Lettre d'Un Concierge

Alors que je rentrais d'Aleph, je t 'ai croisé.

Dans mon travail de concierge pour la Fondation, j'avais déjà eu l'occasion de devoir nettoyer des choses face auxquelles la plupart aurait été dégoûtée, d'habitude, je gardais un certain dégoût face à ça . Mais, quand je t'ai croisé ce jour là, ce fut… différent.

Tu étais là, sur le bord de la route, j'aurais bien pu ne pas te voir, ou ne pas voir ce qu'il y avait à côté de toi. Ce pauvre homme – si toutefois c'en était un – était lacéré de partout, un liquide rouge coulait de lui, et toi, tu te tenais assise, pleine de ce même liquide. Sur le coup, je n'avais pas tilté que tu en étais la cause, alors je m'étais arrêté, mais tu te levas et pris la fuite dans les bois. Beaucoup auraient été dégoûtés de voir ce corps, mais, pour une raison qui m'échappe, je ne l'étais pas, j'étais presque plus fasciné à l'idée qu'une personne puisse subir ça sans l'aide d'une anomalie.

Depuis lors, je continue de voir tes yeux, tes cheveux, ton visage, partout, mais aussi ton sourire aux dents pointues. Toutes ces pensées font que je ne fais plus que songer à toi, alors que je n'avais pas remarqué ces détails lors de notre première rencontre. Depuis, j'ai également compris pourquoi tu avais pris la fuite, mais j'ai beau savoir que tu es une sarkite, je ne peux m'arrêter de penser à toi. Même tes probables rituels ne sont pas un problème pour moi.

Pendant que tu sacrifieras des personnes, je nettoierai les traces. Après que tu aies fini de dévorer quelqu'un, je ferai disparaître ses restes. Je veux nettoyer le sang de tes victimes. Sans toi je suis comme le sarkisme sans Ozi̮rmok, je ne suis rien.

Dupré, ton admirateur le plus dévoué.

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