Dame de la nuit, vous éveillâtes mes envies
Ce jour où nous nous croisâmes, à Abou Dabi
Je venais pour des affaires, vous également
Moi pour des broutilles, vous pour de l’argent
La fièvre m’embrasa, et jamais ne s’éteignit
Celle qui me fit dire : diantre, quelle folie !
Elle ici ? Je suis un homme chanceux
De vous voir en ce jour resplendir de mille feux
Étaient-ce quelques influences malignes ou anormales
Que vous croisiez ainsi la route d’un être banal
Votre nom, cependant, m’était Ô combien familier
Digne héritière d’un large empire financier
Je n’ai d’abord pas cru à la véracité de mes sentiments
Moi, un quidam, un simple bricoleur du dimanche
Mais la vérité me frappa tout bonnement
C’est donc sans retenu que pour vous, je m’épanche
Tandis que je m’évertuais à amasser quelques bricoles
Mon esprit ne cessa de me ressasser votre beauté
Quant à vous, embarquée dans un complexe oligopole
Défendiez vos intérêts au cœur d’une économie de marché
À travers les mondes, entre les dimensions,
Vous vous démarquez, droite, forte, sereine
De toutes ces succursales, vous en faites l’acquisition
Si l’Univers est un jeu d’échec, vous en êtes la Reine
Comme un bricolage anormal, mon cœur s’emballe
Une flèche m’a transpercé et depuis j’ai mal
Vous et moi ? Ce serait pour le moins singulier
Que de voir le crapaud et la colombe ainsi rassemblés
La vie est comme un bon vin, il faut savoir la déguster
Il faut pouvoir savourer chaque arôme, chaque instant passé
Comme les choses peuvent être surprenantes, parfois
Mais n’ayez crainte, je ferai le premier pas
Je ne suis pas mécène, je ne suis pas banquier,
Et encore moins un pion du Grand Échiquier
Je ne suis qu’un petit artisan, croyez-moi
Quantité de merveilles sont nées entre mes doigts
Et si un jour vous acceptez que nous devenions partenaires,
Je vous promets que le monde connaîtra une nouvelle ère.
Tendrement,
Alelnori— Un admirateur de l'AAA