SCP-081-FR

Objet no : SCP-081-FR

Niveau de Menace : Orange

Classe : Euclide

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-081-FR doit être contenu dans une cellule de 10 x 10 x 2,50 mètres renforcée par une couche en acier trempé de quarante-cinq (45) centimètres d'épaisseur. Une porte en titane de 3 x 3 mètres et de trente (30) centimètres d'épaisseur doit être installée sur la façade nord de la cellule. Afin de ne pas risquer une assimilation, les contacts physiques, même protégés par d'épaisses couches de protection, sont interdits. Il est déconseillé de rester à proximité (moins de deux (2) mètres) de l'entité sur une durée moyenne de plus de six (6) minutes. Dépassé ce délai, la personne en infraction s'expose à des maux de tête causés par le champ électromagnétique de l'alternateur électrique qui constitue en partie l'entité. Lorsque ce dernier est réveillé, aucune communication ne doit être entretenue et aucune des ses requêtes ne doivent être acceptées dans aucun cas et sous aucun prétexte.

L'entité doit également être maintenue enchaînée à un bloc d'acier aimanté. Une salle de surveillance adjacente à la cellule de SCP-081-FR doit être reliée à quatre caméras chacune équipée d'un microphone. La salle doit constamment être occupée par un membre du personnel. Tout carburant compatible avec un moteur quel qu'il soit est interdit dans un rayon d'un (1 km) kilomètre et sera systématiquement détruit.

Description : SCP-081-FR est un ensemble de matériaux divers, certains organiques, structurés de telle façon à ressembler à une statue et plus particulièrement à un être humain doté d'une ébauche de visage rarement pourvue d'expression (seuls les orbites oculaires, les narines et une bouche sont présents) d'environ deux mètres quarante1 (2,40 mètres) de hauteur et de forte corpulence au niveau de l'abdomen, des avant-bras, des tibias et des cuisses. Il est possible que l'objet ait été construit à partir d'un ensemble de chairs mortes majoritairement d'Homo sapiens, mais aussi de Canis lupus familiaris.

Le processus permettant à l'entité de se mouvoir à la manière d'un être vivant est inconnu par la Fondation. Celle-ci semble capable de "détourner" certaines pièces de son moteur de leur usage initial afin de les faire s'entrechoquer entre-elles et permettre une vague imitation de voix humaine.
Les capacités physique de l'objet sont floues et semblent plus limités par ses capacités mécaniques que par ses capacités physiques. Il semble ressentir et réagir à la douleur mais ne l'associe pas à une expérience négative.

Les éléments les plus remarquables constituant l'entité sont:

- Une structure de métal qui semble servir de squelette.
- Une prothèse remplaçant la mâchoire inférieure et est composée de métaux divers (acier 36 %, cuivre 14 %, étain 27 %, aluminium 22 %, autres 1 %) dont la partie supérieure comporte des pièces de même composition de cinq (5) centimètres environ qui semblent faire office de dents.
- Un moteur à explosion de construction inhabituelle ainsi qu'un alternateur, situés dans le bas de son abdomen, pouvant produire de l'énergie électrique qui semble fonctionner à l'aide de diverses énergies fossiles (seul le pétrole, sans-plomb 95 et diesel ont étés testés).
- Des tiges affûtées, tubes et tuyaux quelconques qui fonctionnent comme des doigts.
- Un ensemble de peaux et fourrures d'animaux sauvages couvrant partiellement son corps.
- Un vérin pneumatique situé sur son avant-bras gauche.

La Fondation ignore à ce jour comment SCP-081-FR a fait l'acquisition du moteur précédemment cité, cependant, il a été constaté que l'entité semble dépendre de ce même moteur de telle façon qu'il tombe dans un état similaire à la mort lorsque le dispositif n'est plus alimenté. Il "revient à la vie" quand le dispositif reçoit de nouveau du carburant. Il est cependant possible que l'entité réussisse à "reprendre vie" sans avoir reçu aucun carburant. Ce phénomène ne dure que quelques minutes, après quoi, il retombe dans son état précédent. Le moteur dégage une puissance de sortie de 8,5 W, tourne à une vitesse de 600 tr/min et dispose d'un alternateur qui possède une tension de 170 Volts et d'une intensité de 0,05 Ampères. Une autorisation spéciale a été délivrée dans le cadre de ce test nécessitant un contact physique très proche et prolongé.

