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Titre : Essai sur l'écriture
Auteur : Henry Von Kartoffen
Date : 8 janvier 2020
Comment écrire sans se faire taper dessus par les relecteurs ?
Bienvenue !
Bienvenue, jeune recrue s'étant perdue parmi les essais et guides de peur de rater des éléments importants, maraudeur/maraudeuse invétéré(e) du site fouillant les archives, visiteur/visiteuse de passage ou membre investi souhaitant s'améliorer !
Vous êtes tombé(e) sur une page particulière qui va essayer de vous apprendre des choses, de corriger certaines de vos erreurs et surtout de vous réconcilier avec le français.
Car oui, ici vous allez apprendre ou revoir des règles essentielles de grammaire1, de conjugaison, d'orthographe2 et de syntaxe3. Certaines sont réparties sur le site, d'autres sont sous-entendues mais essentielles et enfin le reste totalement ignoré car trop touffu ou simplement oublié.
Attendez, ne partez pas tout de suite !
La lecture de ce qui va suivre peut vous ennuyer, vous surprendre, vous sembler évident voire trivial, mais vous arriverez (peut-être) à trouver des astuces ou des conventions qui amélioreront votre écriture, rendront vos textes plus lisibles4 et feront mieux passer vos idées5.
Cet essai est susceptible de s'enrichir au fur et à mesure, n'hésitez pas à apporter votre pierre à l'édifice ou à le consulter de temps en temps pour découvrir de possibles nouvelles règles. Il n’est pas exhaustif, notez-le.
N'oubliez pas : bien parler, c'est savoir s'adapter aux circonstances.
- Introduction
- La base de la base
- Bien écrire
- Accords en tout genre
- Conjugaison
- Orthographe
- Typographie
- Les tournures courantes/spécifiques du site
- Jouons avec les figures de style
Tout va dépendre de votre niveau évidemment, qui diffère d'un individu à l'autre. Un linguiste chevronné rira des différentes parties, tandis qu'une personne ayant des difficultés risquera de se perdre parmi les termes.
C'est pourquoi je vous propose un glossaire des termes qui seront utilisés.
En effet, pour énoncer précisément des règles de la langue française sans tomber dans l'inexactitude, il faut des mots justes et fidèles au sens. Ce vocabulaire existe, mais il peut devenir tellement complexe par ses ramifications que nous pourrions nous perdre. C'est pourquoi voilà un petit résumé des termes qui seront utilisés par la suite. Il devrait simplifier la compréhension sans pour autant tomber dans une vulgarisation outrancière.
Il est à noter que ce sont mes définitions : elles ne sont ni exactes ni exhaustives, mais permettent de comprendre globalement l’idée, ce qui est l’essentiel.
- Mot : Ensemble de lettre(s) dont l'arrangement particulier donne une signification particulière. Bon, celui-là c'est facile.
- Phrase : Ensemble de mot(s) dont l'arrangement particulier permet de faire passer une information précise. Commence la plupart du temps par une majuscule et finit par un signe de ponctuation précis.
- Nom : Mot particulier qui fait allusion à une personne, un lieu, un objet…
- Adjectif : Mot qui donne des indications sur le nom auquel il est rattaché. On peut discerner l'adjectif épithète (directement rattaché au nom), l'adjectif attribut (lié au nom par un verbe d'état6) et l'adjectif apposé (comme l'épithète, mais séparé du nom par une virgule).
- Verbe : Mot particulier qui indique une action ou un état du mot auquel il est rattaché.
- Proposition subordonnée7 : Phrase, ou morceau d'une phrase possédant un verbe et ayant un sens à lui seul. On peut différencier la subordonnée principale (qui peut être énoncée sans contexte) et les subordonnées heu… Pas principales (qui ont besoin d’être rattachées à une subordonnée principale pour exister)8.
- Article : Mot particulier permettant d’introduire un nom.
- Adverbe : Mot particulier invariable (où qu’il soit placé il s’écrit toujours de la même façon) permettant de modifier un mot auquel il est rattaché.
- Complément circonstanciel : Mot ou groupe de mots rapportant les circonstances dans laquelle une action se déroule (couplé avec un verbe alors).
- Complément d’objet : Mot ou groupe de mots apportant des informations supplémentaires. On distingue le complément d’objet direct (s’il répond à la question Qui ? Quoi ?) du complément d’objet indirect (s’il répond à la question À qui ? À quoi ? De qui ? De quoi ?).
- Pronom : Mot particulier permettant de désigner un sujet/adjectif/phrase sans utiliser de nom.
- Déterminant : Mot particulier placé avant un nom pour en spécifier ses attributs (genre, nombre).
- Auxiliaire : Verbe avoir ou être utilisé pour former les temps composés (passé composé, passé antérieur, futur antérieur…).
- Ponctuation : Symbole permettant d’installer une pause dans une phrase/un texte (pour reprendre son souffle ou installer un rythme particulier). On distingue les ponctuations longues (point, point d’interrogation, point d’exclamation, points de suspension), les ponctuations moyennes (virgule, point-virgule, deux-points9) et la ponctuation courte (une espace10).
- Conjonction : Mot particulier permettant de lier deux propositions. On distingue les conjonctions de coordination (mais, ou, est, donc, or, ni, car) et les conjonctions de subordination (que et tout ce qui contient que (comme autant que, bien que, puisque…), comme, quand, si…11).
Ces quelques termes fixés, nous voilà prêts à entrer dans cet univers étrange et dangereux qu’est la langue française.
La base de la base, voire même la base de la base de la base pour certains.
Avant même de vérifier les accords, avant même d’aller consulter le saint Bescherelle pour confirmer la terminaison de ses verbes, avant même d’appeler d’autres membres pour qu’ils viennent relire votre travail, vous devez vous assurer d’une chose. Un élément essentiel, mais que certains auteurs passent beaucoup trop vite pour une raison mystérieuse.
Votre phrase a-t-elle un sens ?
Une question qui peut sembler triviale, mais avant même de penser à chercher de possibles fautes, il est impératif et obligatoire de vérifier si votre phrase tient debout.
Par là j’entends qu’il est essentiel de s’assurer que le message que l’on tient à faire passer soit bien retranscrit à travers ces caractères agencés que vous venez de placer sur votre feuille/écran.
Les mots eux-mêmes sont-ils correctement placés ? Les adjectifs sont-ils bien attribués aux bons noms ? Les verbes utilisés décrivent-ils justement l’action ou l’état ?
Au final, est-ce que quelqu’un n’étant pas vous serait en mesure de vous relire ? A-t-il affaire à une phrase bien structurée ou à un simple assemblage de mots ?
Si votre tirade ne tient pas debout, on ne vous comprendra pas, ce qui est bien embêtant sur un site d'écriture.
Un conseil ? Relisez-vous à voix haute si vous n’êtes pas sûr(e) d’une tournure. C’est fou comme des phrases qui nous semblaient claires deviennent tout à coup aussi compréhensibles qu’une traduction coréenne d’un texte en flamand à l’aide d’un dictionnaire quechua !
Construction d’une phrase
- Une phrase commence par une majuscule et finit par une ponctuation longue.12
- Une phrase est composée d’une subordonnée principale et peut contenir d’autres subordonnées. Cependant, des tournures spécifiques comme des interjections (de petites phrases d’à peine un ou deux mots comme : Hé ! Oh ? Attention !) ou des dialectes peuvent échapper à cette règle. Tout dépend de la manière dont vous écrivez, mais pour l’instant respectez ce principe.
