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    Third Law Canon Theme
    [2016 Wikidot Theme]
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Environ un quart de kilo : c'est la première chose dont elle se souvient.

C'est la différence entre un chargeur vide de quinze balles de neuf millimètre et un plein. Quand équipé d'un chargeur rempli complètement, le pistolet Beretta M9 pèse environ un kilo et quart. Celui qu'elle tient actuellement en pèse à peine plus d'un. Cela signifie qu'il est presque vide. Presque seulement, parce que la barre coulissante du pistolet est toujours en position.

Elle n'a aucune idée de comment elle sait ça.

Il y a au moins quatre personnes qui chargent dans le couloir qui mène à cet appartement. À en juger par le bruit de leur pas, ils portent des protections lourdes. Le léger blip d'une radio lui indique qu'ils sont organisés — forces de l'ordre ? Peut-être. Pourraient aussi être des militaires.

Le pistolet est chaud dans sa paume ; la pièce a une odeur âcre d'œuf. Il y a un corps mort à ses pieds, de la chaleur suintant d'une dizaine de trous ou plus sur son torse. Chacun d'entre eux contribue à la piscine cramoisie qui s'étend rapidement et qui tâche le t-shirt en coton blanc uni. Le rouge ruisselle et se répand sur le parquet en bois massif. Elle ne reconnait pas le visage du cadavre.

Les bruits de pas s'arrêtent à la porte derrière elle. Une voix étouffée murmure des ordres.

Elle se tourne et ouvre la porte, faisant un pas derrière elle. Quand le fusil à pompe franchit le pas, elle se jette de tout son poids et la referme. Le canon est pris entre la porte et son encadrement. Elle fait un pas en arrière, lève le pistolet, et tire deux balles directement sur le côté du canon du fusil à pompe. La glissière repart en arrière et se verrouille ; le pistolet est à présent vide.

Au moment où le fusil à pompe déformé s'enlève, Xiaoshan est déjà de l'autre côté de la pièce.

Xiaoshan. C'est son nom.

L'encadrement explose dans un nuage de bois déchiqueté et de fumée.

La cuisine est comme le reste de l'appartement ; des murs de stuc blanc perlé et un parquet poli en noyer brun massif. Il y a une île pittoresque marbrée au milieu, avec trois tabourets de velours bordeaux installés sur le côté qui fait face au comptoir. Sur un support au-dessus du four se trouvent plusieurs épices, une bouteille de champagne et une boite d'huile d'olive. Le lieu est propre et ordonné — "cozy". Oui, c'est le mot. Très "cozy".

Xiaoshan attrape la bouteille de champagne et la jette dans le micro-ondes avec son pistolet. Elle frappe le bouton "popcorn" un instant avant d'entendre un des hommes brailler. Ça ressemble à "POLICE !". Elle pique un couteau à viande et se jette en avant vers la chambre.

Donc, son nom est Xiaoshan. Elle a (apparemment ?) tué un homme ; la police est maintenant à sa recherche. Et à en juger par comment elle verrouille la porte de la chambre et compte les secondes avant que sa bombe improvisée n'explose — tout en faisant simultanément un repérage sur le balcon extérieur à la recherche de signes d'une échappatoire ? — Elle sait s'occuper d'elle-même.

Maintenant elle à juste besoin de comprendre qui elle est et ce qu'elle fait ici.

Les hommes dans la cuisine crient quelque chose. Elle ne peut pas vraiment discerner, mais ça sonne anglais. Très bien, donc — elle est en Amérique du Nord. Ou peut-être en Europe ? Non, les accents sont clairement nord-améri —

La pièce tremble sous le coup de l'explosion. Ses jambes bougent avant que son corps n'ait le temps de penser ; elle frappe le manche du couteau à viande contre la vitre coulissante qui sépare l'intérieur de la chambre du balcon. Son corps se précipite vers la toile de craquelures qui apparait, la brisant vers l'extérieur dans un jet d'arêtes déchiquetées scintillantes.

Lumière du soleil. Ciel clair. Air pur. Sept étages. Chaque pointe de donnée sensorielle transperce son psyché, puis fond en l'arrière-plan. Ce dernier point avait l'air important cependant.