SCP-081-FR est parcouru dans l'ensemble du corps par un réseau de nerfs translucides de deux (2) millimètres de diamètre qui semble maintenir les composants de SCP-081-FR reliés entre eux à la manière de ficelles. Lesdits nerfs servent également à "agripper" les objets qui entrent en contact avec l'épiderme de l'entité et va par la suite "intégrer" l'objet à son épiderme ainsi qu'au reste de son corps comme s'il s'agissait d'un simple processus de croissance. Le procédé est également actif avec un organisme, qu'il soit vivant2 ou mort. Ce phénomène n'étant pas effectif dans 100 % des cas où des objets touchent l'épiderme de l'entité, il est donc admis que ce processus est voulu par ce dernier. Ces nerfs semblent capable d'agripper n'importe quel matériau et n'ont aucune limite concernant la masse des objets avec lesquels ils interagissent mais verront leur assimilation et fonctionnement "ralentis" lorsque la masse de l'objet est très importante (estimé à une masse supérieure à ███ █████). Il applique cette capacité de façon supposément exponentielle.

SCP-081-FR est presque constamment en train de faire preuve de sentiments de négatifs manifestés par des pleurs, des gémissements ou des grognements de colère. Les raisons d'un tel comportement sont inconnues. Un psychologue de la Fondation est actuellement chargé de travailler sur ce point. Il est la seule personne autorisée à communiquer avec l'entité. L'entité souffre d'une grave forme de dépression et semble profondément susceptible. Il est également supposé par la Fondation que l'entité est en manque d'attention.

L'objet SCP a été repéré par La fondation dès la création de l'entité. Il a été capturé dès la fin de la seconde guerre mondiale, à l'entrée de Berlin. Le 29 Avril 1945. L'objet a été récupéré dans un tunnel de mineur après qu'il est entré en sommeil suite à son manque de carburant, après qu'il a été vu par
██ mineurs présents sur les lieux. Les témoins ont tous été retrouvés et des amnésiques de classe B leur ont été administrés.


Document 081-FR I : Rapport d'étude sur la psychologie de SCP-081-FR :

Dans un premier temps, j'ai pu constater que l'entité s'exprime difficilement, rarement, n'utilise que des mots simples et l'Hébreu est sa langue principale, j'ai donc fait appel à un traducteur afin d'établir le contact.
La psychologie de l'entité est très difficile à cerner étant donné que celle-ci ne semble pas exceptionnellement intelligent mais est tout de même capable de me cacher le moindre aspect de sa personnalité. J'ai cependant constaté qu'il souffre d'une grave forme de dépression (qui est assurément à l'origine des ses pleurs et gémissements constants), cela semble contribuer à le rendre plus agressif encore.

Il semble détester tout ce qui ressemble de près ou de loin à un humain et insiste souvent sur le fait qu'il veut en devenir un à son tour (c'est sans doute parce qu'il ne peut définitivement pas en devenir un qu'il hait au plus au point l'Humanité et j'ajouterais même qu'il la jalouse). Il se montre ouvertement hostile voir insultant envers ceux qui lui adresse la parole, pour faire façade.

Paradoxalement, il hait les humains mais fait tout pour leur ressembler. Par exemple, il mange et boit alors qu'il n'en ressent pas le besoin simplement pour se donner un caractère plus … Humain.

Note : Malgré le fait qu'il ne semble pas avoir un mauvais fond, il éprouve une haine et une frustration bien trop grande pour qu'on espère un jour le voir se calmer. - Psychologue Martin


Document 081-FR II : Extrait d'un journal ayant appartenu a un Soldat Allemand qui prétend être entré en contact avec SCP-081-FR durant l'occupation Allemande. L'auteur de ce journal est aujourd'hui décédé.

