Je suis mitigé quant à ce conte. Bien que les personnages soient, comme d'habitude, bien campés, il y a une myriade de petits détails, en plus d'un conflit qui peine un peu à arriver, et qui se coupe un peu tôt à mon goût.
Par exemple, j'ai beaucoup de mal à identifier la nature de l'AAA, avec notamment cette histoire "d'agents". Je ne visualisais pas du tout ça comme quelque chose d'aussi organisé, personnellement, mais on peut dire que la vision peut varier. Mais subitement, ensuite, ça redevient une affaire familiale ?
Il y a d'autres détails qui me sortent un peu du récit, comme le fait que l'agente semble considérer que tout GdI est obligatoirement un rival, un antagoniste (ce n'est pas le cas, un GdI désigne simplement un groupe extérieur, impliqué dans l'anormal, qui a des objectifs différents de la Fondation ; prenons Wilson ou Parawatch, qui n'ont rien de rivaux, par exemple), ce qui place tout de suite JP sous suspicion.
J'ai également de plus en plus de mal avec ce côté "ben, on modifie la réalité, et puis voilà", que je trouve plutôt faible dans son concept, un côté très "Ta Gueule C'est Magique" pas méga-crédible. Même si je n'attends pas une exposition de leurs capacités dans des paragraphes entiers, présenter les capacités de l'AAA de cette manière a un aspect fainéant ; on pourrait essentiellement remplacer les termes par "on fait de la magie", ce qui est relativement bateau.
Mais le moins bon côté à mon sens est le familier global de la scène, que ce soit dans le ton des personnages, ou la narration. Des termes comme "saouler", "truc", et une manière de mener l'interrogatoire qui est très loin de quelque chose de professionnel. JP a plus l'air d'un enfant interrogé au bureau du proviseur que d'un homme adulte interrogé par une agence gouvernementale secrète…
En résumé, c'est un "meh" un peu timide de ma part. J'ai l'impression que l'identité de l'AAA se cherche encore, et que le ton de la Fondation est peut-être presque trop humain. Je n'irais pas jusqu'au downvote, je pense, mais il faudra bien qu'il sorte un jour, c'est déjà mon deuxième conte où j'en ai envie. :eyes: