Gazette d'Aleph : Numéro 42
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Gazette d'Aleph

Février 2022

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L’Édithaumiel

par François San Trez, ex-candidat à la présidentielle.

François San Trez est un guerrier de la vie : né d'un père français, magnat de la cacahouète, et d'une mère guatémaltèque rencontrée dans les plantations, il développe sous le climat équatorial une forme rare et exotique d'allergie aux arachides qui lui fait gonfler la boîte crânienne de façon irréversible. Ce handicap, il a su l'apprivoiser pour en faire sa force. Après un bref échec en tant que modèle pour bonnets de bain, il se lance en politique et fonde le Parti Anomaliste. Malheureusement victime d'une campagne sabotée, la Gazette d'Aleph lui offre aujourd'hui carte blanche dans ses colonnes.


« Réclamations quant à mon droit à l'image »

Demain arrive la fin des parrainages pour l’élection présidentielle 2022, et inutile de vous dire que je n’ai pas eu les 500 signatures. Mes adversaires vous diront que c’est parce que ma tête effraie les électeurs, mais rien n’est moins vrai : au contraire, j’ai été victime d’une lâche et vicieuse campagne d’arrachage d’affiches partout à travers la France ! Ma photo est prise pour cible par des forces obscures et calomnieuses, je vous le dis ! Aussi ai-je requis un droit de réponse au sein de votre prestigieux journal, la Gazette d’Aleph.

Il ne me semble pas que l’on m’ait demandé mon autorisation à quelque moment que ce soit pour effacer de la sorte mon image de l’espace public, et je tiens à ce que ça se sache que les acteurs de cette machination ne resteront pas impunis, et que nous nous retrouverons devant les tribunaux.

Mon programme était pourtant parfaitement ficelé, ma communication impeccable. Certes, il y a eu quelques cafouillages. Face à la menace nucléaire agitée par monsieur Poutine, mon slogan « NO NUKES » a été changé en « NO NUQUES », ce qui en a effrayé plus d’un. Que l’on ne me reproche pas de ne pas embaucher de stagiaire ! Non, je rigole, bien évidemment – c’est Vincent Cisse, mon chargé de communication, qui a mal supervisé l’équipe. Mais je m’égare.

L’on m’a accusé de tourner le dos aux médias, l’on m’a accusé de de faire des clins d’œils à l’extrême-droite. Ceux qui me connaissent savent que les clins d’œils ne marchent pas avec moi. J’ai toujours été droit dans mes bottes, et plus encore, j’ai toujours eu des résultats : rappelons que plus de quatre mille agents d’entretiens ont été embauchés depuis mon arrivée dans le quartier chaud de la cité d’Izneuf en 1993. D’ailleurs, mon vaste programme « Et Maintenant On Ecoute » avait porté ses fruits en rapprochant le peuple d’une classe politique que l’on dit trop souvent éloignée des vrais préoccupations. Même quand je donne l’impression de ne pas bouger, j’écoute.

Face à cet acharnement, certains membres de mon équipe en ont été réduits, et j’en suis le premier attristé, à utiliser le tristement fameux mélange d’éclat de verre à la colle lors du collage des affiches, solution que je regrette moins quand je constate que cela n’a en rien arrêté mes entêtés ennemis, qui y auront au moins perdu un peu de sang en plus de leur honneur.

Désormais hors course, j’appelle tous mes adhérent à donner leurs voies à Oscar Hanteneuf, le maire de Montauban dont le Parti Lance a réussi à collecter ses 500 signatures.

Enfin, j’aimerais rappeler une chose à tous vos lecteurs : nous vivons des temps difficiles, où la méfiance est généralisée contre toutes et tous – les journaux, les politiques, même les maires. Chacun voit la manipulation à sa porte, et l’on recherche désespérément les sous-entendus, les influences cachées et les double-sens, au point d’en oublier de voir ce qu’ils sont sous les yeux et de ne plus prêter crédit à rien. À ceux-là j’aimerais rappeler : la vraie menace n’attend pas toujours que vous ayez le dos tourné pour frapper.

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