Depuis son recrutement, Catherine Mayers n’avait rencontré que deux fois des membres de la Force d'Intervention Mobile Alpha-1. La première fois lors de sa prise de fonction en tant que Directrice du Site-Kybian. La seconde fois aujourd’hui.
La femme qui lui faisait face mesurait un peu plus de deux mètres, tout en muscles et en matériel militaire de pointe. Ses lunettes électroniques rouges lui donnaient un air robotique et ses mains gantées ne s'éloignaient jamais des deux pistolets fixés magnétiquement à ses cuisses. Elle était arrivée aux portes blindées du Site-Kybian une demi-heure plus tôt, seule et sans avertissement préalable. Grâce à une puce électronique greffée dans sa main droite elle avait déverrouillé le sas d'entrée, interrompant du même coup la sieste du gardien en poste. Elle s'était présentée à lui comme l’"Agente Marion Mallet, FIM Alpha-1, Accréditation 5-Thaumiel, Grade 4.9", identité confirmée par la puce qui lui avait permis d'entrer. Le gardien stupéfait l’avait aussitôt conduite à travers le dédale de galeries souterraines jusqu’au bureau de la Directrice Catherine Mayers, dont elle était la première visiteuse depuis bien longtemps.
Le Site-Kybian vivait en effet plus reclus que jamais. Cinq ans plus tôt, lorsqu'il était devenu évident que plus aucune nouvelle anomalie n'y serait accueillie, le personnel permanent avait été réduit à six gardiens et deux chercheurs, plus Catherine. Tous les neuf vivaient en confinement absolu depuis lors. Les convois sécurisés, qui autrefois amenaient chaque semaine de nouveaux objets à confiner, avaient été remplacés par un unique approvisionnement annuel en eau et nourriture.
Partout dans le monde, les Sites de la Fondation étaient tombés un à un, plus ou moins pacifiquement, sous le contrôle des États. Catherine soupçonnait fort que le Site-Kybian faisait partie des derniers Sites de confinement encore actifs en Europe ; s'il n'était pas le dernier. Son unique entrée, une porte blindée couverte d'agents antimémétiques perdue au milieu d'une forêt classée zone protégée, le rendait théoriquement introuvable à moins d'en connaitre l'emplacement.
Pourtant il y avait bien dû y avoir une faille quelque part. Sinon, comment expliquer l'arrivée soudaine de l’une des molosses du Conseil O5 dans son bureau ? Après l’échange des saluts militaires protocolaires, elle s'assit en invitant d'un geste sa visiteuse à faire de même :
"Que puis-je faire pour vous ?"
L’Agente resta debout et répondit d’un ton sec et inexpressif, comme si elle récitait un texte appris mot à mot. Ce qui était probablement le cas.
"Exécutez immédiatement les PDS d’autant d’Objets SCP présents sur le Site-Kybian que possible."
Catherine serra les mâchoires. Ainsi donc le moment était venu. Depuis cinq ans, elle avait eu le temps de s’y préparer. Sans perdre une seconde elle appuya sur l’interphone général du Site :
"Julie ! Romain ! Venez immédiatement dans mon bureau, s’il vous plait."
Après une dizaine de minutes, les deux chercheurs se présentèrent à la porte du bureau avec de grands yeux étonnés. Romain Dupuit, expert suisse en mémétique, statistiques et mathématiques anormales, portait une barbe de trente jours et un vieux T-shirt Game of Thrones noir. Julie Kande, multi-doctorante sénégalo-française incollable en histoire, religions et spiritualités anormales, avait les cheveux trempés et les lunettes mal ajustées sur le bout du nez. Tous deux se raidirent en découvrant la présence de la visiteuse. Catherine vit le regard de Romain chercher un écusson sur sa tenue et interrompit ses réflexions :
"Je vous présente l’Agente Mallet, de la FIM Alpha-1. Elle est ici en tant que représentante de la Direction de la Fondation SCP."