En bref, faites en sorte que votre phrase puisse transmettre au moins une information au lecteur. - Lorsque votre phrase contient plusieurs subordonnées, il est nécessaire de les relier par une ponctuation moyenne ou par une conjonction.13
Curieux paragraphe que voilà.
"Bien écrire", une expression qui veut à la fois tout et rien dire.
Parfois, vous ne savez pas trop pourquoi, mais il se peut qu'une formulation, qu'une phrase ou même tout un texte ne… fonctionne pas. Les mots vous échappent, mais la réunion de ces termes, de cette organisation, de ce temps précis… ne vous inspire rien de bon14.
Voici donc quelques pistes pour tenter d'améliorer ces tournures que vous trouvez bancales :
- Variété : À moins que ce ne soit voulu, il est fortement déconseillé de construire plusieurs phrases qui se suivent de la même manière et d'utiliser plusieurs fois le même mot à la suite. Une impression de redondance, de manque de vocabulaire, de faiblesse linguistique… Face à cela, trois alternatives :
- Les synonymes : Remplacer le mot récidiviste par un terme semblable ! Vous pouvez utiliser un dictionnaire de synonymes s'ils vous échappent, mais le mieux reste de lire le plus possible pour enrichir votre vocabulaire.
- Les ellipses : Supprimer le mot. Enfin, plutôt le sous-entendre : il est là, mais en fait il est pas là. Un peu risqué, car si le lecteur ne saisit pas qu'il y a une ellipse, il ratera une portion de votre texte.
- Les suppléances : Arranger la phrase de manière à ce que votre mot disparaisse au profit d'un autre de même sens mais de nature différente (un nom devient un pronom : José a perdu au poker et il s'est dit qu'il aurait mieux fait de ne pas jouer. Ici, "il" est le suppléant de "José").
- Harmonie : Pour rendre une phrase plus belle, on peut jouer sur sa structure de manière à ce qu'elle ait une musicalité particulière. Nous mordons un peu sur le domaine de la poésie, mais on peut jouer sur :
- Le rythme : Découper sa phrase afin que le lecteur soit obligé de faire naturellement de légères pauses dans sa lecture. Et si ces différentes parties ont la même longueur, vous êtes un champion. Et si en plus votre phrase est longue, complexe, harmonieusement et logiquement articulée… Alors félicitations ! Vous êtes l'auteur d'une "période" !
- L'hiatus : Rapprochement de deux sons voyelles dans un même mot (ou entre deux mots), ce qui peut pousser le lecteur à lier ces deux sons ou à les exprimer séparément (ca-mion ou ca-mi-on).
- Concision : Cela revient quasiment en une seule chose qui est d'éviter les pléonasmes15 et de ne parler pour ne rien dire ou se répéter16.
Avec tout cela, vos textes devraient gagner en clarté et en lisibilité, voire même en grâce si vous vous débrouillez bien.
Parfois, les avis sur nos textes sont négatifs. Les raisons peuvent être nombreuses, justifiées voire unanimes : l’écrit n’est pas digne d’être publié.
Alors que faire ? Renoncer ou persévérer ?
Les deux à la fois : renoncer à la forme ou au fond du texte, mais persévérer afin de s’améliorer.
Car que cela soit par une réécriture totale ou quelques ajustements, il y a toujours moyen de reprendre un texte pour le réajuster et le bonifier. La somme de travail que vous devez fournir va grandement dépendre de votre niveau, qui lui-même découle de votre expérience.
Là se trouve donc la solution miracle : pour avoir peu à faire pour pouvoir publier un texte, il faut élever le niveau d’écriture, et donc l’expérience.
Et cette expérience s’acquière en deux temps : par l’apprentissage et l’essai.
Ces deux étapes sont obligatoires si l’on souhaite se lancer dans l’écriture.
L’apprentissage consiste en la lecture et en questions judicieuses. La lecture de textes, beaucoup de textes, enrichira votre vocabulaire, stimulera votre créativité, affinera votre sens critique et développera vos capacités à coucher sur papier vos pensées. Car en effet, une des difficultés majeures est de réussir à retranscrire avec justesse les situations, sentiments et idées qui nous viennent à l’esprit. Et c’est en lisant que vous trouverez les formulations nécessaires à la transmission presque exhaustive de ce qui vous trotte dans la tête.
Ensuite, un bon apprentissage consiste aussi à se poser les bonnes questions lors de ses lectures. Lorsqu’une tournure, une phrase, un mot vous semble particulièrement bien agencé, il ne faut pas simplement sourire et reprendre la suite du texte. Il faut au contraire s’arrêter et se demander comment l’auteur a réussi à créer cet élément si intéressant. Cela peut passer par un agencement particulier, un vocabulaire précis, une formulation spécifique, etc. Cet exercice est nécessaire pour non seulement retenir ce qui a attiré votre attention, mais aussi pour l’adapter à votre propre texte, car « Bien écrire, c’est savoir s’adapter aux circonstances. » : il n’y a pas la même ambiance, le même contexte, les mêmes enjeux…
Puis vient l’essai. À cela point de secret : il faut écrire le plus possible. Que cela soit une simple nouvelle, un poème, un résumé, un article, un conte… Il faut écrire. Puis une fois votre œuvre achevée, l’oublier quelque part puis la retrouver afin de l’examiner d’un œil critique. Car parfois, dans un empressement créatif, l’auteur impatient commet de nombreuses erreurs (pas forcément de langue) qui vont entacher son texte lors de la relecture. Mais une fois l’esprit reposé, libéré de sa fébrilité au moment de l’écriture, neutre aux sentiments qui l’avaient emporté, celui-ci est apte à remarquer les fautes qu’il a lui-même commises.
Mais même avec cela, le texte peut être loin d'être parfait et une relecture par une personne extérieure est toujours une bonne idée. Or, c'est aussi à ce moment-là que l'auteur intelligent va essayer de comprendre et de retenir les erreurs qu'aura relevées le correcteur. En effet, les fautes pointées se doivent d'être éliminées, d'où la nécessité de les comprendre pour ne pas les réitérer.
Car c'est cela un mauvais auteur : une personne qui ne veut pas renoncer et qui persévère dans de mauvais textes, dans lesquels les relecteurs vont relever les mêmes erreurs, faire les mêmes remarques et vont apposer le même résultat. Une perte de temps pour tous : le premier ayant écrit pour rien et les seconds corrigé et conseillé dans le vide.
Masculin, féminin, singulier, pluriel ? Comment passer de l'un à l'autre ? Dans quelles circonsatnces doit-on rajouter un "s" ou "x" ? Voici donc un petit florilège des principaux principes qu’il convient de respecter pour une lecture plus aisée :
Accords généraux
- Les adjectifs s’accordent en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rapportent. Quand vous placez un adjectif pour donner des précisions, vérifiez à qui il fait référence, puis changez-le pour qu’il soit lui aussi au féminin si le nom l’est17, et au besoin rajoutez la marque du pluriel (un "s") si le nom la possède aussi18.
- Le déterminant aussi doit posséder les marques du féminin et du pluriel si le nom auquel il se rapporte les possède.
- Quand plusieurs noms (au moins deux) sont reliés par la conjonction "et", le "nom résultant" est au pluriel : Jean et Pierre sont grands.
