De légers bruits de pas résonnent dans la cage d'escalier. Laura gravit lentement les marches, montant vers son appartement. La femme est épuisée, ne souhaitant rien d'autre que ramper dans son lit et enfin profiter d'un peu de repos. Mais elle ne peut pas, elle a encore des choses importantes à faire. Elle s'approche de la porte et essaie d'actionner la serrure, passant les sacs poubelle qu'elle a achetés dans son autre main. La clé se coince. Après quelques tentatives ratées de la tourner, elle l'agresse presque et frappe la porte pour enfoncer la clé plus profondément, mais s'arrête. Elle ne devrait pas faire ça. Ça pourrait être mal.
Enfin, la porte s'ouvre, laissant Laura entrer. Le coucher de soleil rose inonde l'appartement quand elle ouvre les rideaux. Elle peut maintenant voir la pièce dans toute sa beauté. Toute une variété de meubles peints dans différentes teintes de roses, une garde-robe avec une énorme quantité de robes, une panoplie de cosmétiques sur une table basse devant un miroir… Elle frissonne un instant. Puis arrive à la conclusion qu'elle n'a aucune raison de réagir comme ça. C'est sa chambre, comme elle est censée être.
Laura tire un journal intime à la couverture laquée et étincelante de l'un des tiroirs de la table et arrache une page. En écrivant la première phrase, elle se voit dans le miroir. Ses habits, sa coupe de cheveux, son absence de maquillage, le tout attire son regard. C'est dégoûtant. C'est mal. Ça doit être réparé. Un instant plus tard, ses habits, l'un après l'autre, atterrissent sur une ottomane proche : d'abord un blouson noir, puis un t-shirt avec un crâne imprimé sur le devant, puis des jeans bleu foncé. Après un examen rapproché de sa garde-robe, Laura choisit une robe rouge vif à décolleté et l'essaie. La robe va parfaitement à sa nouvelle, sa bonne image ; pendant quelques secondes, elle regarde dans le miroir avec plaisir. Exactement comme elle devrait.
De nouveaux mots apparaissent sur une page du journal alors que Laura s'assoit et continue à écrire. Bien que faisant de son mieux, elle perd rapidement sa concentration, se souvenant qu'elle a encore des défauts à réparer. Sa main tremblante se saisit de son rouge à lèvres, qui éclairera son sourire. Puis vient la poudre, qui dissimulera les imperfections de sa peau. Et enfin le mascara, qui rendra ses cils plus longs et volumineux. Étape par étape, elle devient plus belle, plus féminine.
La page de cahier se froisse alors que la femme la rattrape pour écrire. Sa main ne lui obéit pas et l'écriture sort maladroite ; certains mots doivent être tracés et remplacés. Pendant une seconde, elle perd le fil de ses pensées. Cet instant suffit à lui rappeler encore son imperfection. Sa coupe de cheveux. Lentement, sa main saisit une brosse à cheveux posée sur la table. Avant que la brosse puisse atteindre ses cheveux, Laura se plante un stylo dans la paume, faisant tomber l'objet. Elle hurle de douleur, ramène sa main à la table et écrit d'autres mots sur un bout de papier froissé.
Cependant, il y a une autre chose plus importante de laquelle elle doit s'occuper. Son regard se concentre sur un des murs, plus loin. Toutes ses médailles pour différentes compétitions de sport y sont accrochées. À côté, les ceintures correspondant à son niveau dans divers arts martiaux. Et encore à côté, les photographies qui la montrent recevant ces récompenses. Sa tâche est claire maintenant. La femme prend un des sacs poubelle et l'ouvre. Il y a un bref moment d'hésitation. Puis la première médaille atterrit dans le sac. Puis une autre, puis encore une autre. Elles sont suivies par les ceintures, les photographies et tous les autres objets qui étaient délicatement arrangés dans cette partie de l'appartement. Une larme coule de l'œil de la femme. Mais il n'y a aucune raison à ça. Éliminer les défauts est la bonne chose à faire.
