SCP-106-FR

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  Titre : SCP-106-FR - N'OUVREZ PAS CETTE PORTE !
  Auteur : Dr Grym
  Date : 31 août 2015

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Objet n^o : SCP-106-FR

Niveau de Menace : Noir ●

Classe : Keter

Procédures de Confinement Spéciales : La maison de campagne où est actuellement confiné SCP-106-FR doit être présentée publiquement comme domaine privée. Des rumeurs faisant état de la présence d’affaires mafieuses ayant lieu dans la maison doivent être répandues dans la population locale afin de les dissuader de s’approcher de celle-ci. Des membres de la Fondation doivent être en contact régulier avec la police française afin d’être sûr que les rumeurs ne mèneront pas à des perquisitions malvenues.
SCP-106-FR-01 ne doit pas être ouverte sans l’accord du personnel de niveau 4 en charge du confinement et de l’étude de l’entité.
La salle de 5 m × 10 m × 3 m où a été trouvé SCP-106-FR est actuellement un confinement viable, néanmoins, en cas de rupture de confinement, le personnel en charge de l’installation devra déclencher la tête nucléaire située dans la cave de la maison.
Quoiqu’il puisse arriver, SCP-106-FR-02 doit continuer de croire que son « père » est toujours en vie. Il est interdit de tenter de pénétrer dans la salle renfermant SCP-106-FR-02.

Description : SCP-106-FR est composé de deux parties : SCP-106-FR-01, une porte ou il est inscrit « N’OUVREZ PAS CETTE PORTE » et SCP-106-FR-02, une entité consciente située dans la salle derrière la porte.

SCP-106-FR-01 ne peut pas être détruite, peu importe les moyens employés, ainsi que les murs qui protègent la salle qu’elle ferme.

Les conditions nécessaires pour ouvrir SCP-106-FR-01 sont inconnues à ce jour, mais semblent n'être que rarement réunies.

Une fois la porte ouverte, plusieurs schémas de situations sont possibles :

• Le sujet ayant ouvert la porte va se faire aspirer à l’intérieur de la salle par une multitude de bras humains en décomposition (apparemment par SCP-106-FR-02), avant que la porte ne se referme violemment.
• La porte va s’ouvrir sur une salle totalement sombre, où vit SCP-106-FR-02. Il sera alors possible de discuter avec l’entité, voire de pénétrer dans la salle et d’en ressortir sans que la porte ne se referme.

L’apparence de SCP-106-FR-02 reste encore aujourd’hui un mystère, notamment à cause de l’obscurité totale qui règne dans la salle.

Cependant, suite aux diverses discussions, il semble que SCP-106-FR-02 ne soit pas de nature totalement hostile, et que les attaques qu’il a pu mener face au personnel ouvrant la porte à de nombreuses reprises n’aient été que des réflexes défensifs.

SCP-106-FR-02 semble posséder un esprit semblable à un enfant de 12 ans, et éprouve une peur de décevoir son « père ». Parallèlement, l’entité semble être omnipotente sur son territoire.

+ Extrait des discussions avec SCP-106-FR-02

Introduction : Le 20/12/2011, SCP-106-FR-01 est ouverte sans réaction hostile de la part de SCP-106-FR-02. Les Docteurs Gray et Zakkarit établissent alors le contact avec l’entité tout en restant hors de la salle. Deux équipes de la sécurité sont en stand-by à l’angle du couloir menant à SCP-106-FR-01

SCP-106-FR-02 : Père ?

Dr Gray : Nous sommes les Docteurs Zakkarit et Gray. Nous ne sommes pas hostiles, rassurez-vous. Pouvez-vous sortir de la salle ? Nous ne vous voyons pas d’ici.

SCP-106-FR-02 : Père m’a dit que j’étais puni. Je n’ai pas le droit de sortir.

Dr Zakkarit : Puni pour quelles raisons ?

SCP-106-FR-02 : J’ai joué dehors. Père m’avait interdit, et il m’a surpris. Il a été très en colère. Il m’a puni, et m’a dit de ne pas sortir tant qu’il ne viendrait pas me chercher.

Dr Gray : Peut-on en savoir plus sur vous ? Comment vous appelez-vous ?

SCP-106-FR-02 : Oh non ! J’ai oublié de me présenter, alors que vous l’aviez déjà fait. Père m’a dit que c’était malpoli. Je m’appelle Samaël. Par contre je ne sais pas trop quel âge j’ai. Ça passe d’une façon… étrange, non ? J’aime bien le temps. Ça passe, et c’est jamais pareil ! Vous aimez le temps ?

