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Crédits
Auteur : Arbelict
Date : 16 Janvier 2020
Traducteur : Pr Magma
Images : Logos des bureaux de l'Institut "Progrès" créés par Kardalak, placées sous licence CC BY-SA 3.0.
Photographie du drapeau de l'URSS brodé, placée sous licence libre.
- Affaire Inst. "Progres"
- Description
- Projets connus
- Structure interne
- Chronologie
- Employes
- Contribuer

DOSSIER : INSTITUT "PROGRÈS"
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À CONSERVER ______ ANNÉES
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Créé dans les années 1920 pour répondre aux objectifs scientifiques de l'URSS, l'Institut "Progrès" a réuni sous son toit les plus brillants scientifiques idéalistes soviétiques s'occupant des recherches visant à profiter au peuple communiste et au monde entier. L'Institut avait pour objectif de rapprocher le monde, par ses engagements, de la plus haute formation sociopolitique — le communisme authentique. Création du "surhomme", exploration du cosmos, découverte de portails interdimensionnels, amélioration des capacités cervicales, création d'une conscience collective, fabrication de machines dotées de capacités de raisonnement, contact des représentants de formes de vie extérieures, formation de modèles utopiques, révolution technologique en faveur de l'agriculture, nouveaux systèmes de télécommunications et de transport, villes futuristes — voilà certains des objectifs fixés par les naïfs idéalistes de l'Institut "Progrès". Cependant, même avec de telles ambitions et en comptant sur la taille du réseau des laboratoires de recherche, l'effectif de l'Institut n'a jamais réussi à dépasser les ████ personnes.
L'Institut "Progrès" a connu plusieurs changements radicaux au fil du temps. Durant les années du régime stalinien, l'organisation était forcée de s'occuper de dangereuses recherches touchant au domaine militaire. Cependant, l'arrivée au pouvoir de Khrouchtchev a ramené au sein de l'Institut les mêmes chercheurs aveuglés mais surtout leur idéologie de "bâtisseurs d'un futur brillant".
Les anomalies dangereuses, qui n'avaient pas d'intérêt pour de futures études, étaient simplement détruites par l'organisation ou léguées au laboratoire de la troisième division du KGB. Les découvertes de cette cellule étaient apparemment si dangereuses et terribles que leur destruction et classification étaient des éléments de la plus haute priorité. En raison de l'absence de nécessité de confiner les objets dangereux, l'Institut "Progrès" a pris un retard considérable par rapport à la Fondation dans le développement de technologies de confinement et de stockage des objets anormaux.
Pendant les années d'activité de l'Institut "Progrès", le nombre de désaccords entre les autorités soviétiques et les scientifiques n'a cessé de croître. De nombreuses inventions de l'organisation ont été classifiées et n'ont pas pu être distribuées pour une large consommation. Enfin, désillusionné par la réalité soviétique et l'absence de l'ancien cours, le directeur de l'Institut, l'académicien Kovalev, a développé et mis en œuvre l'opération "Chat dans le sac", au cours de laquelle la plupart des corps de recherche a disparu avec les archives ainsi que les équipements de l'Institut, qui se sont également mystérieusement évaporés ou ont été ouvertement détruits par l'ancien personnel.
Grâce au travail d'enquête du KGB dans les années suivantes, de nombreux dispositifs et objets anormaux distribués par l'Institut "Progrès" avant son démantèlement ont été saisis sur des citoyens de l'URSS et des républiques post-soviétiques. Les employés disparus de l'Institut n'ont toujours pas été retrouvés. Mais il y a tout lieu de croire que de nouvelles inventions de l'Institut apparaissent occasionnellement sur le marché mondial des objets anormaux et en la propriété de citoyens indépendants, ce qui peut indiquer que l'organisation poursuit ses activités. Il est supposé qu'il s'agit d'une sorte de "petits cadeaux" aux habitants de la planète, alors que l'organisation elle-même existe probablement dans une autre dimension, où elle tente de compléter ce qu'elle a commencé.
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Projets de recherche et objets liés à l'Institut "Progrès" :
SCP-1076-RU — Peindre en noir
SCP-1320-RU — Page N° "ВРР-19"
SCP-1326-RU — Boucle Sinus Iridum
SCP-1340-RU — Air de minuit
SCP-1352-RU — Et ne pas éteindre ses vents cosmiques glacials
SCP-1373-RU — C. C. D.