Elle essaya de s'accrocher à ça, se fixer dessus pour l'analyser — et c'est là qu'elle remarque qu'elle s'est déjà penchée par-dessus la balustrade et plonge les pieds en avant vers ce qui sera sans aucun doute son trépas sanglant et violent.

Eh bien, c'était totalement inuti —

CRNKT.

Elle tombe violemment au sol. L'asphalte gonfle, ondule et se brise sous elle. Alors qu'elle s'effondre, l'impact se répercute dans ses jambes et ses hanches, transperçant même sa colonne vertébrale.

Les plaques de céramique d'emboitement qui renferment ses vertèbres s'enclenchent comme des pièces de puzzle. Des couches de fluides isolants magnétorhéologiques se compressent en des formes denses et flexibles, fournissant un support structurel et agissant comme des amortisseurs d'énergie secondaire. L'excès de force cinétique est expulsé sous forme de volutes de vapeur surchauffée de sa bouche et de ses narines.

Elle se remet sur ses pieds en tremblant. Elle est sur le côté d'une place parking, occupée par le cratère petit mais notable où elle a atterri.

Donc… apparemment, elle est une sorte de robot ?

Okay.

C'est bien. Bon, même. Elle apprend de nouvelles choses sur elle-même. C'est un plus, pas vrai ? On reste sur le positif.

Par exemple : il y a une petite femme située à peu près dix mètres devant elle, se tenant à côté d'une Toyota Scion bleu marine. Elle fixe Xiaoshan bouche bée à cause du choc, tenant ce qui est supposément les clefs de la voiture dans sa main gauche.

Tu vois ? Un moyen de transport. Les choses s'arrangent.

Xiaoshan fait quelques pas. La femme est petite et brune, le crâne rasé aussi lisse qu'un miroir — et un visage constellé de piercings en fer. Sa peau noire brûlée de Sienne contraste nettement avec le bleu pastel de son haut kurta coupé ample et son pantalon de paijama. Elle ne bouge pas ; au lieu de cela, elle préfère la fixer silencieusement.

"Salut. J'ai, euh — besoin de votre voiture."

Une part de Xiaoshan calcule automatiquement la distance qui les sépare et commence à formuler des plans pour obtenir ces clefs. Chaque plan est classé par sa probabilité de succès ; tous sauf un impliquent l'application précise de la violence. Celui qui ne l'implique pas a le moins de chance de tous.

Quelqu'un crie quelque chose depuis tout en haut. Des sirènes de police démarrent de l'autre côté du bâtiment. Xiaoshan ferme les yeux, inspire un coup, et force la partie de son cerveau qui exige une action prompte et décisive de simplement fermer sa gueule.

Elle ouvre les yeux : "S'il vous plaît ? C'est un peu important."

La femme sort de sa transe. Elle lève les yeux sur l'appartement au-dessus, puis les baisse vers là où les sirènes hurlent. Enfin, elle regarde Xiaoshan — et déverrouille les portes.

"Montez. Je conduis."

Attends.

Sérieusement ?


Le 3e District a un dicton. C'est celui que tous les officiers — des agents de la circulation au capitaine de quartier — apprennent un jour : "Passe-le aux gars au fond du couloir".

Le détective Jackson Worth a entendu la phrase trois semaines après avoir commencé comme patrouilleur. Il était toujours un bleu alors — plein de pisse, de vinaigre, et de ce genre spécial d'invulnérabilité qui vient avec la première fois que vous portez votre badge rutilant et votre propre flingue. Il a passé service sur service à travailler dans les rues de Philadelphie, pleinement conscient du tap, tap, tap subtil du pistolet contre sa cuisse. Sa forme ; le poids de la chose.

Puis, une nuit, il entendit cet horrible cri.

Il chargea en direction du son. Son pouls rugissait au niveau de ses tempes ; chaque pas qu'il faisait était un coup de tonnerre, le propulsant en direction de sa destinée. Quand il tourna à ce coin, son pistolet était déjà dégainé. Ses paumes ne transpiraient pas. Ses mains ne tremblaient pas. Il était prêt — prêt à tout.

Tout excepté au sang d'une femme gelant à température ambiante.

Des cristaux écarlates délicats perlaient de ses pores, se mêlant en une toile complexe en expansion. Cela ressemblait à un beau flocon écarlate placé sous un microscope — excepté le corps tatoué qui pendait en son centre. Dix minutes plus tard, le flocon s'évapora. Tout ce qui restait était le cadavre déchiqueté exsangue.

