d'être généré même si l'alimentation du sous-sol est coupée.

Document no JE-1346-011 : Carnet de bord

Expériences utilisant des inhibiteurs de peur chimiques.

Date : ██-██-████
Sujet : D-2245-1
Procédure : Le sujet, auquel du diazépam a été administré, a reçu pour instruction de traverser le couloir.
Détails : Le sujet a déclaré ressentir de l'anxiété à partir de 65 mètres. Le sujet a commencé à signaler des tremblements à environ 75 mètres. Le sujet montre des symptômes de panique. À 85 mètres, le sujet choisit de ressortir en courant du couloir. Le sujet rapporte être persuadé que le couloir était sur le point de s'effondrer. Cette impression a disparu après être ressorti. Le sujet n'a montré aucun intérêt à retourner dans le couloir.

Date : ██-██-████
Sujet : D-0357-2
Procédure : Le sujet, ayant subi une semaine de thérapie au propranolol, a reçu pour instruction de traverser le couloir.
Détails : Le sujet signale une angoisse due à l'environnement à 60 mètres. À 80 mètres, le sujet déclare apercevoir du mouvement. À 85 mètres le sujet devient extrêmement agité, affirmant être entouré de milliers d'araignées et d'insectes et ressort immédiatement du couloir. Le sujet rapporte une baisse immédiate d'anxiété et, sur demande, retourne dans le passage. Il traverse environ 45 mètres avant de faire demi-tour et de ressortir à nouveau de la pièce.

Date : ██-██-████
Sujet : D-0867-2
Procédure : Le sujet, auquel [DONNÉES SUPPRIMÉES] a été administré, a reçu pour instruction de traverser le couloir. Le sujet est menacé d'être supprimé s'il ne peut obéir aux instructions.
Détails : Le sujet montre des signes d'anxiété à 70 mètres. Le pas ralentit considérablement et le sujet devient plus hostile envers le personnel. À 90 mètres, le sujet rapporte des voix désincarnées le menaçant et se moquant de lui. Le sujet devient irrationnel, discutant avec les voix apparentes. Les instructions supplémentaires du personnel sont ignorées. Peu après, le sujet pousse un cri et recule. La porte de la chambre forte est fermée et le sujet est averti que s'il ne retourne pas dans le couloir, il sera supprimé. Les avertissements sont ignorés et le sujet se jette à plusieurs reprises contre la porte jusqu'à s'infliger une commotion cérébrale. L'expérience se termine.

Date : ██-██-████
Sujet : D-1118-1
Procédure : Le sujet, auquel un anesthésique général a été administré, est placé, à l'aide d'un chariot mécanique, au pied de la porte la plus éloignée.
Détails : À sa reprise de conscience, le sujet commence immédiatement à hurler et à se débattre, puis souffre d'une crise cardiaque. Le sujet est récupéré et réanimé avec succès. Le sujet ne se rappelle pas de l'exposition, mais devient par la suite extrêmement agité et agressif envers quiconque évoque SCP-1346.

(Note : Pour une raison inconnue, une fois expérimentée, l'anxiété produite par le couloir ne se limite plus à la zone anormale et semble disparaître seulement après que le sujet est ressorti par la porte la plus proche.)

Document no JE-1346-030 : Carnet de bord

Expériences utilisant des animaux

  • Rat : L'animal refuse d'approcher la zone. Il en est de même pour les rats malades ou drogués. Les rats placés dans la zone contre leur volonté vont immédiatement tenter de la quitter.
  • Bouvreuil : Les bouvreuils évitent d'approcher la zone. Ceux qui y entrent, de force ou par accident, tentent immédiatement d'en ressortir. Certains sont victimes d'arrêt cardiaque quand ils sont exposés.
  • Chat : Les chats paniquent immédiatement après avoir été placés dans le couloir et tentent de s’échapper, se battant contre tout obstacle qui les en empêche.
  • Chien : En présence d'un être humain de confiance, les chiens s'en tirent légèrement mieux et certains ont réussi à rester dans la zone traversant plusieurs mètres avant de se replier. Sans la compagnie d'un être humain, les chiens réagissent de manière identique aux chats.
  • Reptiles, poissons et insectes : Ils ne paraissent pas affectés, ne montrant aucune réaction de peur ni aucune réaction inhabituelle par rapport à leur environnement et ce quelle que soit la distance parcourue dans le couloir.

Document no JE-1346-047 : Carnet de bord

Expérience utilisant un dispositif de commande à distance à blindage électromagnétique pour traverser le couloir.

Le véhicule télécommandé parvient à atteindre la porte la plus éloignée bien qu'il soit incapable de l'ouvrir. L'audio capté par les vibrations de la porte a détecté des sons similaires à des pas lourds se déplaçant au-delà de la porte, avec une série de chocs métalliques survenant au milieu de l'enregistrement. Au bout d'environ 20 minutes d'exposition, le véhicule à distance a commencé à dysfonctionner et a été rappelé. D'autres expériences sont en attente.

Les propositions visant à défoncer la porte la plus éloignée ou à creuser un tunnel en dessous ont jusqu'ici été refusées.

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