Objet no : SCP-1099
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-1099-1 est confiné dans un réservoir en fibre de verre de 24 m x 7 m x 7 m dans le laboratoire de biologie du Site-45. Le sol de la zone de confinement et de recherche doit être une grille d'un rayon de 24 m en acier inoxydable, recouverte de graphite, couvrant une cuve de 15 m de profondeur remplie d'une solution saline. Toutes les expériences doivent être supervisées par au moins un (1) chercheur de niveau 3 ou plus. Tout personnel (à l'exception des Classes D) pénétrant dans la zone de confinement doit porter une combinaison Hazmat de type B. Aucun objet métallique ou magnétique (à l'exception de ceux utilisés pour la recherche) n'est autorisé. Après chaque session de tests, la zone de confinement et de recherche toute entière ainsi que tout le personnel devront être imprégnés avec une solution saline grâce à des salles à pulvérisateurs.
Description : SCP-1099 est, par sa composition chimique, semblable à de l'eau, mais possède un dipôle magnétique d'une puissance comparable à celle du néodyme. Ce liquide est aussi un anti-émulsifiant, incapable donc de se mélanger avec de l'huile ou de l'eau normale, et reste dans une zone délimitée grâce à un phénomène d'auto-attraction. Des tests ont montré que le liquide "s'écoule" vers le pôle le plus proche et attire tout objet métallique. Les échantillons du liquide qui sont portés à ébullition, distillés ou ionisés se condensent en eau normale. Des pertes similaires de l'effet ont été notées lorsque SCP-1099-1 est salé, devenant de l'eau salée ordinaire. Geler SCP-1099-1 créera en pratique une barre de glace aimantée, qui conservera les effets de son exposition quand elle retournera à l'état liquide.
Le liquide pénètre remarquablement bien le derme et est très rapidement absorbé par la peau humaine lors d'un contact. La surface s'irritera aussitôt et sera prise de spasmes. Les bords de la zone affectée se nécroseront très rapidement. Des blessures et des fractures profondes et nécrosées sont laissées, exposant les os et les tendons, détachant les artères majeures et causant une infection du sang. Dans la plupart des cas, une application rapide d'eau très salée arrêtera les symptômes. Une exposition non traitée peut causer une infection, des cicatrices et une nécrose de la zone exposée. Ainsi, un minimum de deux (2) membres du personnel médical devront être présents pour toutes les expériences.
Une zone non traitée deviendra peu à peu indépendante de son hôte avec de plus en plus de mouvements coordonnés, se servant de la nécrose rapide pour se détacher. La chair fracturée est en elle-même une instance de SCP-1099. Une fois libre, la chair commencera à ramper obstinément (comme un ver de terre ou un asticot) en direction de la source d'eau fraîche la plus proche. Si elle est laissée dans une chambre scellée, l'instance va ramper en cercle et finalement ralentir tandis que la nécrose se déclare. Les spécimens isolés qui "meurent" de déshydratation ne présentent aucune différence avec de la chair humaine pourrissante.
Les instances exposées à du sel ou à de l'eau salée se figeront et arrêteront tout mouvement subitement à cause de cristaux de sel qui se répandront sur l’entièreté leur structure en quelques secondes. Les spécimens qui "meurent" de cette exposition au sel ne présentent aucune différence avec de la chair humaine pourrissante (même salée) et ne sont pas réanimés après réhydratation. L'examen de l'eau utilisée après une réhydratation des spécimens morts par sel ne montre aucun élément anormal.
Lorsqu'elle est exposée à de l'eau fraîche, l'instance va commencer à "nager" avec des mouvement rythmiques (si submergée) ou à rouler et à se débattre (en eaux profondes) et gonflera sous l'effet de l'eau. Après avoir pris approximativement 50 % de sa propre masse par gonflement, elle commencera à convulser et finalement sa surface se fissurera. De ces brèches coulera assez de SCP-1099-1 pour l'isoler lui-même de l'eau environnante. De chaque fente émergera une instance de SCP-1099-3, qui commencera immédiatement à se nourrir de la couche de chair pourrie maintenant enlevée.
SCP-1099-3 sont des charognards marins à la peau lisse n'appartenant à aucune classe. Ces vers d'eau ont une bouche rudimentaire utilisée pour manger de petits morceaux de viande avariée et de débris et iront aussi fouiller dans la vase au fond de l'eau pour s'alimenter. L'autopsie des spécimens montre une 'gaine' semblable à l'anguille, une structure interne ressemblant à celle des nudibranches, ainsi qu'une absence d'organes reproducteurs. Ces vers respirent à travers leur peau, produisant SCP-1099-1 en guise de déchet. Parfois, ils conservent des vestiges des morceaux de chair à partir desquels ils ont muté : des protubérances esthétiques ressemblant à des lèvres, des nez et des lobes d'oreille. Le maniement de SCP-1099-3 sans précautions résulte en une exposition à SCP-1099-1. La plus grande instance enregistrée était longue d'environ 6 mètres et avait une circonférence de 8 cm (Test-1099-D101). La plus petite instance enregistrée mesurait environ 0,5 cm de long (Test-1099-D010).
Addendum : SCP-1099-1 a été découvert lors d'une enquête portant sur une 'source d'acide' peuplée d'ascaris inconnus dans les marais de [DONNÉES SUPPRIMÉES]. Plusieurs douzaines d'instances de SCP-1099-3 furent trouvées. Des anomalies magnétiques dans la zone ainsi qu'une exposition accidentelle de la part du chercheur ███████ révélèrent la présence de SCP-1099-1. La FIM Sigma-1 ('Montezuma') est restée dans la zone en tant qu'organisation de défense environnementale. Des membres expérimentés des FIM Alpha-2, Bêta-7, Gamma-6 et Thêta-5 furent sélectionnés parmi des membres du personnel de niveau 3 ou supérieur. Ensemble, ils dirigèrent et entraînèrent les membres du personnel de niveau 1 lors du confinement de SCP-1099-1 et des instances de SCP-1099-3. 78 % des marais de [DONNÉES SUPPRIMÉES] ont été considérés comme sécurisés par la FIM Sigma-1.