
Individu atteint mendiant pour s'acheter un vieux Peugeot avant la bourse aux vélos de Pontamafrey-Montpascal.
Objet no : SCP-039-FR-J
Niveau de Label : Rouge ●
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : Les individus atteints de SCP-039-FR-J étant difficilement confinables dans les conditions décentes nécessaires à l'accomplissement de leur hobby, il a été décidé de les laisser en liberté, en grande partie sous l’impulsion du Directeur de Site █████████, qui déclara dans son désormais célèbre discours du 14 juin 2017 “N’avoir ni l’envie ni le budget de construire et maintenir un vélodrome en zone forestière pour cette putain de blague”. En contrepartie, l’évolution de population de SCP-039-FR-J devra être surveillée par la FIM “Broucouille”, sous couverture d’une association de chasse locale. Une surveillance des quelques bourses aux vélos locales et des magasins spécialisés de la région est également nécessaire. En cas d’accident impliquant un individu atteint de SCP-039-FR-J, il est demandé d'accuser le tireur d’alcoolisme et de meurtre accidentel d’un individu créé pour l'occasion et de cacher le tout en accident de chasse classique auprès des médias locaux. La balade forestière en vélo est FORTEMENT DÉCONSEILLÉE dans la région, pour les membres de la Fondation comme pour les civils.
Description : SCP-039-FR-J est un trouble comportemental récurrent observé parmi les populations de Sus scrofa (sanglier d'Europe) de Savoie. En effet, les sangliers de la région semblent pratiquer, et de façon régulière, le VTT (vélo tout terrain) sur leur territoire. La façon dont ceux-ci arrivent à pédaler correctement est pour l’instant encore fortement incomprise, mais leurs performances sont impressionnantes. Capable de remettre un dérailleur en place en quelques secondes ou de poser une rustine, l'habileté de ces individus force le respect.
La chose semble avoir débuté dans une harde précise aux environs d'Albertville dans les années 50, avant de gagner progressivement toute la région. Ce comportement semble être transmis par la mère aux petits de sa portée, et non pas par observation d’individus infectés. Comme quoi, le virus du vélo s’attrape jeune. La traque des individus est cependant fastidieuse, car le sanglier ne travaillant que rarement et n’étant pas bénéficiaire potentiel du RSA (ne lançons pas un débat, c’est un fait, c’est tout), les individus atteints ont souvent du mal à recueillir les fonds nécessaires à l’achat du matériel indispensable à leur passion, même d’occasion.
Cet élément est problématique, car il s’avère plus difficile de reconnaître un “sanglier vététiste” quand celui-ci n'a pas de VTT. Il est cependant possible de les identifier sans cela en observant les pattes, certains se les rasant pour améliorer l'aérodynamisme général. Tout individu portant un cuissard devra également être considéré comme atteint.
Découvert en 2016, la Fondation s'est interrogée sur le temps nécessaire pour découvrir ce fait pourtant étrange. Un interrogatoire des chasseurs locaux a mis en avant le fait que le trouble comportemental était en réalité connu depuis longtemps dans la région, et estimé comme un comportement “normal et sain” pour cette espèce. Interrogé par nos agents, Jean-Robert Beugnard, représentant local de l'ONCFS a déclaré qu’il s’agissait là “d’un gibier de qualité, très prisé pour sa viande ferme”. Celui-ci ajouta que “l’on est ici sur de la bête qui se respecte, qui prend soin de son corps et qui passe pas ses journées à chier, dormir et bouffer des glands. La bête fait un effort pour s’entretenir ; c’est tout à son honneur, et ça s’apprécie en bouche.” L'omerta à ce propos, et la cause du retard de la Fondation sur ce sujet, n'a apparemment été instaurée que pour "éviter que les connards de touristes ne viennent acheter des bagues et chasser cette fierté régionale, spécialité locale destinée à le rester" (J.-R. Beugnard, là encore).
Addendum 1 : Plusieurs groupes de chasse semblent pratiquer un “agrainage” des populations atteintes avec des produits Décathlon, bien que ceux-ci semblent montrer une nette préférence pour les Lapierre.
Malgré une bonne volonté notable des populations locales, il a cependant été décidé de ne pas impliquer plus en avant les chasseurs locaux au vu de leurs difficultés grandissantes à différencier un sanglier à vélo d’un véritable vététiste, occasionnant plusieurs accidents de chasse. Pas d'amalgame cependant, vous non plus vous n'auriez pas pu savoir que c'était un homme sur le vélo cette fois-là. Ni la suivante. Ni celle d'après non plus. Il est rappelé que nous ne jugeons pas, ce n'est pas notre prérogative. La décision fut finalement actée de les amnésier sur le sujet, et de les laisser à une chasse plus traditionnelle.
Addendum 2 : En rapport avec ce dossier, à la suite de multiples incidents de chasse, une enquête est également en cours pour des chevreuils amateurs de jogging dans le Cantal. Comme quoi, on peut même plus chasser tranquille…