Les deux scientifiques murmurèrent des "Bonjour" assez mal à l’aise, auxquels la visiteuse ne répondit pas.
"Elle vient de m’informer d’un ordre urgent et très important. Nous devons exécuter au plus vite les PDS de l’ensemble des objets présents sur le Site.
— Les PDS ? répéta Romain d’un ton incertain.
— Les Procédures de Destruction Spéciales, lui rappela sa collègue stupéfaite, ils veulent qu’on détruise tout."
La Directrice hocha la tête, l’air aussi ferme que possible. Les Procédures de Destruction n’avaient jamais fait l’objet d’une grande emphase au sein de la Fondation SCP. Les chercheurs étaient surtout encouragés à rédiger des Procédures de Confinement aussi claires, efficaces et exhaustives que possible. Le paragraphe "P.D.S." du formulaire d’enregistrement se réduisait quant à lui à quelques lignes, lues uniquement par le Directeur de Site et quelques curieux, quand il n'était pas simplement laissé vide. C’était bien connu : la Fondation SCP ne détruisait jamais d'anomalies.
"Mais pourquoi ?
— Ce sont les ordres. Nous allons procéder par Niveaux de Menace, en ordre croissant de dangerosité. Les objets Blanc, puis les Bleus, les Verts, les Jaunes, les Orange, les Rouges et en dernier les Noirs. Vous aurez chacun deux gardiens sous vos ordres, à qui vous ferez effectuer les Procédures à votre place. Surtout ne faites rien vous-même s'il vous plait. Après l’exécution de chaque procédure, envoyez-moi un rapport succinct. Je m’occuperai de mettre à jour la base de données en ligne. Il y a actuellement 975 objets SCP sur le Site. Si vous parvenez à en supprimer chacun un toutes les demi-heures, en travaillant douze heures par jour, cela devrait nous prendre un peu plus de 40 jours.
— Impossible, intervint l’Agente du Conseil O5, ordre à effectuer sous deux semaines maximum."
Sans broncher, Catherine refit mentalement ses calculs.
"Alors il va falloir détruire huit objets par heure. C’est réalisable, la plupart sont peu dangereux, vous n’aurez qu’à les jeter dans l’incinérateur.
— On a été repérés, c’est ça ? demanda Romain à la visiteuse. L’armée va attaquer ? C’est pour ça que vous nous demandez de tout détruire ? Vous préférez que ces objets soient détruits plutôt qu’ils tombent entre de mauvaises mains ?
— Romain, s'il te plait. Ça suffit.
— On a le droit de savoir !
— Certainement pas. Ce sont des informations classifiées, bien au-dessus de ton Niveau d’accréditation.
— Réponse accordée, intervint la visiteuse en levant la main pour imposer le silence. Hypothèse correcte. Haute probabilité que le Comité Européen connaisse l’emplacement du Site-Kybian et prépare une attaque. Transfert des objets SCP vers un autre Site jugé trop dangereux.
— Et nous ? demanda Julie. Quand on aura détruit toutes les anomalies, qu’est-ce qu’on va devenir ?
— Si possible, évacuation du personnel vers un autre Site. Sinon, amnésiation générale. D’ici-là, toute mutinerie sera immédiatement sanctionnée d’exécution.
Les deux chercheurs se regardèrent avec des mines inquiètes puis hochèrent la tête. Le message était passé.
Le travail commença alors. Un à un, les casiers furent ouverts et leur contenu détruit. Les objets Blancs, les premiers sur la liste, furent aussi parmi les plus difficiles à détruire pour Romain et Julie. Non pas qu’ils soient particulièrement dangereux ou résistants : en soi, faire déchirer des T-shirt, bruler des paroles de chanson ou déchiqueter des écouteurs, ce n’était pas compliqué. Mais priver pour toujours l'humanité de leurs effets bénéfiques, c'était cela qui leur brisait le cœur. Néanmoins ils s’exécutèrent en évitant de trop réfléchir et, en deux jours seulement, tous les 148 objets Blancs furent reclassifiés "Neutralisés", et toute leur documentation papier incinérée. Des pages et des pages de rapports d’expériences et de recherches jetées aux flammes.