- Quand plusieurs noms (au moins deux) sont reliés par la conjonction "ou", il est important de se pencher sur le sens de ce dernier : s’il est exclusif, c’est-à-dire s’il est question d’un choix, alors le "nom résultant" sera au singulier : Je ne sais plus si c’est Catherine ou Violette qui m’a dit cela. Cependant, si ce "ou" n’est pas exclusif, alors le "nom résultant" sera au pluriel : Un sac ou une valise sont toujours difficiles à porter.
- Quand plusieurs verbes à l’infinitif à la suite servent de sujet, le "nom résultant" peut être au singulier ou au pluriel : Tuer, déchiqueter et massacrer sont des occupations amusantes. Ou Tuer, déchiqueter et massacrer est une occupation amusante.
- Un adverbe de quantité (beaucoup, peu, pas mal, trop, peu, assez, plus, moins, tant, autant, combien19, que20) sera toujours suivi d’un nom au pluriel21.
- De la même manière, "plus d’un" est suivi d’un singulier tandis que "moins de deux" est suivi d’un pluriel22.
- Lorsque l’on utilise une notion de fraction et que l’on peut dénombrer le nom qui suit (qu’il soit sous-entendu ou pas), le "nom résultant" est au pluriel : Le quart des agents sont tombés.23 Par contre, si le nom n’est pas dénombrable, le "nom résultant" sera au singulier : La moitié du Site est tombée. Pour les pourcentages, ce sera toujours au pluriel.
- Pour les titres des œuvres, on accorde ce qui s’y rapporte au singulier : Les Visiteurs est formidable.24 Sauf si on a affaire à un recueil : Les Contes et Légendes du Troisième Âge de Tolkien sont formidables.
- Quand on utilise un nom singulier pour désigner un grand nombre d’entités (comme foule, public, majorité, douzaine, centaine, multitude…), ce qui suit est aussi au singulier : La majorité n’a pas écouté. Cependant, si l’on spécifie l’entité, on peut accorder au singulier ou au pluriel : Ce public d’imbéciles n’en est pas capable. Ou Ce public d’imbéciles n’en sont pas capables.
Pluriel ou pas ?
Lorsque l'on utilise un nombre compris entre 1 et 2, on peut ressentir une hésitation : singulier ou pluriel ?
La réponse est simple : le pluriel ne s'applique que si votre nombre est supérieur ou égal à 2.
Accord des couleurs
De base, c'est un adjectif, donc l'accord est censé être obligatoire.
Cependant ! Il y a des exceptions, qui sont bien plus communes que nous ne l'imaginons :
- Si la couleur est dérivée de quelque chose qui existe réellement (comme "marron" ou "rose"), alors on n'accorde pas : Des roses marron.
- Quand il y a deux adjectifs pour désigner une seule couleur, ces deux termes sont invariables : Des roses bleu vert pour dire qu'il y a des roses de la même couleur : du bleu vert.
- Quand il y a deux adjectifs pour désigner deux couleurs différentes, ces deux termes ne s'accordent pas et sont reliés par un tiret : Des roses bleu-vert pour dire qu'il y a des roses bleues et des roses vertes.
Le cas de "la plupart"
Cas un peu moins tendancieux, mais il convient d’au moins respecter ces deux règles :
- Lorsqu’utilisé sans rien d’autre, il sous-entend un pluriel (masculin ou parfois féminin) : La plupart sont partis.
- On peut tout à fait employer un nom singulier après ce terme : les termes qui s’y rapportent seront alors au singulier : La plupart du mal fait à la Fondation vient d’elle-même.
L'accord de l'adjectif qualificatif
- Mettre un adjectif qualificatif au féminin : Figurent ici les terminaisons masculines et féminines correspondantes, ainsi que les exceptions.
- -f/-ve
- -x/-se
- -er/-ère
- -gu/-guë
- -el/-elle
- -eil/-eille
- -on/-onne
- -et/-ette ou -et/-ète pour complet, concret, désuet, discret, incomplet, indiscret, inquiet, quiet, replet, secret.
- -eur/-euse (si la racine de l'adjectif est la même que celle du verbe) ou -eur/-eure pour antérieur, citérieur, extérieur, inférieur, intérieur, majeur, meilleur, mineur, postérieur, ultérieur.
- Les exceptions : ammoniac/ammoniaque, andalou/andalouse, bas/basse, beau/belle, bellot/bellottte, bénin/bénigne, blanc/blanche, boulot/boulotte, caduc/caduque, chasseur/chasseresse, coi/coite, doux/douce, enchanteur/enchanteresse, épais/épaisse, esquimau/esquimaude, exprès/expresse, faux/fausse, favori/favorite, fou/folle, frais/fraîche, franc/franche, franc/franque25, gentil/gentille, gras/grasse, grec/grecque, gros/grosse, hébreu/hébraïque, jumeau/jumelle, laïc (ou laïque)/laïque, las/lasse, long/longue, maigriot/maigriotte, malin/maligne, métis/métisse, mou/molle, nouveau/nouvelle, nul/nulle, oblong/oblongue, pâlot/pâlotte, profès/professe, public/publique, rigolo/rigolote, roux/rousse, salaud/salope, sauveur/salvatrice, sec/sèche, sot/sotte, tiers/tierce, traître/traîtresse, turc/turque, vengeur/vengeresse, vieillot/vieillotte, vieux/vieille.
- Mettre un adjectif qualificatif au pluriel : Figurent ici les terminaisons singulières et plurielles correspondantes, ainsi que les exceptions.
- -al/-als pour bancal, fatal, final, fractal, marial, natal, naval, tonal, banal et leurs composés.
- -al/-als ou -aux pour austral, boréal, choral, glacial, idéal, jovial, pascal.
- N'ont pas de pluriel masculin mais uniquement féminin en -ales: causal, médical, pluricausal.
- bleu/bleus et hébreu/hébreux.
- feu/feus mais si ce terme est séparé du nom auquel il se rapporte, alors il ne s'accorde pas.
- Les adjectifs ne possédant pas de féminin : alénois, avant-coureur, benêt, coulis, couvi, grégeois (le feu), pec, régalien (le droit), salant (marais), saur.
- Les adjectifs de possédant pas de masculin : bée, cochère (porte), crasse, dive, enceinte, grège, peccantes, philosophale, pie, porte, poulinière, régale, scarlatine, trémière, vomique.
- Ensemble de noms masculins et féminins : Quel que soit le nombre de noms féminins, la seule présence d'un nom masculin fait que le "nom résultant" est un nom masculin pluriel. Pour plus de clarté de lecture, il est conseillé de rapprocher le terme masculin de l'adjectif à accorder : Mes tantes, sœurs, marraines et frères affectueux m'ont souhaité un bon retour.
- Lors de l'emploi d'une gradation26, l'adjectif s'accorde uniquement avec le dernier terme : La colère, la rage puis la fureur fautive.
- Les noms et les adverbes employés comme adjectifs sont invariables.
L'accord des adjectifs possessifs
Ce sont mon, ma, mes, ton, ta, tes, son, sa, ses, notre, nos, votre, vos, leur, leurs. Ils s'accordent avec le nom auquel ils se rapportent et :
- Lorsque l'on associe un adjectif possessif à un nom féminin commençant par une voyelle ou un "h" muet, il faut employer l'adjectif possessif masculin correspondant.
