Flamants

Note : La retranscription audio qui suit a été récupérée d’un appareil d’écoute trouvé installé dans le téléphone d’Arthur Windsworth durant l’opération de récupération de SCP-1507. L’origine de cet appareil est actuellement inconnue ; enquête en cours.


"Allô ? Il y a quelqu’un ?"

"Bonjour, ici le 911. Quelle est la nature de votre urgence ?"

"Quelqu’un est venu et a mis des flamants partout sur ma pelouse ! Je ne sais pas comment ils sont arrivés ici, mais ils sont là et je veux qu’ils disparaissent."

"Puis-je avoir votre nom et votre adresse s’il vous plaît ?"

"Arthur. Arthur Windsworth. J’habite au…. euh…. eh bien c’est sur la 9ème rue. À Shady Oaks. Je suis sûr que je peux donner des directions aux officiers de police si vous me les passez. Ces oiseaux doivent être enlevés, je vous dis !"

"Pouvez-vous me donner l’état de santé de ces oiseaux ? Est-ce qu’ils semblent blessés ?"

"Blessés ? Hein ? Non, non. Vous ne comprenez pas. Ce ne sont pas de vrais oiseaux.

"Pas de vrais oiseaux ?"

"Des faux ! Des oiseaux en plastique, de gros flamants roses en plastique encombrant ma pelouse. Quelqu’un les a posé là et je veux qu’ils partent."

"Monsieur, ce n’est pas vraiment considéré comme une urgence. La ligne 911 est réservée pour les urgences."

"Eh bien je suis vraiment désolé, mais est-ce que vous pouvez au moins m’envoyer quelqu’un ? Je suis trop vieux pour crapahuter dans le jardin en essayant de récupérer un tas d’oiseaux que des vandales ont laissé là."

"Bien M. Windsworth, je vais voir ce que je peux faire. La prochaine fois que vous avez des problèmes avec des ''vandales'', contactez directement la police afin de porter plainte s’il vous plait."

"Eh bien…. je…. d’accord."

"Au revoir, M. Windsworth"

"Quoi ? Oh. Oui. Au revoir."


"Allô ?"

" Bonjour, ici le 911. Quelle est la nature de votre urgence ?"

"Oh. Oui. Eh bien, vous voyez, j’ai appelé plus tôt à propos de quelques flamants roses. Je voulais juste vous faire savoir qu’il n’y avait pas besoin d’envoyer quelqu’un. Il s’avère qu’ils sont actuellement plutôt amicaux. J’en ai nommé un Dave. Il est vraiment gentil.

"Est-ce que vous vous référez aux flamants en plastique que vous avez dans votre jardin, M. Windsworth ? "

"Oh. C’est vrai. Eh bien je suppose qu’ils n’étaient pas autant en plastique que je le pensais. Peut-être qu’ils ne sont que partiellement en plastique."

"Eh bien M. Windsworth, j’ai déjà rempli le rapport, mais je leur passerai le message. Passez une bonne journée, M. Windsworth."

"Oh merci. Oh, et euh…. Bonne journée à vous aussi. Je suppose. Oui. Une bonne journée en effet."


"911. Quelle est vot’ urgence ?"

"Les oiseaux ! Les oiseaux m’attaquent !"

"Quels oiseaux ?"

"Les oiseaux dans mon jardin !"

"M. Windsworth, les flamants n’attaquent pas les gens."

"Mais ils l’ont fait ! Quelqu’un les a posé ici, vous ne comprenez pas ? D’abord ils étaient en plastique, et maintenant ils m’attaquent !"

"C’est ce que j’essaye de vous dire M. Windsworth, les flamants n’attaquent pas les gens. Et sûrement pas des flamants en plastique."

"Mais… mais je les ai vu. Ils l’ont vraiment fait ! L’un d’entre eux a presque arraché mon pauvre œil… J’ai juste essayé de leur donner de bonnes crevettes, c’est tout. Je ne voulais pas renverser la pauvre bête. Je dis la vérité vous savez. Vous devez me croire. Je vous le jure !"

"Je suis désolé M. Windsworth, Il n’y a rien que je puisse faire."

"C’est absurde ! Je suis un citoyen Américain. Je n’accepterai pas ce genre de traitement… Je voudrais parler à votre manager ! "

"Je vais vous passez mon manager, M. Windsworth, mais il vous dira la même chose."


"Allo ?"

"Qui est-ce ? Vous êtes le manager?"

"Oui, M. Windsworth. On me dit que vous avez des ennuis avec vos décorations de pelouse."

"Des ennuis ! Vous ne connaissez pas les ennuis. Et ce ne sont certainement pas les miennes. Je ne sais pas qui les a mis là. Peu importe qui l’a fait, c’est un terroriste. Ces petits monstres m’ont agressé. Ils sont une menace publique je vous dis !"

"M. Windsworth, vous devez comprendre. Personne ne vient. Personne ne viendra jamais. Abandonnez."

"Allô ? Vous êtes toujours là ? Allô ? … Allô ?"


"Est-ce que c’est le Capitaine Jefferies ?"

"Ouais Emerson, c’est quoi le problème ? J’ai essayé de te contacter toute la journée."

"Désolé, Cap, ce foutu truc est encore en panne. Vous devriez voir cet endroit, putain d’absurde. Il y a ces flamants roses chelous partout. La maison en est remplie. Le vieux devait collectionner ces foutus trucs."

"Vous l’avez déjà interrogé ? Le standardiste m’a dit qu’il semblait un peu à l’ouest."

"C'est ça le truc, capitaine. Le vieil homme, Windsor ou quelqu' chose comme ça, il est mort. Gaines l'a trouvé à l'avant, couvert de griffures bizarres. Ça a du être un accident de jardinage de taré ou un truc du genre. Je ne sais pas. Enfin, le type est mort. On dirait qu'il s'est vidé de son sang. Je pense que les corbeaux l'ont déjà trouvé, les yeux et la langue ont disparu."

"Aucun signe d’entrée par effraction ?"

"Non. Il y a une fenêtre cassée à l’étage, mais rien de plus gros que disons, un oiseau, ne puisse rentrer par-là."

"Ok Emerson, appelle la morgue et retourne travailler."

"Hey Cap, encore une chose. La ligne téléphonique est tombée. On dirais que quelque chose l’a tranchée. Enfin je ne sais pas ce qui pourrait avoir fait ça, il n’y a pas d’arbres aux alentours. Peut être que quelqu' chose a atterri dessus ou un truc du genre. Peu importe, je me casse. Ces oiseaux sont en train de devenir putain de glauques."

Sauf mention contraire, le contenu de cette page est protégé par la licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 License