Dr Gray : J’ai même un ami qui l’étudie.

SCP-106-FR-02 : Attendez ! Vous êtes des Docteurs non ? Père est malade, il doit être dans la chambre à coucher. Vous pouvez aller voir s’il va bien ? J’espère que mes bêtises ne l’ont pas trop fâché.

Dr Zakkarit : Il n’y avait personne dans la chambre à coucher, je pense que…

SCP-106-FR-02 : MENTEURS !

À ce moment, l’ensemble de la salle semble se mettre à trembler, ainsi que la maison.

SCP-106-FR-02 : IL ÉTAIT LÀ. IL DOIT Y ÊTRE. MENTEURS. MENTEURS.

Les vibrations s’intensifient.

Agent Formann : FERMEZ CETTE PORTE NOM DE DIEU !

Le Dr Gray se jeta alors sur la porte, et les vibrations cessèrent.

Il est depuis établi que SCP-106-FR-02 ne doit en aucun cas savoir que son père n’est plus actuellement en vie. Voir Addendum 106-FR-01.

+ Addendum 106-FR-01

SCP-106-FR a été récupéré le 21/10/2010 suite à la disparition apparente de ████ Gnissem, gourou d’une secte locale extrêmement active.

La police française inspecta sa maison, lorsqu’ils tombèrent sur son corps, une balle dans la tête. Alors qu’ils cherchaient des indices et des témoins dans la maison, ils ouvrirent SCP-106-FR-01. Un des policiers pénétra dans la salle quand SCP-106-FR-02 l’attaqua. Le collègue du premier policier, témoin de la scène eu juste le temps de fermer la porte avant que les bras contrôlés par SCP-106-FR-02 ne l’atteignent.

La Fondation fut mise immédiatement au courant, et sécurisa la zone, ainsi que le corps de ████ Gnissem. L’enquête conclut à un suicide par arme à feu.

Lors de recherches avancées sur la secte de ████ Gnissem, il fut avéré que celle-ci, ainsi que la quasi-totalité de ses membres, avait subitement disparu. Quelques anciens membres furent néanmoins retrouvés, notamment l’ancien bras droit du gourou.

Celui-ci affirma que ████ Gnissem tentait de « créer à nouveau une entité omnipotente et stable », mais que cela demanderait « un nombre de sacrifices humain plus important, cette fois. »
D’après lui, la salle où est situé SCP-106-FR-02 servait aux rituels préparatifs à la création de l’entité voulue.

Apparemment, ████ Gnissem aurait utilisé les fanatiques de sa secte comme sacrifices humains. Le reste de l’histoire est renseigné en majeure partie dans sa lettre de suicide.

Introduction : Ceci est la lettre de suicide de ████ Gnissem, trouvée à proximité de son cadavre.

Dieu me pardonne, je n’ai fait que ce que j’ai vu.

Je voulais créer quelque chose d’utile, pour ce monde, comme pour le reste, et après encore. Mais j’ai échoué, encore, et les ans n’y ont rien fait.

Depuis qu’il est né, il n’a pas grandi. Il est resté infantile, et difficilement contrôlable. Aujourd’hui il est sorti, et il a tout tué à 10 mètres à la ronde. Même les végétaux. Et le conifère de 15 mètres de haut qui lui est tombé dessus ne lui a rien fait. Il n’y avait plus rien. L’herbe était noire et recroquevillée sur elle-même, les fourmis s’étaient arrêtées net. En un seul instant. Et il semblait content de lui.

Je ne peux plus rien faire. Ou presque. Je suis un vieil homme maintenant. J’ai eu une vie bien remplie, et de mes deux fils, un a disparu, et l’autre est une bombe à retardement, mais il m’écoute encore. Je lui ai crié dessus, en espérant ne pas être victime d’une de ses crises de rage, et lui ai ordonné de rentrer dans sa chambre. Il aurait pu être notre dieu, notre sauveur. Mais il ne sera que notre perte. J’espère qu’il suivra mon ordre à la lettre le plus longtemps possible. Qu’il restera dans sa chambre, aussi longtemps que je ne viendrai pas le chercher. Je ne peux qu'imaginer ce qu'il se passerait s'il rencontrait 113-B.

Je suis désolé mon fils, pardonne-moi de te décevoir, de te mentir, à toi aussi.

Puissiez-vous réussir à le garder dans cette maudite salle.

Je t’aime, Samaël.

Des recherches sur ████ Gnissem sont en cours, néanmoins, il n’y a aucune trace d’identité correspondante dans les bases de données dont la Fondation dispose.