L'accord des adjectif numéraux cardinaux
Zéro, un, deux, trois, quatre… Ils possèdent eux-aussi leurs propres règles !
- La plupart sont invariables.
- Sauf un qui devient une devant un nom féminin.
- Sauf vingt, qui peut adopter un "s" lorsqu'il est multiplié et non suivi d'un autre adjectif numéral.
- Sauf cent, qui peut adopter un "s" lorsqu'il est multiplié et non suivi d'un autre adjectif numéral.
L'accord de l'adjectif fractionnaire
- Placé devant un tiret puis un nom, demi ne s'accorde pas : Une demi-heure.
- Placé après un nom, demi ne peut que prendre la marque du féminin : Une heure et demie.27
L'accord des noms en nombre
La plupart du temps, il suffit de rajouter un "s". Cependant ! Il y a bien sûr des exceptions :
- Les noms qui se terminent par "s", "x" ou "z" ne sont pas modifiés au passage au pluriel.
- Les noms ayant une terminaison en "ail" :
- Finissent par "aux" : aspirail, bail, corail, fermail, frontail, gemmail, soupirail, vantail, ventail, vitrail.
- Finissent par "ails" : aiguail, attirail, batail, camail, caravancérail, cession-bail, chandail, détail, épouvantail, foirail, gouvernail, éventail, harpail, mail, mézail, plumail, poitrail, portail, rail, rougail, sérail, tramail,trémail, trénail.
- Ont deux pluriels : ail, qui peut devenir ails ou aulx ; et travail, qui peut devenir travails ou travaux28
- N'ont pas de pluriel : bercail et bétail.
- Les noms ayant une terminaison en "al" :
- Finissent par "als" : acétal, ammonal, aval, bacchanal, bal, bancal, barbital, cal, cantal, captal, caracal, carnaval, cérémonial, chacal, chaparral, chiral, choral, copal, corral, dispersal, emmental, éthanal, festval, final, foiral, furfural, gal, galgal, gavial, gayal, kursaal, matorral, mescal, méthanal, metical, minerval, mistral, narval, nasal, nopal, pal, pascal, penthiobarbital, phénobarbital, pipéronal, récital, régal, rétinal, revival, rorqual, sabal, sal, santal, serial, saroual, serval, sial, sisal, sonal, tagal, tincal, trial, virginal.
- N'ont pas de pluriel : archal, aval, joual, floréal, germinal, prairial.
- Ont deux pluriels : état, idéal, val.
- Ont un pluriel en "aux" : tous les autres.
- Les noms ayant une terminaison en "au" :
- Ont un pluriel en "aus" : cheau, landau, sarrau, unau.
- Ont un pluriel en "aux" : tous les autres.
- Les noms ayant une terminaison en "eu" :
- Ont un pluriel en "eus" : bleu, émeu, enfer, lieu (poisson), pneu.
- Est invariable : camaïeu.
- Ont un pluriel en "eux" : tous les autres.
- Les noms ayant une terminaison en "ou" :
- Ont un pluriel en "oux" : hibou, caillou, joujou, genou, chou, bijou, pou.
- Ont un pluriel en "oux" ou "ous" : ripou et tripou.
- Ont un pluriel en "ous" : tous les autres.
- Les noms des notes de musique sont invariables.
La féminisation des titres, grades et métiers
Vaste sujet, débat actuel, casse-tête rédhibitoire.
Globalement, l'Académie française s'est contentée de fixer quelques règles de base, relatives à la morphologie des mots ou leur étymologie, mais a laissé une grande marge de manœuvre, préférant attendre que l'usage s'impose de lui-même pour le fixer dans ses dictionnaires.
Voilà donc les lois qui régissent la féminisation des métiers, titres et grades :
- On accorde les adjectifs et les verbes qui se rapportent au nom en genre.
- Les noms de métier qui finissent par un "e" muet ne changent pas pour la plupart : juge, artiste, architecte, garde, ministre, maire… Et de même par ceux finissant en "o".
- -er/-ère, -ier/-ière, -ien/-ienne, -in/-ine, -teur/-trice, -on/-onne… Parfois, si le nom de métier se termine par une consonne, on rajoute simplement un "e" muet, avec éventuellement un dédoublement de la consonne et l'ajout d'un accent grave. Il y a quelques exceptions : mannequin, médecin, marin, matelot.
- -eur : Là, ça se complique un peu.
- -euse : Lorsque le nom contient le verbe auquel il se rapporte : un vendeur => vendre => une vendeuse.
- -eur : Dans tous les autres cas. Cependant, il semble que l'usage fait que si le métier comprend une large proportion de femmes, on peut utiliser la terminaison "-eure".
- -teur : Quelques précisions : si le nom dérive d'un verbe, on mettra "-teuse". Sinon, ce sera "-trice".
- Pour "auteur" : Cas très ambigu, on peut au choix "auteur", "auteure" ou "autrice".
- Pour "chef" : Il n'y a pas vraiment de norme fixée. On pourra parler de "chef", "cheffe", "chèfe", "cheffesse", "chève", "cheftaine"…
- Par contre, lorsqu'il est utilisé en adverbe, "chef" est invariable : une médecin-chef, une rédactrice en chef.
- Pour "agent" : Il y a bien "agente", mais il a du mal à s'imposer.
- Il est à noter que "grenadier", "lancier", "carabinier", "cuirassier" et "hussard" ne possèdent pas de forme féminine. Inversement, "recrue", "sentinelle", "vigie", "ordonnance", "garde" n'ont pas de forme masculine.
Après, il se peut que certaines personnes ne souhaitent pas appeler leur titre par leur forme féminine. Il n'y a pas de raison de ne pas l'accepter.
Étudions ici les pièges traitres de ce domaine de la langue, ainsi que les moyens pour en réchapper.
Choix du bon temps29
Pour arriver à manier avec aisance l’ensemble de ces règles, il faudrait lire (et retenir) le Bescherelle en entier. Un exercice que je ne recommande qu’aux plus férus d’entre vous.
Sinon, voilà les temps les plus employés ainsi que leurs utilisations. Cependant, n’hésitez pas en cas de doute à consulter le saint ouvrage, qui réserve de nombreuses surprises aux lecteurs non avertis.
- Présent de l'indicatif : Pour énoncer une vérité générale, une action qui se déroule au moment où l'on parle, une habitude, un passé ou un futur proche.
- Imparfait de l'indicatif : Pour énoncer des actions passées et simultanées, une habitude, une action passée indéterminée dans le temps.
- Passé simple : Pour énoncer une action définie temporellement dans le passé, des actions passées successives, une action passée qui vient interrompre une situation.
- Passé composé : Pour énoncer une action passée et achevée par rapport au moment où l'on parle.
- Plus-que-parfait de l'indicatif : Fait accompli qui a eu lieu avant un autre fait passé.
- Passé antérieur : Fait accompli par rapport à un autre fait passé et daté.
- Futur antérieur : Fait futur accompli par rapport à un événement futur daté.
- Futur simple : Pour énoncer ce qui va se passer.
- Subjonctif : Pour énoncer une incertitude, une crainte30.
- Conditionnel31 : Pour un fait futur par rapport à un fait passé ou un fait imaginé par rapport au moment où l'on parle (une éventualité).
