Lux

Les jeunes mains de Timothy Dalton sont secouées de l'exubérance que seul un enfant peut ressentir. Cela faisait deux semaines jour pour jour. Au jour près ! Et maintenant, ça devrait enfin être là ! Il courut à la maison, souriant tout du long, tirant son sac à dos derrière lui.

Il se précipita vers la boîte aux lettres, l'ouvrit et regarda à l'intérieur, son sourire s'envolant. C'était vide. Il soupira, traînant lentement son sac après lui, montant la marche de sa maison. Il posa son sac à dos sur la table de la cuisine et prit un verre d'eau, le sirotant alors que sa mère entrait dans la pièce, se penchant pour embrasser sa tête. Quand elle se releva, elle fronça les sourcils doucement. "Qu'est-ce qui ne va pas, chéri ?" demanda-t-elle. Elle ne l'appelait «chéri» seulement quand elle voulait être gentille avec lui.

"Est-ce que j'ai… reçu du courrier aujourd'hui ?" demanda-t-il.

Elle secoua la tête. "Tu t’attendais à quoi ?" demanda-t-elle. "Tu ne t'es pas inscrit à quelque chose, n'est-ce pas ? demanda-t-elle plus sévèrement.

"N-non…" mentit-t-il. "J'avais juste… l'espoir de recevoir du courrier de mon correspondant…"

Elle ne le crut pas, cependant sa déception fut suffisante pour soulager sa colère. 'Probablement encore une stupide liste de diffusion' se dit-elle. Il avait déjà reçu des mormons, des témoins de Jéhovah, des scientologues… Depuis qu'il avait appris son adresse, ils recevaient du courrier et des tracts.

Elle embrassa sa tête de nouveau. "Peut-être demain…" dit-elle. "Maintenant, va dans ta chambre et occupe-toi de tes devoirs."

Il hocha la tête, prit son sac et monta les escaliers, le jetant sur son lit. Il s'est approché de son bureau et s'est assis à son bureau, allumant le vieil ordinateur que ses parents lui avaient laissé, sans presque remarquer la boîte posée à sa gauche.

Elle était enveloppée dans du papier brun et entourée d'une ficelle. On aurait dit un paquet tout droit sorti d'un film. Avec des mains tremblantes, il l'atteignit, l'attrapa et arracha rapidement le papier, s'arrêta et tira sur la ficelle, frustré jusqu'à ce qu'elle se brise avec un claquement sec, l'ouvrit et vit…

C'était magnifique. De l'argent brillant — qui en a quoi que ce soit à faire qu'il soit en plastique ? — avec des lumières qui montent et descendent d'un côté ou de l'autre. Il ressemblait exactement à l'image. Il l'a pointé par la fenêtre, appuyant sur la gâchette et souriant alors que toutes les lumières clignotent et qu'un son aigu, comme dans un film, s'en échappe. Son sourire s'étirait d'une oreille à l'autre alors qu'il le glissait dans sa poche, se dépêchant de sortir de sa chambre et de redescendre les escaliers en criant à sa mère alors qu'il s'enfuyait par la porte : "Je serai chez Johnny !"

"Et pour tes devoirs ?" crie-t-elle en retour. Mais il était déjà loin, courant dans la rue, désireux de montrer son nouveau jouet.

Quand il arriva, il trouva Johnny dans la cour, jouant avec son imagination, courant et tirant. Tim a souri, sautant derrière un arbre et criant haut et fort, dans l'intention de lui faire peur alors qu'il sortait son nouveau jouet. "Je vais te défoncer, Space Man !" Johnny sauta, se retournant et fronçant les sourcils, fâché d'avoir été surpris.

"C'est pas drôle, Ti—"

Sa voix mourut au moment ou Tim pressa la détente. Il s'arrêta un moment, puis s'affaissa au sol, tombant comme une masse. Tim sourit un peu, riant et courant vers lui. "Johnny ! Johnny ! C'est pas chouette ?" demanda-t-il en riant et en souriant.

Mais Johhny ne répondit pas.


Simon Hayden ouvrit la boîte, souriant et riant alors qu'il sortait le jouet, les yeux écarquillés et en chargés d’espoir. Il se retourna et le montra à son petit frère dont le visage brillait pratiquement d'envie. "Hé ! C'est pas juste ! Où as-tu trouvé ça ?" dit-il.

"N'est-ce pas cool !" dit-il en souriant. "C'est gratuit ! Tu n'as qu'à aller sur ce site et leur donner ton adresse et ils t'envoient des trucs gratuits !"

Une lueur avide traversa le regard de son petit frère. "Qu'est-ce que c'est ?!! Qu'est-ce que c'est !?"

Simon sourit, ébouriffant ses cheveux malicieusement —et parce que cela l'embêtait— et sourit. "Va juste sur www.lafabrique.net…"

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