SCP-1390-RU — 240 mètres sous Moscou
SCP-1404-RU — Entre les mirages et les rêves on voit la mer
SCP-1414-RU — Les fonds des lointaines chansons
Données sur l'Institut "Progrès" récoltées par des branches étrangères de la Fondation :
SCP-5859 — Les PENTAGRAMME Papers
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L'organisation était composée de laboratoires et de centres de recherche sous couverture, rassemblés en 9 bureaux de recherche (selon la version officielle) :
De plus, l'Institut "Progrès" disposait de divisions très spécialisées (le premier chiffre de la désignation détermine l’appartenance à un bureau) :
- Division 63, qui s'occupe de la recherche et de la préparation des contacts avec des formes de vies extérieures (y compris dans des dimensions parallèles).
- Division 81, qui s'occupe de la création des intelligences artificielles.
- Division 101, une unité quasi-mythique dont les projets et objectifs sont inconnus de la plupart des membres du personnel. Selon les rumeurs, la division est assignée aux développements qui ne s’inscrivent pas dans des doctrines scientifiques matérialistes.
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1919
Sur ordre du Conseil des Commissaires du peuple de la RSFSR, est créée la Commission des objets anormaux (COA), composée de 26 personnes sous la présidence de V.S. Yaroshevich. Les objectifs du groupe sont les suivants :
- Recherche et récupération des collections appartenant à la famille impériale et aux représentants de la bourgeoisie russe ;
- Étude des archives et du dépôt de la Chancellerie Impériale Extraordinaire ;
- Recherche indépendante d'objets anormaux et de citoyens ayant des capacités paranormales.
1922
Le 17 août 1922, le Conseil des commissaires du peuple de l'URSS de V.I. Lénine a ordonné la création de l'Institut "Progrès", composée de 118 personnes sous la direction de O.S. Ananiev. L'Institut a été créée pour l'étude des objets et des phénomènes anormaux, mais également leur reproduction et leur modification à des fins scientifiques. Une large utilisation des recherches anormales dans divers secteurs de l'économie était initialement envisagée.
1934
Le secrétaire général du Comité central du Parti Communiste de l'Union des bolcheviks I.V. Staline laisse l'Institut aux ordres du Commissariat du peuple aux affaires intérieures de l'Union de l'URSS (NKVD).
1935
O.S. Ananyev est arrêté en vertu de l'article ███, un nouveau dirigeant est nommé Major de la Sécurité d’État, Kruglov A.V. Le nom de l'organisation est simplifié en "Institut" et ses objectifs sont radicalement reconsidérés. Un recrutement de personnel scientifique et d'officiers est lancé. La plupart du personnel faisant partie des "idéalistes" est transférée dans des domaines de travail mineurs associés à des anomalies non-dangereuses. Un réseau d'installations fermées — laboratoires, complexes de recherche et bunkers — voit le jour. L'accent de la recherche est déplacé vers l'utilisation militaire de technologies anormales et la réalisation d'une domination géopolitique.

Commissaire de 3e rang, A.B. Kruglov, fusillé en 1941 pour avoir transmis des objets anormaux de l'Institut aux mains des forces nazies.
1937
Début de l'utilisation des prisonniers politiques comme personnel non-renouvelable et assistants de recherche. L'Institut est décentralisée, la plupart des installations de recherche fonctionnent de manière autonome par rapport aux autres. Le personnel est trié.
1941-1945
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les objets anormaux qui n'ont pas été évacués à temps tombent entre les mains de l'Allemagne nazie. Les objets capturés sont remis comme trophées à l'"Ahnenerbe". Pour sa négligence volontaire face au danger, le commissaire de 3e rang Kruglov est condamné à mort et son poste est récupéré par le commissaire de 3e rang P.S. Savenkov. Les recherches de l'Institut aident tout de même à apporter la victoire à l'URSS dans la guerre.
1945
Se produit la chute de l'Allemagne nazie ; l'Institut reçoit en trophées des objets et des matériaux anormaux des SS et de l'"Ahnenerbe". Les employés de ces organisations sont emmenés en URSS pour travailler à l'Institut.
1947
Le nombre d'employés de l'organisation atteint ████ personnes. Le nombre d'installations de recherche et de postes de soutien est de ██. L'aggravation des relations soviéto-américaines force l'accélération des développement scientifiques.