- Les temps de l'indicatif se complètent ! Si vous utilisez un certain temps dans votre subordonnée principale et que vous souhaitez continuer un cran dans le passé, il vous suffit de poursuivre avec son temps complémentaire : présent/passé composé, imparfait/plus-que-parfait, passé simple/passé antérieur, futur simple/futur antérieur : Je pars parce qu'il m'a frappé ; je partais parce qu'il m'avait frappé ; je partis parce qu'il m'eut frappé ; je partirai parce qu'il m'aura frappé.
- Comment faire savoir si l'on utilise la première personne du singulier de l'imparfait ou du passé simple vu que les deux sont des homophones ? Il suffit de passer votre phrase à la troisième personne du singulier : votre verbe se conjuguera naturellement selon le temps dont il est question : Je lui parlais/parlai quand il a soudainement explosé => Il lui parla quand il a soudainement explosé/Il lui parlait quand il a soudainement explosé => Je lui parlais.
- L'accord du participe passé : Vaste question ! Pour faire simple : avec l'auxiliaire "être", le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet : Nous sommes arrivés à destination ; tandis qu'avec l'auxiliaire "avoir", celui-ci ne s'accorde pas : Nous avons mangé des betteraves, sauf si le complément d'objet direct est placé avant l'auxiliaire (et dans ce cas il s'accorde avec le complément d'objet direct)32 : Ces betteraves, nous les avons mangées. Attention cependant à ne pas confondre le complément d'objet avec un complément circonstanciel ou un complément d'objet indirect : C'est aux îles Sandwich que nous avons passé nos vacances.
L’accord du participe passé pour les pros33
Là, on rentre dans la quatrième dimension du français, celle qu’on pense connaître mais qui nous roule dessus. Jugez-en plutôt :
- Quand il n’y a ni sujet ni auxiliaire avoir : on n’accorde pas. Reçu deux moutons. Mangé un steak de panda.
- Dans les constructions à base de "ci-" (comme ci-joint), s’il est utilisé en tant qu’adjectif, on l’accorde : Dans ce colis, la lettre ci-incluse ne vous est pas destinée. Par contre, il ne s’accorde pas quand il est placé au début d’une phrase sans verbes, ni s’il est avant le nom auquel il se rapporte et que celui-ci ne possède pas de déterminant : Ci-joint la lettre. Voici donc ci-joint copie de mon passeport.
- Quand il s’avère que l’objet direct du verbe est "en" et que celui-ci est placé avant l’auxiliaire (quel qu’il soit), on n’accorde pas : Des erreurs, que j’en ai commis ! Cependant, la force de l’usage veut que cette règle n’est pas forcément à respecter.
- Lorsque le complément d’objet direct est relatif à une mesure et placé avant l’auxiliaire, ben c’est en fait un complément adverbial de mesure, donc on n’accorde pas : Les dix newtons qu’il a pesé.
- Quand le verbe est utilisé de manière impersonnelle (le sujet du verbe n’existe pas), on n’accorde pas : Les températures qu’il a fait.
- Pour les participes de "dire", "devoir", "croire", "pouvoir", "vouloir", "permettre", "penser", "prévoir" et leurs synonymes, si après eux il devrait y avoir un verbe à l’infinitif mais qu’il se trouve sous-entendu, alors on n’accorde pas : Ces connaissances que j’ai cru (savoir).
- Lorsque le participe passé est suivi de "que"/"qui", qui lui-même est suivi d’un verbe, alors on n’accorde pas : Ces monstres qu’il a chassé qui rient dans l’ombre.
- Quand le participe passé, conjugué avec l’auxiliaire "avoir", est suivi d’un infinitif, il s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct si celui-ci est placé avant l’auxiliaire et qu’il effectue l’action du verbe à l’infinitif : Beaucoup de patates que nous avons laissées pourrir étaient encore comestibles. Ces patates que j’ai voulu dévorer. Sauf les participes passés de "faire", de "laisser" et des verbes exprimant un avis qui restent invariables dans ce cas précis : Ces patates que j’ai fait porter jusqu’ici. Une obligation que les anciens ont semblé prendre en compte. Pour les participes passés des verbes "avoir", "donner" et "laisser" qui sont suivis de "à" puis d’un verbe à l’infinitif, on n’accorde pas pour le premier, on accorde avec le deuxième et on fait comme on veut avec le troisième : Ces patates que j’ai eu à manger. Ces patates que j’ai données à cuire. Et pour "mettre à" et "(ap)porter à", ça s’accorde toujours : Les patates que j’ai mises à cuire.
- Avec des verbes pronominaux (précédés de "se"), si le complément d’objet direct est placé avant l’auxiliaire (quel qu’il soit), le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec et non pas avec le sujet : Les oreilles qu’ils se sont lavées sont toujours dans un état lamentable. Sinon, on n’accorde pas : Ils se sont connu humains. Cependant, attention aux règles citées plus haut qui prédominent sur celle-ci ! Si c’est le complément d’objet indirect qui est placé avant l’auxiliaire, alors on n’accorde pas. S’il n’y a pas de complément d’objet, alors on accorde avec le sujet. Les participes passés de "se rire", "se plaire", "se déplaire" et "se complaire" sont invariables. Les participes passés des verbes "s’écrier", "se récrier" et "s’exclamer" s’accordent avec le sujet s’ils sont utilisés pour introduire un discours rapporté.
Notre ami le subjonctif
Dans certaines phrases, on a envie d'utiliser le subjonctif avec un autre verbe (dit principal).
Mais la question, c'est lequel ? Il y en a quatre différents et doivent être choisis avec justesse ! Voilà donc un tableau qui résume les choix à faire :
/ | Le verbe principal est au présent ou au futur | Le verbe principal est au passé |
---|---|---|
Le fait est simultané ou postérieur au verbe principal |
Subjonctif présent |
Subjonctif imparfait |
Le fait est antérieur au verbe principal |
Subjonctif passé |
Subjonctif plus-que-parfait |
Quelques difficultés à écrire correctement certains mots ? Pour vous aider dans cette terrible tâche : des moyens mnémotechniques et des ruses pour vous rappeler facilement des pièges à éviter.
af/of/dif/ef ou aff/off/diff/eff ?
Tous les mots qui commencent par ces lettres prennent toujours deux "f", sauf afin, Afrique, africain, éfaufiler et quelques autres mots rares.
aner ou anner ?
Quand des verbes finissent par cela, laquelle utiliser ?
- Seuls banner, canner, empanner, enrubanner, tanner et vanner finissent par "anner".
- Tous les autres par "aner".
ciel ou tiel ?
Quand un mot fini par cela, comment savoir quelle terminaison utiliser ?
- Les mots qui finissent par "ciel" : artificiel, cicatriciel, circonstanciel, didacticiel, indiciel, logiciel, matriciel, officiel, préjudiciel, progiciel, révérenciel, superficiel, sacrificiel et tendanciel.
