SCP-1084
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SCP-1084, le 11/02/██.

Objet no : SCP-1084

Classe : Euclide

Procédures de Confinement Spéciales : Le Site-153 de confinement a été construit autour de SCP-1084 et de la ville dans laquelle il se trouve. Cette ville est abandonnée presque abandonnée. Une barrière a été construite autour de la ville et des signaux d'avertissement "Déchets radioactifs" ont été disposés pour décourager les entrées sur le site. Tous les efforts possibles doivent être fournis pour localier tous les descendants encore en vie des habitants de la ville en date du 25 janvier 1914. Tous les résidents de la ville et leurs descendants sont décédés, à l'exception de SCP-1084-1.

Description : SCP-1084 est un mausolée de granite fortement endommagé situé dans un cimetière à l'extérieur d'un petit village abandonné à Coahuila au Mexique. Sur une gravure présente sur l'un des côtés du mausolée est inscrit en plus du nom du défunt (après traduction) :

NÉ LE 24 JUIN 1842
MORT LE 25 JANVIER 1914
ÂGÉ DE 71 ANS
ON AVAIT TORT

L'exhumation de la tombe a mené à la découverte d'un corps humanoïde dans un état de décomposition concordant avec les dates indiquées. Si le nom sur la pierre tombale est fiable, le corps est celui de l'auteur américain [DONNÉES SUPPRIMÉES], qui a été porté disparu au Mexique en décembre 1913. L'autopsie suggère que la mort a été causée par plusieurs blessures par balle à bout portant, ce qui est cohérent avec les informations obtenues auprès de SCP-1084-1.

Les propriétés anormales qui semblent émaner de SCP-1084 se manifestent principalement dans le village avoisinant. Les sujets d'expérience qui entrent dans le village ressentent rapidement de l'inconfort et une forte culpabilité sans raison apparente et demandent invariablement à quitter les lieux dès que possible. Tous les bâtiments ont été fortement endommagés par la météo, ce qui concorde avec une absence d'entretien de plusieurs décennies. L'anomalie la plus étrange est sans doute qu'aucun être humain n'est capable de se souvenir du nom du village. Cela a été confirmé après diverses expérimentations, y compris dans des endroits éloignés de SCP-1084. À l'issue des conversations au sujet du village dans lesquelles son nom est mentionné, tous les interlocuteurs oublient systématiquement celui-ci.

La seule personne vivant dans le village a été nommée SCP-1084-1. Son nom de naissance a été établi être "Estrellita Juarez" ; si l'on en croit son journal, elle vit dans le village depuis sa naissance en 1896. La femme est muette et passe la plupart de son temps à errer dans les rues du village en silence, ne s'arrêtant que pour dormir sur le sol d'un des bâtiments. Chaque année, le 25 janvier, SCP-1084-1 se rend auprès de SCP-1084, tend le bras dans le mausolée et en sort une bouteille de rhum de sept ans d'âge (vérifié par analyse chimique) et un verre. Elle verse ensuite du rhum dans le verre, en verse sur la tombe, place le verre et la bouteille sur le mausolée et s'allonge devant celui-ci. Elle n'a jamais été observée en train de boire le rhum. Il a été confirmé par plusieurs expériences qu'aucune bouteille de rhum n'est présente dans le mausolée en dehors du moment où SCP-1084-1 en sort une. Elle s'endort ensuite près du mausolée, se réveille au matin et retourne vers le village.

Addendum SCP-1084-A : Un journal a été trouvé dans la maison d'origine de SCP-1084-1. Sélection d'extraits pertinents du journal (traduit en français) :

21 janvier 1914 : Depuis son arrivée, le gringo n'a rien fait d'autre que de me regarder. Je pense que j'ai une opportunité d'en tirer quelque chose. Grand-mère a toujours dit que les Américains avaient beaucoup d'argent, peut-être que je peux en récupérer un peu pour moi en devenant sa femme ou par un autre moyen. Il est vieux et semble près de la fin, mais pas suffisamment pour ne pas apprécier la compagnie d'une femme.

24 janvier 1914 : Tout ce qu'on dit sur les Yankees est vrai ! Ils n'ont pas le moindre lambeau d'honneur ! Comment a-t-il pu poser ses mains sur moi comme un mari le fait et ensuite me repousser, ça me rend malade. Peu importe, je finirai par avoir ce que je veux.

25 janvier 1914 : J'en ai parlé à Père et à Mère. Ils étaient en colère contre moi mais encore plus contre le Yankee et ils sont d'accord pour agir. Ils sont allés chercher des personnes au village pour s'en occuper.

C'est fait. Il a essayé de s'échapper mais c'était peine perdue. Les fusils en ville sont encore chauds. Le corps a été laissé à l'extérieur de la ville.

26 janvier 1914 : Avant que ce chien ne meure, il a dit que plus personne ne parlerait jamais de nous. Personne n'a compris ce qu'il voulait dire, mais je ne fais que ressasser ses mots dans ma tête. Ça n'a pas d'importance, il est en enfer, c'est là qu'est sa place.

31 janvier 1914 : Il fait plus froid que d'habitude. Il se passe des choses étranges dans la ville et les gens s'inquiètent. Certains sont partis. Certains ont mis fin à leurs jours. Tout le monde s'inquiète.

3 février 1914 : Encore plus de morts aujourd'hui. Il n'y a presque plus personne. On ne peut même plus parler de la ville.

28 février 1914 : Reste moins de dix d'entre nous. Difficile de parler. On est désolés. Porté ses restes dans un des mausolées inutilisés et enterré toute seule pris plusieurs jours on est désolés gravé inscription dans la pierre on est

31 mai 1914 on est désolés

25 janvier 1915 on est désolés

25 janvier 1916 on est désolés

Le reste du journal est semblable aux lignes ci-dessus.

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