1956
Le premier secrétaire du Comité central du PCUS, Nikita Khrouchtchev, dans une lettre de colère adressée à la direction du KGB, demande "d'arrêter les expériences sur le diable dans les cellules et les sous-sols des prisons" et de se concentrer sur la recherche liée au développement favorisant l'économie nationale et l'étude de l'espace. Dans le cadre des réformes, l'Institut reprend son nom, désormais appelé "Institut de recherche Progrès", simplifié en Institut "Progrès". Selon la nouvelle orientation de gestion, les anomalies dangereuses n'ayant aucune valeur scientifique ou d'application doivent être détruites. Les employés licenciés sont réhabilités et réintégrés à l'organisation. L'Institut reste subordonnée au KGB (la troisième section spéciale du KGB est formée à ces fins), mais elle reçoit un responsable civil — l'académicien G.V. Kovalev. L'Institut "Progrès" prend comme l'objectif celui fixé par le président Khrouchtchev : "être des guides pionniers pour les bâtisseurs du communisme sur Terre".
1964
L'Institut "Progrès" est devenu un réseau de █ instituts de recherche, ██ installations de recherche et ████ employés. Une partie importante des unités de l'Institut est délocalisée dans la ville fermée de "Barnaul-12", et les restantes sont dispersé dans toute l'URSS. Le développement des projets "Monde brillant", "Ziemlya-Veniera" ("Terre-Venus"), "Expansion Variative de la Réalité", "Conscience-64", etc. commence. La direction du KGB et le ministère de la Défense conservent secrètement une partie importante des installations de l'époque stalinienne dont la destruction était prévue, ce qui revient essentiellement à diviser l'organisation et à transférer les unités SS-3 fermées au KGB, où de dangereuses recherches se poursuivent avec des prisonniers comme cobayes.
1965 - 1985
De nombreux travaux et inventions de l'Institut sont interdits à la production à grande échelle et à l'utilisation généralisée. Toutes les découvertes sont classifiées par les conservateurs du SS-3 du KGB et une partie de la recherche est remise à l'utilisation militaire. L'incapacité à donner aux gens leurs inventions et la vérité sur les méthodes et la recherche des "départements fermés" sont frustrantes pour la direction et les employés de l'Institut. Fatigués de la fausse réalité soviétique qui ne correspond pas à leurs idéaux, les scientifiques commencent à préparer leur "disparition", connue par un certain nombre de lettres et de notes survivantes sous le nom "d'Opération Chat dans le sac".

L'académicien Kovalev, directeur de l'Institut "Progrès".
1985 - 1988
Avec le début de la perestroïka, les contacts entre l'Institut "Progrès" et la Fondation SCP deviennent permanents, et un échange d'informations mutuellement bénéfiques est organisé. L'Institut s'intéresse aux méthodes de confinement des phénomènes dangereux et la Fondation demande en échange des informations sur les recherches utiles de l'Institut.
12 juillet 1988, 02:22
Une lueur blanche apparaît dans le ciel au-dessus de l'Altaï ; les médias officiels l'expliquent comme un "phénomène météorologique rare". Les forces du KGB arrivant sur les lieux ont trouvé la ville de "Barnaul-12" vide. Les employés qui gardaient le site étaient paralysés par l'une des substances chimiques créées par l'Institut. À la suite de l'alerte, il a été constaté que des disparitions de scientifiques de haut niveau avaient eu lieu dans d'autres installations de l'Institut. Une part importante des archives de l'organisation, ainsi que des objets et des équipements anormaux, ont également disparu ou ont été détruits par l'ancien personnel.
1988
Tous les employés "survivants" de l'Institut "Progrès" (environ 34 % de l'effectif) ont été arrêtés et interrogés, mais après avoir établi qu'ils n'étaient pas impliqués dans l'opération de fuite, ils ont été libérés et envoyés dans d'autres organisations scientifiques. Au siège de l'Institut "Progrès" à Moscou, un paquet avec les instructions sur le confinement de certains anomalies dangereuses est trouvé, ainsi qu'une lettre signée par 217 employés scientifiques principaux de l'Institut. La lettre dénonce la réalité soviétique, le décalage avec les idéaux communistes et l'indifférence totale aux développements des scientifiques.
À la suite des opérations de recherche du KGB dans les années suivantes, de nombreux dispositifs et objets anormaux distribués par l'Institut "Progrès" avant sa dissolution ont été saisis sur des citoyens soviétiques.
1989 - 1993
L'Institut se désintègre entièrement : ses divisions sont totalement dissoutes ou sont réaffectées à des organisations apparentées. En 1993, lors de la Conférence de Copenhague, les dirigeants des anciennes républiques de l'Union soviétique, les membres du Conseil O5 et l'état-major de la Coalition Mondiale Occulte signent un accord selon lequel, sur le territoire de la Communauté des États Indépendants :
- Toutes les unités de recherche sur les anomalies seront éliminées ou dissoutes.