- Tous les autres finissent par "tiel".
quand/quant
Le premier permet de spécifier une indication temporelle, tandis que le deuxième signifie plutôt "en ce qui concerne" ou "tandis que".
a/à
Le premier est le verbe avoir, le second une préposition. Pour savoir lequel des deux utiliser, passez votre phrase à l'imparfait : si votre mot se change de lui-même en "avait", alors c'est bien le premier : Il a/à mangé => Il avait mangé => Il a mangé.
er/é
Comment savoir si un verbe du premier groupe doit être à l'infinitif ou conjugué en son participe passé ? Transformez-le en verbe du troisième groupe comme "mordre" ou "prendre" : si votre nouveau verbe se conjugue automatiquement en son participe passé pour que la phrase ait un sens, alors ce sera pour votre terme mystère sa deuxième forme : Il a crié/crier => Il a mordu => Il a crié.
leur/leurs34
La question est ici de savoir combien d'objets par personne sont désignés : s'il n'y en a qu'un par individu, alors ce sera "leur", tandis que s'il y en a plusieurs, ce sera "leurs".
ces/ses, ça/sa
Ici, il faut déterminer s'il y a une idée de possession (si oui, c'est la deuxième forme). Dans le cas où vous ne savez vraiment pas, demandez-vous si vous pointeriez cet élément du doigt dans la logique du texte : si oui, votre index et votre pouce forment un "c", donc ce sera "c".
ce/se
C'est presque la même astuce que précédemment. Cependant, on peut y greffer la précision suivante : "se" est toujours suivi d'un verbe.
la/là/l'a
Le premier est un déterminant (pour désigner un nom donc), le deuxième permet d'indiquer un endroit et le troisième est le verbe "avoir" conjugué à l'indicatif présent.
ou/où
Le premier est une conjonction de coordination et permet d'exprimer un choix, tandis que le second possède une notion d'espace, de lieu, de situation.
quelle(s)/qu'elle(s)
Si vous passez au masculin et que pour s'adapter, ce terme se change naturellement en "qu'il(s)", alors c'est le second : Qu'elle/quelle est la solution ? => Quel est le mystère ? => Quelle est la solution.
nôtre/notre et vôtre/votre
Le premier s'emploie sans rien derrière, tandis que le second est suivi d'un nom : C'est notre jardin, et pas le vôtre !
tout/tous
Si ce mot est suivi d'un pluriel ou s'il désigne un groupe d'entités, ce sera "tous".
censé/sensé
- Censé : Synonyme de "supposé". Il est censé/sensé revenir => Il est supposé revenir => Il est censé venir.
- Sensé : Qui a du sens. Quelle question censée/sensée => Quelle question ayant du sens => Quelle queston sensée.
En plus de bien écrire les mots, il convient de bien harmoniser tout ce qui va autour : les tirets, les points, les abréviations et autres fioritures qui peuvent néanmoins pénaliser une compréhension.
Adverbes et tirets
Parfois, on ne sait pas trop si l'on doit mettre un tiret entre les deux termes qui composent un adverbe. Voilà donc la liste les regroupant :
- Sans tiret : en deçà, deçà delà, en dedans, de dedans, du dedans, en dehors, du dehors, de dehors, de derrière, du derrière, en dessous, de dessous, du dessous, sens dessus dessous, en dessus, du dessus, de dessus, de devant, sens devant derrière.
- Avec tiret : par-deçà, par-delà, au-delà, au-dedans, par-dedans, là-dedans, au-dehors, par-dehors, là-dehors, là-derrière, par-derrière, ci-derrière, au-dessous, ci-dessous, là-dessous, par-dessous, au-dessus, ci-dessus, là-dessus, par-dessus, au-devant, ci-devant, là-devant, par-devant, par-devers.
- Avec travers, il n'y a jamais de tiret.
Ponctuation
- Les signes typographiques qui possèdent toujours une espace après eux mais pas avant : virgule, point, points de suspension.
- Les signes typographiques qui possèdent toujours une espace avant et après eux : deux-points, point-virgule, point d’exclamation, point d’interrogation, symbole du pourcentage.
Abréviations
Il existe deux types d'abréviations couramment utilisées sur le site :
- Celles dont la dernière lettre du mot abrégé manque, on pourrait les désigner comme "ordinaires", elles doivent obligatoirement prendre un point : Monsieur -> M. ou encore Jésus-Christ -> J.-C., etc.
- Celles dont les premières et dernières lettres (voire plus rarement d'autres) subsistent, on pourrait les désigner comme "contractées", elles ne prennent pas de point : Docteur -> Dr ou encore Mademoiselle -> Mlle, etc.
, et
En effet, dans quelles circonstances avons-nous le droit d’utiliser cette tournure si particulière ? Il faut dire qu’elle est bien utile, à ralentir le rythme du texte ou à accentuer un élément important. Mais aussi dangereuse, à plomber le rythme ou à le rendre trop saccader.
Voilà donc les endroits où l’on a le droit de l’utiliser, ou pas. Il est à noter que ces règles sont aussi valables pour "ou" et "ni" :
- Lors d’une liste de trois éléments minimum et que l’on souhaite utiliser "et" devant chaque terme pour insister : Il était et bête, et méchant, et stupide.
- Pas de virgule avant le "et" si on ne l’utilise que pour le dernier terme : Il était bête et méchant. Sauf si il y a une pause après celui-ci pour mettre en évidence, pour plus de clarté, si les deux subordonnées n’ont presque rien à voir ou que leur construction est très différente : Il était bête, et sa femme était méchante. Il était bête, et surtout méchant ! Il était affreusement, terriblement, intrinsèquement bête, et tristement, indirectement, posément méchant.
- Enfin, il y a toujours une virgule avant "etc." : Il avait de l’argent, de la thune, de l’oseille, des sous, etc.
- De même, les expressions "et cela" ainsi que "et ce" sont toujours comprises entre deux virgules.
Interruption et ponctuation
- Lorsque l’on utilise les points de suspension, il est normal de mettre une majuscule après puisque l’on commence une nouvelle phrase. Cependant, si on se sert des points de suspension pour marquer une hésitation (la phrase reprend tout de suite après), alors on ne met pas de majuscule au mot qui suit : Je ne pense pas que… ça soit une bonne idée. Il en va de même pour les points d’interrogation et d’exclamation lorsqu’ils sont utilisés au beau milieu d’une phrase : Tu veux dire que ce ne sont que des patates ! pas cuites !
Majuscules accentuées
Il faut les mettre. Pourquoi diable les négliger ? Ce n’est pas parce que notre clavier n’est pas forcément adapté qu’il faut les ignorer. Certaines extensions de navigateurs permettent de combler ce manque, mais au besoin voici la liste des majuscules accentuées, que vous pouvez copier-coller au besoin, ainsi que les codes utilisés pour les faire apparaitre35. Il est à noter que sous Linux, il suffit d'appuyer sur la touche "Verrouiller Majuscule" puis d'appuyer sur la lettre minuscule accentuée voulue. Pour plus de signes (tous en faite), rendez-vous sur cette page. Sur les claviers azerty, vous pouvez aussi maintenir AltGr + è pour placer un accent grave sur vos majuscules, de la même manière que l'accent circonflexe et le tréma.
- À : Alt + 183
- Â : Alt + 182
- Á : Alt + 181
- Æ : Alt + 146
- æ : Alt + 145
- Ä : Alt + 142 à ou Alt + 478
- Å : Alt + 143
- Ç : Alt + 128 ou Alt + 0199
- Ô : Alt + 226
- Ö : Alt + 153
- Ø : Alt + 157
- Ó : Alt + 224
- œ : Alt + 0156
- Œ : Alt + 0140
- É : Alt + 0201 ou Alt + 144
- È : Alt + 0200 ou Alt + 212
- Ë : Alt + 211
- Ê : Alt + 0202 ou Alt + 210
- Ù : Alt + 235
- Ú : Alt + 233
- Û : Alt + 234
- Ü : Alt + 154
- Í : Alt + 214
- Î : Alt + 215
- Ï : Alt + 216
- Ì : Alt + 222
Incises
Cékoiça ?
