CANONS
Parfois, l'idée qu'il n'y a pas un canon est un peu folle. Ce n'est pas que nous n'en avons aucun. C'est que nous en avons une multitude qui s'entrecroisent et empruntent des éléments les uns aux autres. C'est à vous, en tant que lecteur, de décider ce en quoi vous croyez et ce qui constitue pour vous le cœur de l'univers SCP. Toutefois, ce n'est pas par paresse des auteurs ou parce qu'ils manquent d'une vision d'ensemble : la collaboration est le cœur de l'innovation.
Réunis ci-dessous se trouvent les liens vers les canons reconnus et partagés de l'univers de la Fondation SCP. Si vous souhaitez écrire pour l'un d'entre eux, vous devriez veiller à lire tout ce qui a déjà été fait à l'intérieur et ne jamais perdre de vue que tout est connecté. Si vous souhaitez créer votre propre canon, lisez les informations au bas de la page.
Quand, malgré les efforts de la Fondation, 12 % de l'humanité prend conscience de la nature anormale du monde qui les entoure, le commandement O5 est contraint de créer une nouvelle unité, chargée de gérer les individus anormaux vivant en dehors des cellules de la Fondation. Permettre à ces gens de se cacher à la lumière au lieu de rester enfermés à l'ombre, telle est la mission du BSIA.
Qui est humain ? Qui ne l'est pas ?
Qui sera chargé de prendre cette décision la prochaine fois ?
Car dans la vie, tout est une question de choix.
— "Question de Choix" par Cendres
Ce canon un peu atypique a pour but de mettre en valeur les différents personnages secondaires, mais récurrents, que les auteurs utilisent au travers de rapports, contes et interventions.
Né à Paris le 03 Avril 1987, il poursuit de brillantes études jusqu'à l'obtention de son diplôme en 2011, après quoi il obtient un poste dans un laboratoire de recherche affilié à la Fondation.
— "Assistant Chercheur William" par Dr Benji
Face à ses problèmes budgétaires, la Fondation n'a pas d'autre choix : il faut fermer le Site-Aleph. Et par conséquent licencier tous les chercheurs et les réintégrer au monde civil, quitte à avoir recours aux amnésiques. Mais il n'était pas du tout prévu que leur mémoire revienne…
Les scientifiques arborèrent alors un sourire macabre, et c'est ainsi que fut licencié le dernier chercheur du Site-Aleph.
— "Dilemme" par Topy
Une nouvelle ère allait débuter, une ère sans arme, sans guerre, sans violence. Dans la lumière du jour, les hommes étaient maintenant voués à devenir heureux et épanouis.
La criminalité fut la première chose affectée, entre autre. Bientôt, les prisons se videront pour devenir des écoles.
Mais dans l'ombre, la paix va se montrer comme le plus lourd des fardeaux. La Fondation SCP n'a jamais pensé à un tel scénario. Car sans criminalité, les classes-D finiront bientôt par manquer …
Alors que je l'admets, une question bien plus terrifiante me vient en tête. Ce sera la prochaine. Je le sens. Un grand froid m'envahit.
— "D-6542" par Km Mortarion
Quand soudain, les anomalies cessent d'apparaître dans le monde, la légitimité de la Fondation est remise en cause. Les objets SCP encore existants deviennent rapidement une ressource convoitée, et les États du monde entendent bien saisir leur part du butin. Et c'est ainsi qu'une impitoyable guerre clandestine s'engage entre les nations et l'autrefois toute-puissante Fondation SCP.
Formatés par des années de géopolitique et de planification à long terme, leurs avis convergeaient vers une idée : les anomalies étaient en train de devenir une denrée rare et chère. Le mot "convoitise" les hantaient tous. Et alors que la salle était désespérément calme, O5-3 prit une grande inspiration : « Messieurs, nous avons un problème. ».
— "Le calme" par Dr Tesla
Un univers où toutes les fictions, de la Guerre de Troie aux aventures de James Bond, sont vraiment arrivées, dans un même monde… quitte à y prendre des tournures plus sombrement réalistes.
Dos à l'écran, le teint cireux, le Président de la République faisait tourner son verre en fixant longuement la fresque qui surplombait la cheminée de l’Élysée. Là, Francion, le premier des Français, se fait montrer dans l'avenir tous les chefs d'état qui le suivront, de Faramond jusqu'à Napoléon, du Général de Givreuse jusqu'à Jean Lucinder. La tradition voulait que le visage de chaque président soit ajouté à la fresque lors de son élection.
