Deuxième conte dans la foulée, et… Plus de mieux, mais aussi plus de moins bien. Là où le premier conte m'avait accroché immédiatement et s'était fini de manière plus impromptue, ici c'est le début qui pèche un peu. Le ton, le rythme surtout de la réunion des Castor Juniors (des Jacobusiers dans l'oreillette) m'a semblé très étrange. Cela tient vraiment pour moi à des prépositions, à des temps. Enfin, rien de bien méchant, mais j'ai trouvé le début bah, moins bien.
Mais la suite ! Quelle suite non de Judas, c'est là qu'on voit à mon avis que vous êtes deux bons auteurs. Il y a dans la gestion des personnages, dans leur rythme, dans leur questionnement, quelque chose qui tient de personnes qui ont gardé leur mémoire d'enfance mais qui savent l'analyser et surtout la dire avec un recul d'adulte. Ce regard, entre fasciné et inquiété qui se dresse en travers de l'âge adulte, et les problématiques variés mais communes qui semblent traversé vos personnages m'a vraiment touché, presque ému (J'ai pas chialé non plus mais je reconnais un petit gars en moi). J'aime également le parallèle très juste que vous faites entre le monde de l'anormal et l'idée de l'âge : "Les adultes pensaient-ils vraiment pouvoir dire au monde comment fonctionner ?" est une pièce maîtresse de ce petit conte : entre définition de la Normalité totalement dans la Fondation, notion d'autorité, refus de l'imagination, peur de grandir, cette phrase à elle seule me fait upvoter mille fois ce conte. On est EXACTEMENT dans la littérature jeunesse que j'aurais aimé lire petit, en plus d'être rigoureusement ce qu'on attend sur un site de la Fondation.
Allez, au suivant !