Les incises sont de petites propositions utilisées notamment pour indiquer la manière dont un interlocuteur parle. Ce sont les "dit-il", "répéta-t-il" et autres "éructa-t-il".
Mais comment les intégrer ? C'en est toute une science !
- S'il n'y a qu'une seule phrase, l'incise est placée au milieu (entre deux virgules) ou à la fin (séparée par une virgule) : "Je ne partirai pas, dit-il".
- S'il y a plusieurs phrases (comme dans un long monologue par exemple), elle est placée dans la première phrase comme précédemment. Mais si vous voulez indiquer une progression ou un changement de ton, vous pouvez les mettre là où ça vous arrange. Attention cependant à ne pas en abuser !
- Cependant ! Si vous désirez que votre phrase se termine par une ponctuation longue particulière et que vous ne voulez pas placer l'incise au milieu, il faut alors la placer à la fin, après votre ponctuation et sans majuscule : Es-tu vraiment sûr ? me demanda-t-il.
t analogique36
Hé oui, ce "t" que l'on rajoute entre tirets dans certaines formulations possède non seulement un nom, mais aussi des règles !
- Lorsque le sujet et le verbe sont inversés.
- Lorsque le pronom est "il", "elle" ou "on".
- Le verbe se termine par "a", "e" ou "c".
Le point-virgule
Animal rare et presque déconcertant au premier abord, le point-virgule est peu commun dans les textes, ses conditions d'utilisation étant bien trop spécifiques. Alors pour savoir quand le placer avec justesse :
- Quand vous utilisez déjà beaucoup (trop) de virgules dans une phrase en donnant des précisions sur un élément d'une liste : Il y avait ce type, grand, distingué et patient ; cet employé assis dans le coin, solide gaillard malgré ses cicatrices, témoins de grandes batailles ; ce soldat qui sirotait une grenadine, étonnant contraste avec son humeur massacrante ; et un étranger des plus étranges, armé de sa mallette, évidemment fermée avec un cadenas, et d'un parapluie haut en couleurs.
- Lorsque deux phrases complètes sont logiquement associées : Vous pensez avoir éteint votre réveil avant de vous coucher ; il va malheureusement sonner d'ici quelques minutes.
- Lorsque deux phrases sont unies par un adverbe de liaison, à la place d'une virgule : Il fait soleil ; pourtant les gens restent à l'intérieur.
Certaines règles de la langue française sont assez peu usitées habituellement, sauf (comme par hasard) sur ce site d’écriture. Ou alors des orthographes et des tournures particulières viennent chambouler votre connaissance du français. Pas de panique ! Ici sont rassemblées toutes ces petites inexactitudes, erreurs et fautes que l’on vous reproche seulement en ces lieux.
Tout membre du personnel
Hé oui ! Lorsque l’on utilise cette tournure, on pense que l’on sous-entend cette phrase : "tous les membres du personnel" et donc que ce n’est que le "les" qui saute, nous amenant à "tous membres du personnel". Mais non mais non. Car ici, il ne signifie non pas "l’entièreté" ou "la totalité", mais "chaque" ou "n’importe quel". Donc au singulier.
Niveau, Menace, Classe, Classe-D et Site
- On dit "un/le Classe-D" et "des/les Classes-D" pour les fameux sujets de test en combinaison orange. Par contre, pour ce qui est de la classe en elle-même, c’est "la Classe D".
- Quand vous utilisez le terme "Niveau" en rapport avec la Fondation (Niveau de Menace, d'accréditation…), il prend toujours une majuscule. De même pour "Menace".
- Lorsque vous désignez un Site de la Fondation, il faut toujours utiliser ce formatage : Site-Numéro/Nom, avec le tiret et les majuscules : Site-He ; Site-19 ; Site-Epsilon-21.
Unités de mesure dans les rapports
Point assez tendancieux, mais essayons de voir quelques notions :
- Si vous écrivez un nombre en toutes lettres, il faudrait peut-être l'écrire en chiffres entre parenthèses à côté.
- Sous forme contractée, l'unité de mesure est invariable (un kg, des kg ; un L, des L), tandis que sous forme développée, elle s'accorde en nombre (un litre, des litres ; un kilogramme, des kilogrammes).
- Il est préférable (mais pas obligatoire) d'écrire l'unité en toutes lettres si votre nombre est écrit en toutes lettres lui aussi.
- N'oubliez pas : une masse est en grammes et un poids en newtons. Un "kilo" ne veut dire que "mille".
Avec toutes les règles précédentes, vous devriez dorénavant être capable d’écrire justement, de manière à ce que vous soyez compris(e) de toutes et de tous.
Mais pourquoi ne pas compliquer un peu plus la chose ?
Car pour appuyer nos propos, pour argumenter plus efficacement, pour énoncer clairement et distinctement nos idées sans passer par des explications certes justes mais confuses, l’écrivain malin peut utiliser des procédés linguistiques particulièrement utiles : les figures de style.
Une figure de style, c’est une manière de tourner les termes de sa phrase de façon à ce que le lecteur se rapproche un peu plus de notre état d’esprit, sans pour autant être obligé d’écrire des tartines de texte pour s’expliquer. Plutôt faciles à mettre en œuvre, d’une efficacité qui n’est plus à démontrer, attention cependant à ne pas trop en abuser !
Voici donc une petite liste de figures de style bien pratiques.
Allégorie
Principe : Donner une représentation physique d'une idée abstraite.
Fonction : Je ne sais pas moi, qu'est-ce que vous voulez faire avec ce genre de chose ?
Exemple : La Faucheuse est une allégorie anthropomorphique de la mort.
Personnification
Principe : Donner des traits humains à des êtres/objets qui n'en ont habituellement pas.
Fonction : Rendre plus humain pour plus d'empathie de la part du lecteur.
Exemple : La chance me sourit.
Comparaison
Principe : Comparer37 deux termes en utilisant un outil de comparaison ("comme", pareil que", "même que"…).
Fonction : Créer une analogie entre les deux termes.
Exemple : George était comme un père pour moi.
Métaphore
Principe : C'est une comparaison sans outil de comparaison.
Fonction : Comme la comparaison, sauf que c'est plus classe.
Exemple : Ce gamin est un véritable singe !
Métonymie38
Principe : Utiliser un terme précis qui englobe un terme général dont il est pourtant issu.
Fonction : Jouer sur les mots, attirer l'attention du lecteur.
Exemple : J'ai bu un verre. Ici, on ne boit pas le verre en lui-même, mais son contenu.
Périphrase
Principe : Utiliser un groupe de mots pour en désigner un seul.
Fonction : Nommer sans nommer. Éviter les répétitions.
Exemple : L'organisation internationale et secrète confinant les anomalies pour "La Fondation".
Hypallage
Principe : Attribuer à un nom une information qui devrait être attribuée à un autre terme.
Fonction : Insister sur une ambiance sans surcharger le nom principal.
Exemple : Il avançait lentement à pas inquiets.
Hyperbole
Principe : Quand on utilise des termes complètement disproportionnés pour en qualifier un autre.