— "Hantologies" par Dr Gémini
La Coalition Mondiale Occulte, leader mondial dans le domaine du monde derrière le Voile, décide de placer un embargo dimensionnel sur Eurtec, sa propre ville extradimensionnelle censée accélérer le futur. Entre culte totalitaire et transhumaniste, dictature administrative occulte et suspicions de crimes contre l'humanité perpétrés par la Fondation SCP, le XXIe siècle sera cyberpunk ou ne sera pas.
Bercé par les lave-linges et la drogue, Fischer sentait le rêve involontaire monter en lui, alors que les images de lion artificiel se mélangeaient à la vision pittoresque du paiement en nature, se détachant comme des ombres chinoises en contre-jour des lumières bleues d'Eurtec.
— "C'est donc ça nos vies" par Cauchynambour
Une Brume singulière glissa sur le monde, brouillant la réalité et les esprits. Les rêves devinrent aussi réels que les cauchemars, et aucun secret ne le resta longtemps. Seule la Meute d'Aberdeen parvint à y voir clair dans cette purée de poix. Plus ou moins.
L'Étrangère comprenait maintenant disctinctement le chant de la Brume : la voix unique et éparpillée de tous les habitants de la Ville. Un fourmillement ininterrompu de pensées multiples, d'observations, de jugements, de remises en question et parfois de décisions qui rythmait la vie de Mirmande.
— "L'Étrangère" par jtdn
Les risques de réveiller une entité Eldritchienne à chaque fouille anarchéologique sont de plus importants. Face à ce constat, les chercheurs et chercheuses de la Fondation doivent collaborer et apprendre des autres branches. Cela tombe bien : le réseau de Confinement d'Objets Religieux Antiques Inter Laboratoires facilite les échanges entre les branches linguistiques de la Fondation, ainsi que les coopération inter-domaines. Quitte à mourir perdu dans des ruines incompréhensibles, autant l'être en bonne compagnie !
Josse et Conrad se saluèrent une dernière fois, heureux d'avoir pu échanger un rare moment de complicité depuis l'augmentation du nombre de leurs prérogatives respectives. Conrad s'en alla préparer la clôture du séminaire. En repensant à l'accident de son ami, il se demanda si leur vie aurait été plus heureuse si la Fondation ne les avaient jamais contactés. Il se rappela alors du mantra qu'il se répétait lors de ces moments de doute : Il n'est pas question de fierté ou de honte, mais de devoir.
— "Ambiance de fin de fête" par jtdn
Quand le soleil se couche, l’humanité est seule face aux phénomènes anormaux. Ces derniers n’apparaissent que la nuit, à la vue de tous, et n’existent que pour, au mieux, terrifier les humains. Au pire, les tuer, ou les torturer. Mais une fois la nuit terminée et le soleil reparaissant à l’horizon, l’anormal se tait, se cache, disparaît aux yeux de tous. Et avec, toute sa mémoire. Tout souvenir de ces nuits terrifiantes ne restent que comme un cauchemar s’effaçant un fil du temps, et tout le monde reprend sa vie du jour.
La Fondation SCP est une organisation diffuse aux moyens inexistants, disposant d'une capacité d'action partout dans le monde à une échelle dérisoire. Elle est composée de membres comme moi, des gens tout à fait normaux qui ont un jour arrêté d'oublier ce qui se passe pendant la nuit.
— "Appel Nocturne" par Cauchynambour
Aujourd'hui s'avère similaire à hier. Et demain lui sera encore plus semblable. Car le monde stagne et n'évolue plus : ici, tout paraît bloqué depuis des siècles dans une fin perpétuelle des années 90. Chaque année, les mêmes guerres sont déclarées, les mêmes épidémies se déclenchent, les mêmes modes reviennent au goût du jour, les mêmes avancées technologiques sont découvertes, les mêmes catastrophes naturelles se réitèrent… Tout se répète, mais personne ne semble s'en rendre compte : chacun dérive sur le fleuve de l'ennui, l'œil morne, porté uniquement par ses habitudes.
À quoi bon au final ? Contre quoi pensais-je donc me battre ? Ce qu'il me fallait avant tout, c'était du temps de réflexion. Aviser avec un peu plus de recul, sans me précipiter. Ou pas d'ailleurs, si cela ne s'avère être qu'une coïncidence. Me jeter comme ça dans l'inconnu, très peu pour moi. Demain. Demain j'aurai les idées claires et j'aviserai. En attendant, ce rapport n'allait pas se corriger tout seul. J'avais des responsabilités et ne pouvais me permettre de flâner. La distraction attendra.
— "Faute de temps" par Henry Von Kartoffen