Vinrent ensuite les objets Bleus et Verts, qui défilèrent sous les yeux des chercheurs, de plus en plus interchangeables. Un marteau en plastique, des fers à cheval, un panneau de signalisation… la plupart allaient directement dans l’incinérateur, ou bien étaient fracassés manuellement, avant d'être fondus dans l’incinérateur.
Le quatrième jour ils se trouvèrent face à leur premier cas de conscience, sous la forme de l’objet SCP-029-FR, une carte représentant une zone sauvage aux États-Unis.
"Tout ce qui arrive à la carte arrive aussi au territoire en temps réel, expliqua Julie à la Directrice, si on la brule, au mieux ça provoquera un énorme incendie dans toute la région, au pire ça créera la plus grande zone d'instabilité des niveaux de réalité jamais observée sur Terre. C’est trop dangereux."
Catherine échangea un regard silencieux avec l’Agente Marret et, voyant qu’elle ne réagissait pas, trancha :
"Laissez cet objet dans son coffre pour l’instant s'il vous plait. Faites de même à partir de maintenant avec tous les autres objets dont la destruction pourrait provoquer des effets extérieurs au Site."
Une fois la chercheuse partie, Catherine se tourna vers l’Agente :
"Quels sont les ordres exacts du Conseil ?
— Exécutez immédiatement les PDS d’autant d’Objets SCP présents sur le Site-Kybian que possible.
— J’ai bien compris, mais comment doit-on arbitrer quels objets peuvent ou pas être détruits ?"
Autrefois, ce genre de questionnement aurait été la responsabilité de Constance Fernali, la représentante locale du Comité d’Éthique, morte peu avant la mise en quarantaine du Site-Kybian et jamais remplacée. L'Agente d'Alpha-1 haussa les épaules :
"Ordre adressé à vous, Directrice Mayers.
— Très bien."
Cela faisait six jours que l'Agente Marret était arrivée au Site-Kybian lorsque les chercheurs s’attaquèrent aux objets Jaunes, la catégorie la plus fournies avec 342 objets de toutes tailles et formes. Avant qu'ils ne commencent, Catherine les fit venir dans son bureau :
"Je suis au regret de devoir vous donner des ordres contradictoires. D'un côté je dois vous demander d’accélérer la cadence car à ce rythme-là nous en aurons pour trois semaines. Rappelez-vous que vous devez en détruire au moins huit par heure."
Romain et Julie hochèrent la tête, les lèvres tordues par l'anxiété.
"Mais d'un autre côté je dois aussi vous rappeler que les objets dont vous allez vous occuper maintenant présentent un danger important et ne doivent pas être pris à la légère. Je vous incite donc à une certaine prudence. En cas de doutes, priorisez s'il vous plait les objets dont la destruction présente peu de risques et gardez les pires pour la fin. Rompez."
Les deux chercheurs, yeux cernés et fronts couverts de sueur, hochèrent la tête puis sortirent d'un pas rapide. Contrairement à ce que craignait la Directrice, ces objets Jaunes ne furent, pour la plupart, pas plus difficiles à détruire que leurs camarades Blancs, Bleus et Verts. Une certaine crainte fut provoquée lorsque l’objet SCP-134-FR, un papier dépliable à l’infini, fut jeté dans l’incinérateur. Romain avait postulé que cela dégagerait une énergie infinie, et aurait par conséquent l’effet d’une bombe, faisant exploser le Site voire le pays, tandis que Julie et Catherine estimaient que le papier ne ferait que bruler comme du papier ordinaire. Il s’avéra par chance qu’elles avaient raison. Le papier fut consumé en à peine cinq minutes.