Fonction : À appuyer sur un élément bien spécifique, histoire que le lecteur prenne bien en compte l’importance de ce détail.
Exemple : George avait une taille gigantesque. Ici, une taille gigantesque signifie au premier degré qu’il fait la taille d’un géant, alors que non : George est juste très grand par rapport aux autres.
Accumulation
Principe : Succession de termes dans une liste.
Fonction : Faire une liste, insister.
Exemple : La Fondation est une organisation secrète, internationale, puissante et crainte.
Gradation
Principe : Comme une accumulation, mais il y a un ordre.
Fonction : Faire une liste dans l'ordre pour montrer peut-être une progression.
Exemple : Il était grand, imposant, immense, gigantesque !
Anaphore
Principe : Répéter à chaque début de phrase les mêmes mots.
Fonction : Pour bien rattacher chaque phrase à l'idée d'origine.
Exemple : Ils étaient perdus. Ils étaient finis. Ils étaient morts.
Épanadiplose
Principe : Répéter une même phrase plusieurs fois. C'est une super épanaphore.
Fonction : Un effet comique ou d'argumentation.
Exemple : Ils étaient perdus. Ils étaient perdus. Ils étaient perdus.
Anadiplose
Principe : Répéter à la fin d'une phrase et au début d'une phrase un même mot.
Fonction : Insérer une idée de continuité, comme si l'on s'était seulement interrompu.
Exemple : Qu'il mange ses morts ! Ses morts oui !
Épanadiplose39
Principe : Répéter au début et à la fin d'une même phrase le même mot.
Fonction : Une idée de cycle, comme si l'idée de la phrase ne pouvait pas s'en échapper.
Exemple : La fin est proche, notre époque touche à sa fin.
Tautologie/Lapalissade
Principe : Quand des termes viennent donner une définition identique à un terme que l’on précise.
Fonction : À bien appuyer un élément spécifique. Évitez-la, elle ne sert que pour tourner en ridicule.
Exemple : S’il n’eut été point mort, il serait encore en vie. Merci, on a compris.
Pléonasme
Principe : Quand des termes viennent appuyer un autre sans offrir d’informations supplémentaires.
Fonction : Pour une fois de plus bien appuyer sur un détail. Un peu plus subtil que la tautologie, le pléonasme est cependant lui aussi à éviter, car si un lecteur le remarque, vous risquez de perdre en crédibilité.
Exemple : Il est monté en haut. Ah bah merci, s’il était monté en bas, là ça nous aurait surpris.
Polysyndète
Principe : Répétition d'un même mot (la plupart du temps une conjonction) à chaque début de subordonnée.
Fonction : Insister sur la pluralité des termes et leurs différences.
Exemple : Il mangeait et des pâtes, et des pizzas, et des oignons, et des tomates en tout genre.
Épanaphore
Principe : Répéter à chaque début de phrase le même groupe de mots. C'est une super anaphore.
Fonction : Pour bien rattacher chaque phrase à l'idée d'origine.
Exemple : Ils étaient perdus. Ils étaient finis. Ils étaient morts. Oui, c'est le même exemple.
Hyperhypotaxe
Principe : Quand votre phrase contient trop de subordonnées.
Fonction : Pour simuler un discours trop rapide ou bien des idées décousues.
Exemple : Ils étaient perdus, ou alors morts, à moins qu'ils ne soient toujours en vie, quoique j'en doute, je les ai vus hier, à moins que ce ne soit vendredi ?
Expolition
Principe : Répéter une même phrase mais avec une tournure différente.
Fonction : Pour l'argumentation.
Exemple : Ça n'a pas de sens. Il n'y a aucune logique. Pas plus que de raison.
Épizeuxe40
Principe : Répéter plusieurs fois le(s) même(s) mot(s) à la suite.
Fonction : Un effet dramatique, pour insister.
Exemple : Attention attention je vous dis !
Antanaclase41
Principe : Reprendre un terme déjà utilisé avec un sens différent.
Fonction : Jouer sur les mots, attirer l'attention du lecteur.
Exemple : Le cœur a ses raisons que la raison ignore.
Euphémisme
Principe : Quand on utilise des termes très inférieurs pour en qualifier un autre.
Fonction : Porter l’attention du lecteur sur une situation, tout en paraissant plus ‘politiquement correct’. Le contraire de l’hyperbole.
Exemple : Il est parti. Pour dire qu’il est mort.
Antiphrase
Principe : Dire le contraire de ce que l'on veut dire.
Fonction : Indispensable dans l'ironie.
Exemple : Ah bah bravo ! Quand quelqu'un vient de renverser son verre par terre.
Oxymore
Principe : Quand des termes au sens contraire viennent appuyer un autre.
Fonction : Arrêter momentanément le lecteur pour qu’il saisisse l’étrangeté de la situation. Le contraire du pléonasme.
Exemple : Une évidence difficile à saisir. Si c’est une évidence, alors ça ne devrait pas être difficile à saisir. Du coup pourquoi ?
Chiasme42
Principe : Reprendre, dans la même phrase, la construction (sémantique, grammaticale ou lexicale) de la première partie, mais en l'inversant dans la seconde.43
Fonction : Créer un certain lien entre ces deux parties.
Exemple : Il a neigé dans mon jardin, tandis que dans le tien il a seulement plu.
Zeugma
Principe : C'est une antanaclase, sauf qu'on ne répète pas une deuxième fois le terme.
Fonction : Jouer sur les mots, attirer l'attention du lecteur.
Exemple : J'ai allumé les lampes, ma cigarette, et la serveuse…
Asyndète
Principe : Élusion d'un terme (la plupart du temps une conjonction) à chaque début de subordonnée.
Fonction : Insister juste sur le fait qu'il y a beaucoup d'éléments, pas forcément sur leurs différences.
Exemple : Il mangeait des pâtes, pizzas, oignons, tomates en tout genre.
Allitération
Principe : Quand un même son consonne revient plusieurs fois.
Fonction : Donner une certaine musicalité et insister sur un sentiment ou une impression particulière.
Exemple : La véritable volonté du vouvoiement est de valoriser la verticalité vindicative des voisins. Allitération en v.
Assonance
Principe : Quand un même son voyelle revient plusieurs fois.
Fonction : Donner une certaine musicalité et insister sur un sentiment ou une impression particulière.
Exemple : L'aventure avant l'avènement d'avancées avantageusement savantes. Assonances en a et an.
Homéotéleute
Principe : Quand un assemblage de sons voyelles et consones revient plusieurs fois. C'est la concaténation d'une assonance et d'une allitération.
Fonction : Donner une certaine musicalité.
Exemple : Le chandelier chante une chanson dans un champ.
Prétérition
Principe : Parler de quelque chose alors que l'on a précisé que l'on n'en parlerait pas.
Fonction : Pour dire sans vouloir le dire, mais en le disant quand même.
Exemple : Je ne vais pas vous rappeler vos trois heures de khôlles de la semaine passée…
Amphibologie
Principe : Lorsque certains termes d'une phrase peuvent avoir plusieurs sens, et donc la phrase aussi.
Fonction : Jouer sur les mots, attirer l'attention du lecteur.
Exemple : J'ai tiré sur les fils.
Solécisme
Principe : Faute volontaire44.
Fonction : Imiter un langage populaire.
Exemple : Si j'aurais su, j'aurais pas venu.