Il demanda à son officier commandant quoi écrire là-dessus. Le vieil homme le prit à part, lui tapota le dos, et lui dit : "Passe-le aux gars au fond du couloir".

Maintenant, Jackson oublie souvent qu'il porte même une arme.

Ça ne fait pas vingt minutes qu'il est sur l'affaire et il a déjà compris qu'il la ferait passer. D'après le SWAT, la suspecte avait utilisé une sorte de bombe artisanale dans la cuisine. Puis elle s'était lancée dans un saut de l'ange par la vitre de l'appartement du septième étage. Un des officiers lui a déjà envoyé par SMS un cliché du cratère qu'elle avait laissé.

Puis elle s'était relevée, époussetée, et était entrée dans une voiture avec quelqu'un d'autre.

Ensuite, il y a la victime : Travis Wilhelm. 23 ans ; un majeur en ingénierie blanc bourgeois et "provocateur politique" autoproclammé. Environ huit ou neuf défilements du pouce sur ses nombreux comptes parmi les réseaux sociaux donna à Jackson une impression plus fidèle : sac à merde professionnel. Deux heures avant sa mort, il postait des commentaires incitant ses follower à "exercer leur droit au 2nd amendement" contre certains journalistes qui ne lui plaisaient pas.

Mais ce n'est pas la raison pour laquelle Jackson souhaite la passer aux gars au fond du couloir. La raison pour cela, c'est parce que M. Travis est — pour le dire simplement — "toujours vivant".

C'est facile à manquer si vous ne savez pas quoi chercher. Et qui va regarder ? Il y a près d'une douzaine de trous dans son torse et presque quatre litres de son sang sur le sol. Qu'est-ce que vous allez faire, vérifier son pouls ? Mais quand un des officiers prend une photo, Jackson le voit — juste quand le flash de la caméra se déclenche.

Les pupilles se contractent.

Jackson sort son téléphone et prétexte qu'il vient de recevoir un SMS. "Attendez, les gars." Les trois autres officiers arrêtent ce qu'ils font et se tournent vers lui.

"Eh bien merde. Les mecs, donnez-moi une minute seul ici, d'accord ?" Ce n'est pas dans le protocole, mais ils le font tout de même. Un par un, les officiers se rendent dans le couloir. Ils peuvent le sentir eux aussi. C'est en-dehors de leur juridiction. Jackson leur donne juste la possibilité de nier — une excuse pour sortir afin de pouvoir rentrer à la maison et continuer de prétendre que cet univers a un foutu sens.

Une fois qu'ils sont partis, Jackson s'installe sur une chaise et commence à parcourir sa liste de contacts. Il cherche le numéro spécial. C'est celui qu'il est supposé composer quand des choses comme ça se produisent ; quand des cadavres bougent et le sang se change en glace.

Il la parcourt toujours quand il repère un mouvement du coin de l'œil.

Fais comme si tu ne le vois pas, se dit-il pour lui-même. Son cœur bat la chamade. Putain de merde. Pourquoi est-ce qu'il a autant de contacts dans ce truc ? Et pourquoi est-ce qu'il ne peut pas le parcourir plus vite ?

Il est à mi-chemin dans la liste quand ses yeux se lèvent précipitamment. Il le regrette immédiatement. De toutes les choses merdiques qu'il s'était préparé à voir, c'est l'absence de cadavre qui lui fait lâcher le téléphone.

"Tellement regrettable."

L'inspecteur Jackson se fige. La voix est juste derrière lui. Il peut sentir son souffle ; fétide et froid, comme des vagues gelées qui roulent sur le rivage de sa nuque et de sa clavicule. Ses mains se baissent vers le pistolet glissé sous son manteau.

"Il semble que j'ai cassé ce vaisseau.

Il se retourne, son pistolet déjà sorti. Ses paumes ne transpirent pas. Ses mains ne tremblent pas. Il est prêt — prêt à tout.

Tout excepté la moelle épinière d'un cadavre s'extirpant de la chair morte, froide, rampant vers lui sur des centaines de délicates jambes frêles et tranchantes.

"Je suppose que le vôtre devra faire l'affaire."

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