Les chercheurs passaient maintenant leur temps dans un bureau commun, à lire les rapports, pour ensuite en réécrire les PDS avant d'envoyer des gardiens les effectuer. Un balai incessant s’était installé dans la salle de l’incinérateur : un exemplaire du Coran, deux milles passeports, un "A" de jeune conducteur, un manuel scolaire, des bocaux de confiture…
Cela faisait une semaine que cette grande purge avait commencé lorsqu’un matin l’Agente Marret informa Catherine d’une sombre nouvelle :
"Mercenaires à la solde du Comité Européen repérés en approche du Site-Kybian. Attaque estimée dans deux jours.
— Merde ! Quels sont les ordres du Conseil ?
— Poursuivez l’exécution des PDS, au rythme le plus rapide possible.
— Je ne suis pas certaine que nous puissions aller plus vite que ces deux derniers jours. Est-ce que je peux informer les chercheurs de cet état de siège ?
— Affirmatif."
Paradoxalement pour quelqu’un de si haut placé dans la hiérarchie de la Fondation, Catherine Mayers avait toujours prôné une certaine transparence de l’information. Elle avait vu trop d’agents et de chercheurs se blesser ou mourir bêtement par ignorance. Elle fit donc venir Romain et Julie dans son bureau pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. Tous deux tenaient à peine debout. Cela la fit douter : fallait-il vraiment ajouter du stress à leur situation ? Elle prit une inspiration puis lâcha :
"Des troupes du Comité Européen approchent de notre position. Nous n'avons plus beaucoup de temps. En combien de jours pensez-vous pouvoir détruire toutes les anomalies restantes ?
— Si on en fait 150 par jour, calcula Julie d’une voix éteinte, quatre jours au moins. En espérant que les objets Orange et Noirs causeront pas de problèmes.
— Faites aussi vite que possible s'il vous plait. Dites-vous que c’est la dernière ligne droite."
Ils hochèrent la tête sans la regarder. Le jour même ils terminèrent la destruction des anomalies Jaunes. Il était donc temps de passer aux objets Orange, ceux qui représentaient un danger constant et important. À la surprise de Catherine encore une fois, ce fut rapide. À midi le lendemain, les 139 objets avaient été détruits ou neutralisés. Cela avait impliqué beaucoup de fracassage d’objets à coup de barre de fer, mais aucune anomalie n'avait semblé subsister.
Le matin du neuvième jour, il ne restait donc plus que 56 objets rouges et 30 objets noirs à traiter. Si les chercheurs parvenaient à être assez efficaces, tout serait terminé le soir même. La Directrice les enjoignit tout de même à la prudence :
"Chacun de ces objets est susceptible de provoquer à lui seul un scénario de fin du monde de Classe-K. Soyez prudents s'il vous plait. N’hésitez pas à demander un second avis."
Son avertissement ne fut pas pris à la légère. À la fin de la journée, seule une vingtaine d'objets avaient été détruits et dix avaient été jugés comme ne pouvant pas l'être, notamment le sinistre SCP-666-FR dont les PDS, griffonnées plus de 10 ans plus tôt par un certain Dr Molitor, consistaient simplement en "N'ESSAYEZ PAS DE LA DÉTRUIRE" en lettre majuscules rouges.
Le matin du dixième jour, alors que les chercheurs n'avaient repris leur travail que depuis une heure à peine, l’alarme intrusion retentit soudain dans tout le Site-Kybian. Dans son bureau, Catherine se prit la tête dans les mains. Le temps était écoulé. Les mercenaires du Comité étaient en train de forcer les portes blindées du Site. Aucun des 30 objets noirs n'avait été détruits. Ils avaient échoué. Elle souffla sans oser regarder son interlocutrice :
"Quels sont les ordres ?