Les mains tremblantes de Laura ramassent les sacs poubelle et ses jambes la portent jusqu'à la cage d'escalier. Un instant plus tard, les sacs sont envoyés au fond du vide-ordures. La femme sèche silencieusement ses yeux et retourne à l'appartement. Une brève mélodie se fait entendre dans la chambre. Quelqu'un vient de lui envoyer un message.
Wow. Super boulot ! Tu es teeeellement belle maintenant. :З Je suis presque jalouse ! Je veux dire, pas trop non plus vu que je suis aussi contente qu'on ait pu t'aider ! Tu as l'air d'une vraie fille, c'est génial ! Et on a réussi ça ensemble, KeeLee sera fière ! \(◕◡◕)/
Alors puisque tu es déjà une des nôtres, il est temps qu'on apprenne à se connaître un peu miuex. Ouups pardon je suis tellement excitée que j'arrive pas à taper lol. Enfin bref, je t'envoie les infos sur l'endroit où on fait notre petite réunion, comme ça tu pourras venir. ♡(Ξ◕◡◕Ξ)♡
On se revoit là-bas. ♡♡♡♡
Reposant son téléphone, la femme se jauge mentalement dans le miroir. Sa coupe de cheveux a encore besoin de travail. Le bandeau de Laura se détache et ses cheveux noirs tombent sur ses épaules. Sans perdre de temps, elle commence à se peigner. Il ne doit y avoir aucun défaut dans son image. Elle ne doit pas être fausse d'aucune façon.
Ayant parfait ses cheveux, la femme lâche la brosse et fixe son reflet. Enfin, elle s'est débarrassée de ses défauts. Tous ses habits sont assortis, le maquillage souligne sa beauté, et sa nouvelle coiffure complète son apparence féminine à la perfection. La vraie fille prend doucement un stylo et écrit quelques mots de plus sur la page du journal. Satisfaite de son écriture, elle met le téléphone dans son sac à main et quitte l'appartement.
Des pas raisonnent fort dans la cage d'escalier. Deux hommes montent rapidement les escaliers, approchant de l'appartement. Après quelques secondes, la porte est ouverte à la volée. Les hommes examinent l'endroit en vitesse, fouillant dans chaque pièce, chaque coin, chaque tiroir. Ils cherchent quelque chose d'important, mais leur recherche ne les mène nulle part. Quand ils sont prêts à admettre leur échec, l'un d'entre eux remarque un journal intime froissé posé sur la table.
PdI : KeeLee (Alias, utilisé comme surnom)
Vrai nom inconnu
Femme
Probablement un individu capable de manipulation de réalité. Cette capacité se manifeste principalement par l'altération d'objets (tels que des meubles, des objets divers du foyer et des habits) appartenant aux connaissances de sexe féminin de la PdI, ainsi que la création d'objets supplémentaires à leurs alentours. Les objets affectés deviennent généralement bien plus jolis et adaptés pour une fill altérés pour correspondre à un design "féminin" stéréotypique.
La PdI est aussi capable d'aider et soutenir de contrôler mentalement les individus de sexe féminin avec lesquels elle entre en contact. Cet effet augmente en intensité avec le temps, et la victime prend conscience de ses problèmes et défauts perd la capacité d'y résister après quelques jours. La PdI garde contact avec les victimes grâce à un blog de sa création nommé "www.justedestrucsdefillesblogsite.si", sur lequel elle continue à aider les filles tout le temps et
Actuellement, il y a 15-20 personnes sous le contrôle de la PdI, supposément des individus anciennement normaux, qui ont ensuite été affect contrôlés ne peuvent pas garder
l'effet piégée penser est résister pas
… qui ont ensuite réalisé que KeeLee est une super fille qui essaie de toutes nous aider et commencé à se comporter comme des vraies filles, en se débarrassant enfin de tous ces stupides tics de garçons.~
Laura ♡♡♡♡