- Création de la branche russe de la Fondation SCP, qui comprend environ 30 % du personnel scientifique de l'ex-URSS lié d'une manière ou d'une autre à l'anormal. Le gouvernement des États-Unis, la CMO et la Fondation SCP prennent en charge tous les frais liés à la mise en place de la branche pendant les 10 premières années de son existence.
- Tous les objets anormaux conservés dans les anciennes républiques soviétiques sont transportés sur le territoire de la Russie. La sécurité de l'opération est assurée par la Coalition Mondiale Occulte.
- Les gouvernements des républiques transfèrent toutes les informations disponibles sur les anomalies et permettent à la CMO d'opérer sur leur territoire (y compris à la recherche d'objets anormaux manquants), en lui fournissant leur assistance complète.
1994 - Aujourd'hui
Les employés disparus de l'Institut n'ont toujours pas été retrouvés. Mais il y a tout lieu de croire que de nouvelles inventions de l'Institut apparaissent occasionnellement sur le marché mondial des objets anormaux et en la propriété de citoyens indépendants, ce qui peut indiquer que l'organisation poursuit ses activités. Il est supposé qu'il s'agit d'une sorte de "petits cadeaux" aux habitants de la planète, alors que l'organisation elle-même existe probablement dans une autre dimension, où elle tente de compléter ce qu'elle a commencé.
INFORMATIONS CLASSIFIÉES
La copie de ce document est interdite.
En attente de déclassification.
DÉCLASSIFIÉ
Statut de classification retiré.
Petit commentaire du premier auteur écrivant sur l'Institut "Progrès"
Pendant la préparation de l'écriture de votre article liée à l'Institut "Progrès" je vous recommande fortement de faire les choses suivantes :
I — Se plonger entièrement dans l'esthétique de la science soviétique. Sur Internet, vous pouvez trouver une quantité phénoménale d'images d'affiches soviétiques, de panneaux artistiques, de mosaïques, de montages architecturaux… Rencontrez les projets (non-réalisés) de l'époque. Inspirez-vous des machines (et pas que) imaginées par les futuristes soviétiques, surtout de leur vision idéaliste d'un futur parfait.
II — Découvrez l'histoire des conditions politiques de l'époque sur laquelle vous écrivez. N'importe quelle structure, que ce soit celle de l'État ou encore d'une organisation privée, subit des changements au cours du temps, car ce qui reste statique est quelque chose de mort (sauf exception). L'Institut n'est pas une exception à la règle. On peut relever au moins 3 formats pour cette organisation.
- Institut "Progrès" : (des années 20 au milieu des années 30). Époque d'aube ou la pensée productive, l'avant-gardisme soviétique, l’enthousiasme collectif et les projets de reforme les plus courageux sur la vie de l'homme et sur la société battent à plein régime. Le membre de l'Institut — un jeune savant ambitieux ne voyant aucun obstacle à l'envol de la pensée humaine.
- Institut (fin des années 30 à la moitié des années 50). L’enthousiasme réformiste se perd dans le vide et l'URSS refuse les projets utopiques du socialisme. Les purges et les répressions frappent l'Institut, changeant radicalement sa forme. Les nouveaux sujets d'étude — le développement d'armement ultrastructure. Des laboratoires cachés et des bunkers enfouis six pieds sous terre, camouflés en cave de maisons, entre les tunnels de métro — voilà le nouveau visage de l'Institut. Après la guerre, les membres du KGB et les chercheurs de l'Institut voient arriver des scientifiques "gagnés en trophée" au Reich dans leurs rangs.
- L'Institut "Progrès" (de la moitié des années 50 aux années 80). Réhabilitation des "anciens" scientifiques et retour à l'ancien cours. La croyance en la science n'a plus de frontières, la cybernétique se développe et arrive progressivement la découverte de l'espace.
III — Travaillez sur le volet de l'horreur. Essayez de l'intégrer le plus harmonieusement possible dans le lore de l'Institut et la réalité soviétique. L'Institut n'est pas positionnée comme une "usine à miracles" (bien que personne ne s'occupe des "bons" objets), mais comme un lieu pour des histoires mystiques et oppressantes placées dans un environnement soviétique gris.
Et le dernier point ; lorsque vous écrivez sur l'Institut "Progrès", ne franchissez pas la frontière entre le fantastique et le délire à caricaturer (Singularity et You are empty sont de parfaits contre-exemples).