— Détruisez toutes les bases de données et toute la documentation du Site-Kybian, à l’exception des rapports des objets SCP non-détruits, qui devront être imprimés et placés en évidence à proximité de leurs objets SCP respectifs. Ensuite, rassemblez l’ensemble du personnel dans la cantine du Site-Kybian."
Mobilisant tout le courage qu'il lui restait, Catherine hocha la tête. Par l’interphone, elle transmit les ordres aux gardiens et chercheurs d'une voix aussi calme que possible. Ensuite elle procéda à l’effacement de toutes les données de son ordinateur puis l'emmena dans un chariot, avec tous ses dossiers, jusqu'à l’incinérateur. L'Agente Marret sur ses talons et l’alarme toujours stridente dans ses oreilles, elle se mit enfin en route vers la cantine.
Alors qu’elle allait y entrer, l’Agente lui saisit le bras et un flash l’aveugla brièvement. Lorsque la vue lui revint après une seconde, la colosse replaçait un objet dans sa poche en expliquant :
"Un agent mémétique d’obéissance vous a été inoculé. Il vous empêchera de vous opposer à moi pour l’heure qui vient."
Catherine fronça les sourcils :
"Vous craigniez que je vous trahisse ?
— Entrez et rassurez votre personnel."
L’esprit anormalement clair, Catherine entra dans la cantine, une grande pièce au sol carrelé et aux murs blancs. Romain et Julie, visages blêmes, l’y attendaient avec les six gardiens et gardiennes. Elle se racla la gorge :
"Il semble que le Site-Kybian touche à sa fin les amis. Je voudrais tous et toutes vous féliciter pour le travail accomplit. Vous avez été exemplaires, en particulier ces deux dernières semaines. Ensemble, nous avons contribué à rendre le monde extérieur plus sûr. Vous pouvez être fiers de vous.
— Qu’est-ce que vous allez faire ? cria Romain par-dessus les sonneries."
Ce fut l’Agente Marret qui répondit en présentant à l’assemblée une fiole avec une étiquette saumon contenant un liquide translucide :
"Des amnésiques de Classe E vont vous être injectés. Ils effaceront l’ensemble de vos souvenirs concernant la Fondation SCP, afin que les forces ennemies ne puissent rien obtenir de vous. Formez une file."
Les membres du personnel obtempérèrent sous le regard glacé de Catherine. Elle comprenait maintenant l'inoculation mémétique d’obéissance. En tant que Directrice, elle était la seule sur le Site-Kybian à avoir pu lire l'intégralité du Guide d'Usage des Amnésiques. Elle seule savait qu'il n’y avait pas d’amnésique de Classe E. C’était un leurre utilisé par le Conseil O5 pour liquider le personnel gênant. Elle-même y avait eu recours en quelques occasions.
Elle vit avec terreur Romain, Julie puis tous les autres recevoir la piqure fatale. Elle voulait crier, mais cela aurait été s’opposer à l’Agente Marret, ce dont elle était incapable.
"Madame la Directrice, c’est à vous."
Catherine s’avança devant l’Agente du Conseil O5 en présentant son avant-bras. Cela piqua un court instant. Du coin de l’œil, Catherine voyait les membres du personnel somnolant qui s’installaient sur des chaises ou à même le sol. Plus rien ne pourrait les sauver. Elle interrogea l’Agente :
"Et vous, qu’allez-vous faire maintenant ?
— Aucun ordre reçu à ce sujet."
La colosse eut un sourire en coin, le premier depuis son arrivée :
"Costume équipé d’un système d’autodestruction à distance."
La Directrice hocha la tête. Le faux amnésique commençait déjà à lui embrouiller l’esprit. Usant de toute sa concentration, elle tendit la main à l'Agente d'Alpha-1 :
"Nous mourrons dans l'ombre… ?"
La visiteuse la regarda un instant, puis prit ses doigts dans sa main gantée :
"…Pour qu'ils puissent vivre dans la lumière."
Il y eu une détonation. Puis l’obscurité.