"[…] Pour l'amour de dieu sortez-moi de là.

Cet homme, ce grand homme. Cet homme obèse. Cette montagne de chair et de ferraille.

La rumeur sur cette chose circule entre nous : ça aurait vu le jour dans les profondeurs d'une cave dans le camps de concentration d'Auschwitz, entièrement constitué de cadavres de prisonniers et de cadavres de bêtes, comme si c'était l'incarnation de toutes les victimes de cette putain d'extermination de masse, comme si toute la colère de tous ces gens avait prit forme à partir de leur cadavres. Un agglomérat de chair morte, de tristesse, de rancune, de haine et de rage. Un véritable monstre.

Quand c'est sorti du camp et que ça s'est frayé un chemin à travers la campagne, les gens ne tardèrent pas de lui donner un nom : "L'énorme ours", "L'ours Juif" ou encore "La mâchoire de Yahvé".

Le Führer, De Gaulle et même les Amerloques nient en bloc l'existence de cette effroyable bête. On dit qu'il peut dévorer le plus féroce des chiens en deux bouchées, mettre un soldat en miettes comme un gâteau sec et manger ses restes en tant que tel. Il ne craint ni les balles, ni le feu, il retourne les voitures comme des jouets en bois et brise nos barrages comme des quilles. Il ne se montre jamais le jour; mais la nuit, il hante les rues des villages -qu'ils soient Allemands ou Français- et massacre sans distinction tous ceux qu'il aperçoit. Sa respiration est si forte qu'on l'entend à plusieurs mètres, à travers les murs et les planchers. J'en dors plus: ce truc gémis sans arrêt et dégage de la fumée noire et on entend des bruits de moteur bizarres.

C'est pas humain, c'est pas possible : rien sur terre ne peut être comme ça, c'est pas possible putain. J'ai tout fait pour ne pas être de garde la nuit, mais j'ai finit par l'être, et je l'ai alors aperçu en train de se lamenter et de pleurer, avec des morceaux de cadavres d'animaux et de gens tout autour de lui, en train de grossir à vue d’œil en les absorbant. Puis il a dû me sentir ou m'entendre respirer et il s'est retourné. J'était tétanisé, j'arrivais plus à bouger. J'avais envie de vider mon chargeur sur lui mais mes mains n'arrivaient même pas à tenir mon arme. Il a poussé un hurlement de rage dans ma direction, à la fois métallique, humain et animal. Je me souviendrai toujours du gouffre plongé dans les ténèbres quand je l'ai vu ouvrir la bouche vers moi. Des orbites sans yeux que je sentait me fixer. Il a commencé à frapper le sol de toutes ses forces, si fort que je le sentais légèrement trembler. Je voulais courir mais j'étais paralysé de terreur. Il a rapidement chargé vers moi d'un pas lourd et bruyant, m'a attrapé et a commencé à me broyer. Il n'avait besoin que d'un main tant elle était grosse et forte.

Il sent fort. Il dégage l'odeur de mille cadavres en putréfaction additionnée à celle de l'essence qui brûle dans une terrible machine. Je l'ai vu de près, ça oui. Toutes les bêtes et pauvres gens qui le constituaient, tous les membres distordus, brisés et mélangés entre eux qui formaient l'immense colosse qu'il était. Tous ces visages qui n'en étaient pas. J'ai finalement vu les tirs de grenades et de mitrailleuse lourde lui arriver en plein dos. Grâce au ciel, ça a suffit pour le faire lâcher prise. J'ai pas vu celui qui avait tiré, je me suis contenté de courir aussi vite que j'ai pu malgré mes os cassés, sans me soucier du reste. Je n'entendait que les hurlements enragés de cette chose et le sol se fracasser sous ses coups. Depuis, je me cache de peur de retomber dessus. Revoyant en boucle le fond obscur de son effroyable bouche.

Même ceux qui ne craignent pas de mourir au front craignent La Mâchoire de Yahvé.

Pour l'amour de dieu sortez-moi de là.
[…]"

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